Un questionnaire cinéphile (28.07.2008)

Depuis quelques jours, papillonne sur la toile un questionnaire cinéphilique, exercice toujours sympathique qui nous en apprend à chaque fois beaucoup sur chacun. Découvert pour ma part chez Dasola, il semble prendre l'allure d'un portrait chinois ("si vous étiez..., vous seriez...") mais comme certaines catégories collent moins bien que d'autres avec ce strict principe, mes réponses, lancées à la va-vite sans trop de réflexion, seraient plutôt la conséquence de la question :

Si, aujourd'hui, vous deviez citer :

mulholland-drive.jpgUn film : Mulholland Drive(D. Lynch)

Un réalisateur : Stanley Kubrick

Une histoire d'amour : Celle de L'Atalante(J. Vigo).

Un sourire : Celui de Catherine Mouchet dans Thérèse (A. Cavalier)

yeuxsansvisage.jpgUn regard : Celui d'Edith Scob dans Les yeux sans visage(G. Franju).

Un acteur : Le Al Pacino des années 70.

Une actrice : Louise Brooks.

Un début : Walter Pigeon qui tient en joue Hitler dans Chasse à l'homme(F. Lang).

Une fin : La photo de Nicholson au bal de l'hôtel Overlook (Shining, S. Kubrick)

Un générique : Celui, invariable, des films de Woody Allen.

prisonnieredesert.jpgUne scène clé : John Wayne qui soulève Natalie Wood qu'il vient de retrouver et qui lui dit : "Let's go home, Debbie" (La prisonnière du désert, J. Ford).

Une révélation : Le "retour à la vie" de Paul Meurisse dans Les diaboliques(H.G. Clouzot).

Un gag : Peter Sellers en Inspecteur Clouzot loupant la porte, se cognant au mur de la salle de billard et lançant, génial de mauvaise foi, à son hôte dépité : "Votre architecte devrait se faire interner..." (Quand l'inspecteur s'emmêle, B. Edwards).

Un fou rire : Ceux de Irene Dunne devant les galères de Cary Grant dans Cette sacrée vérité(L. McCarey).

amerique.jpgUne mort : Celle du plus jeune membre du gang de Noodles, qui tombe sous les balles du rival en disant "J'ai glissé" (Il était une fois en Amérique, S. Leone).

Une rencontre d'acteur : Tom Cruise et Nicole Kidman (Eyes wide shut, S. Kubrick).

Un baiser : Marlene Dietrich et une spectatrice (Morocco, J. von Sternberg) ou Ingrid Bergman et Cary Grant (Les enchaînés, A. Hitchcock).

Une scène d'amour: Celle qui n'a pas lieu entre Scarlett Johansson et Bill Murray (Lost in translation, S. Coppola).

Un plan séquence : L'ouverture de The Player(R. Altman).

Un plan tout court: Filmée en plongée, Juliette Binoche regarde vers le haut et du coin de la bouche souffle et fait bouger ses cheveux noirs (Mauvais sang, L. Carax).

moissons.jpgUn choc plastique en couleurs: Les moissons du ciel(T. Malick).

Un choc plastique en N&B: Rouges et blancs(M. Jancso).

Un choc tout court: Seul contre tous(G. Noé).

Un artiste surestimé : Dans les contemporains, Albert Dupontel.

Un traumatisme : La scène de torture, suggérée, sur Harry Dean Stanton dans Sailor et Lula(D. Lynch)

Un gâchis : Hal Hartley après Amateur.

Une découverte récente : Johnnie To.

Pierrotlefou.jpgUne bande son : Celle de Pierrot le fou(J.L. Godard, dialogues, voix, bruits, musiques et chansons).

Un somnifère : Les harmonies Werckmeister(B. Tarr)

Un monstre : Nosferatu(F.W. Murnau).

Un torrent de larmes : La séparation par les flics de The Kid(Ch. Chaplin) et la fin du Voleur de bicyclette(V. De Sica).

lesautres.jpgUn frisson : La séquence de la petite fille transformée en vieille femme dans Les autres(A. Amenabar).

Un artiste sous-estimé : Dans les contemporains, Lodge Kerrigan (Clean shaven, Claire Dolan, Keane).

Un rêve : Matt Dillon survole la ville dans Rusty James(F.F. Coppola).

Belle_de_jour.jpgUn fantasme : Tout Belle de jour(L. Bunuel).

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