Cahiers du Cinéma vs Positif (1995) (18.04.2011)

Suite du flashback 

 

cahiers du cinéma,positifcahiers du cinéma,positif1995 : "Deux révélations chinoises" : en avril, Cahiers et Positif présentent de la même façon à leurs lecteurs les noms de Wong Kar-wai et Tsai Ming-liang. Et les deux revues effectuent le même choix pour la couverture : ce sera Chungking express plutôt que Vive l'amour. Comme souvent, les points communs entre les sommaires sont nombreux au fil de l'année puisque l'on s'intéresse des deux côtés à Noémie Lvovsky, Chabrol, Pialat, Kusturica, Kiarostami, Burton, Kassovitz, Carpenter (L'antre de la folie) et Robert Aldrich (en rétrospective).
On lit par ailleurs dans les Cahiers les propos de Youssef Chahine, Pedro Almodovar, Denis Gheerbrant (La vie est immense et pleine de dangers), Godard (JLG/JLG autoportrait), Karim Dridi (Bye Bye) et Benoît Jacquot (La fille seule), ainsi que quelques autres, s'exprimant à l'occasion dans des encarts accompagnant les autres critiques, hors "films du mois". Haut Bas Fragile, La cassette de Manoel de Oliveira, Les rendez-vous de Paris d'Eric Rohmer, Waati de Souleymane Cissé, A la vie, à la mort ! de Robert Guédiguian sont également distingués. Jour de fête en couleurs, les rétrospectives Ernst Lubitsch et Chantal Akerman, les cinémas arabes et africains, Hong Kong, les frères Lumière, la Série Noire (littéraire), l'IDHEC, le "Cinéma à l'école", les hommages à Guy Debord et à Gilles Deleuze occupent les autres pages de la revue, qui propose de plus des rencontres avec Martin Landau, Antonio Tabucchi, Jacques Rancière, William Klein, Bulle Ogier et quelques uns des cinéastes responsables de la collection 100 ans de cinéma.
Dans les colonnes de Positif, se croisent James Gray, Woody Allen, John Boorman, Bertrand Tavernier, Claude Sautet, Larry Clark mais aussi Robert Altman (Prêt-à-porter), Nicole Garcia (Le fils préféré), Roman Polanski (La jeune fille et la mort), Arturo Ripstein (Principio y fin), Ulu Grosbard (Georgia), Lodge Kerrigan (Clean, shaven), Lars Von Trier (The Kingdom), Théo Angelopoulos (Le regard d'Ulysse),  Ken Loach (Land and freedom), Alan Bennett (La folie du Roi George), Rolf de Heer (Bad Boy Bubby) et Spike Lee (Crooklyn & Clockers). Se remarquent aussi des entretiens avec André De Toth, Jeanne Moreau, Richard Widmark, Roy Ward Baker, René Laloux et Hayao Miyazaki (dossier animation), Jacques Deray et Alain Corneau (dossier film criminel français) ainsi que des ensembles sur Renoir et sa Partie de campagne, sur les documentaires de Kieslowski, sur Sacha Guitry, sur Robert Flaherty, sur Yasujiro Ozu, sur Edward Hopper et sur le Studio Aardman. Quelques mois après sa disparition, un entretien puis un numéro spécial rendent hommage à Fellini.
Enfin, au niveau des comités de rédaction, peu chamboulés, on peut noter les arrivées de Stéphane Bouquet d'un côté et celle de Noël Herpe de l'autre.

 

Janvier : Jour de fête (Jacques Tati, Cahiers du Cinéma n°487) /vs/ Little Odessa (James Gray, Positif n°407)

Février : Oublie moi (Noémie Lvovsky, C488) /vs/ Coups de feu sur Broadway (Woody Allen, P408)

Mars : L'émigré (Youssef Chahine, C489) /vs/ L'appât (Bertrand Tavernier, P409)

Avril : Chungking express (Wong Kar-wai, C490) /vs/ Chungking express (Wong Kar-wai, P410)

Mai : Haut Bas Fragile (Jacques Rivette, C491) /vs/ Rangoon (John Boorman, P411)

Juin : La haine (Mathieu Kassovitz, C492) /vs/ Ed Wood (Tim Burton, P412)

Eté : Abbas Kiarostami (C493) /vs/ Federico Fellini (P413-414)

Septembre : La cérémonie (Claude Chabrol, C494) /vs/ Le regard d'Ulysse (Théo Angelopoulos, P415)

Octobre : La fleur de mon secret (Pedro Almodovar, C495) /vs/ Nelly et Mr Arnaud (Claude Sautet, P416)

Novembre : Le Garçu (Maurice Pialat, C496) /vs/ Underground (Emir Kusturica, P417)

Décembre : Gilles Deleuze (C497) /vs/ Kids (Larry Clark, P418) 

 

cahiers du cinéma,positifcahiers du cinéma,positifQuitte à choisir : Deux consistantes séries de couvertures que, chacune, je vois à peine entâchée d'un ratage, et cela le même mois (les très faibles Rivette et Boorman). Le seul titre qui me soit inconnu est celui de Chahine mais comme je ne peux guère dire si je défendrai encore aujourd'hui L'appât de Tavernier, un score de parité semble s'imposer. Allez, pour 1995 : Match nul.

 

A suivre...

Sources : Calindex & Cahiers du Cinéma

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