Cahiers du Cinéma vs Positif (1989) (11.11.2010)

 Suite du flashback.

 

C416.jpgPOS338.jpg1989 : La fin de l'année voit les Cahiers changer de formule et modifier légèrement leur comité de rédaction, dans lequel entre notamment Nicolas Saada, tandis que Thierry Jousse en devient le rédacteur en chef adjoint. Au niveau des auteurs, Coppola (Tucker), Cronenberg (Faux-semblants), Moretti (Palombella rossa), Rivette (La bande des quatre) semblent, pour la revue, se détacher mais d'autres cinéastes sont rencontrés au fil des mois : Claude Zidi (pour Deux), Bertrand Blier (Trop belle pour toi), Spike Lee (Do the right thing),  Idrissa Ouedraogo (Yaaba), Philippe Garrel (Les baisers de secours), Emir Kusturica (Le temps des gitans). Ganashatru de Satyajit Ray, La fille de quinze ans de Jacques Doillon, Batman de Tim Burton, Abyss de James Cameron et Route One / USA de Robert Kramer font partie des films mis en avant, à côté de textes sur les "films-rock", sur le bicentenaire de la Révolution française ou sur les cinémas hongrois et soviétique, de rencontres avec Tsui Hark, Daniel Auteuil, Rob Reiner, Robby Müller et Adolph Green, d'un spécial cinéma français en mai, d'un retour sur Pasolini, d'hommages à John Cassavetes, Sergio Leone et Jacques Doniol-Valcroze et de deux tables rondes, l'une à propos de Pickpocket de Robert Bresson, l'autre du cinéma français.
Quelques lignes se croisent évidemment avec celles tracées par Positif (Coppola, Cronenberg, Blier, Doillon, Kusturica, Moretti, Adolph Green, la Hongrie, les Films-rock, le bicentenaire). De ce côté-ci, on peut lire un nombre conséquent d'entretiens, accordés par Jonathan Demme (Veuve mais pas trop), Claude Miller (La petite voleuse), Barry Levinson (Rain man), Terry Gilliam (Les aventures du baron de Munchausen), Stephen Frears (Les liaisons dangereuses), Mike Leigh (High hopes), Jerry Schatzberg (L'ami retrouvé), Denys Arcand (Jésus de Montréal), Dai Sijie (Chine, ma douleur), Lino Brocka (Les insoumis), Steven Soderbergh (Sexe, mensonges et vidéo), Bertrand Tavernier (La vie et rien d'autre), Alain Corneau (Nocturne indien), Yong-Kyun Bae (Pourquoi Bodhi Dharma...), Shohei Imamura (Pluie noire), Peter Greenaway (Le cuisinier, le voleur, sa femme et son amant), Jean-Claude Brisseau (Noce blanche) Krzysztof Kieslowski (Le Décalogue) et Eric Rochant (Un monde sans pitié). La revue, qu'intègre alors Philippe Rouyer, étudie également le cinéma anglais (entretiens avec Charles Crichton, John Cleese et David Lean), le cinéma fantastique, le muet et l'animation (entretiens avec Jan Svankmajer et Youri Norstein), propose un dossier estival sur le Hollywood classique et recueille les propos de Micheline Presle, Mario Vargas Llosa et Harold Pinter.

 

Janvier : Tucker (Francis Ford Coppola, Cahiers du Cinéma n°415) /vs/ Tucker (Francis Ford Coppola, Positif n°335)

Février : Faux-semblants (David Cronenberg, C416) /vs/ Un poisson nommé Wanda (Charles Crichton, P336)

Mars : John Cassavetes (C417) /vs/ Les aventures du baron de Munchausen (Terry Gilliam, P337)

Avril : L'enfant de l'hiver (Olivier Assayas, C418) /vs/ Les liaisons dangereuses (Stephen Frears, P338)

Mai : Trop belle pour toi (Bertrand Blier, C419-420) /vs/ L'ami retrouvé (Jerry Schatzberg, P339)

Juin : Do the right thing (Spike Lee, C421) /vs/ Jésus de Montréal (Denys Arcand, P340)

Eté : Sergio Leone (C422) /vs/ Annie du Klondike (Raoul Walsh, P341-342)

Septembre : Batman (Tim Burton, C423) /vs/ Sexe, mensonges et vidéo (Steven Soderbergh, P343)

Octobre : Quand Harry rencontre Sally (Rob Reiner, C424) /vs/ Pourquoi Bodhi-Dharma est-il parti vers l'Orient ? (Yong-Kyun Bae, P344)

Novembre : Palombella rossa (Nanni Moretti, C425) /vs/ Le temps des gitans (Emir Kusturica, P345)

Décembre : Les voyages de Sullivan (Preston Sturges, C426) /vs/ Brève histoire d'amour (Krzysztof Kieslowski, P346)

 

C421.jpgPOS343.jpgQuitte à choisir : Un seul film partagé (et toujours inconnu de mes services, tout comme ceux d'Assayas et Schatzberg, de Sturges et Walsh) mais un bilan finalement équilibré. De chaque côté, la liste paraît cohérente et sans réelle anomalie, même si l'on peut ergoter en quelques endroits (l'accrocheur doublé automnal des Cahiers, les choix positivistes de février et d'octobre...). Allez, pour 1989 : Match nul.

 

A suivre...

Sources : Calindex & Cahiers du Cinéma

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