Êtes-vous Demyphile ? (22.02.2009)

demoisellesrochefort.jpgComme promis il y a de cela quelques semaines, je profite d'une période de calme dans l'animation de ce blog et de la fin du marathon Demy effectué par mon généraliste favori (le Dr Orlof) pour poser la question rituelle : "Êtes-vous Demyphile ?". Si vous ne l'avez pas encore fait, je vous invite chaudement à lire les chroniques du praticien susnommé qui, profitant de la sortie d'une intégrale en dvd, a pu passer en revue tous les longs-métrages du cinéaste, du premier au dernier, et ainsi, soupeser les mérites de chacun, tout en mettant à jour la permanence de certains thèmes et figures chers à l'auteur.

Pour ma part, me tournant vers la filmographie de Jacques Demy, je m'aperçois que d'une part, je n'en connais que les classiques des années 60 et deux titres méconnus et que d'autre part, mon jugement n'apporte guère de surprise. Hormis pour Peau d'Âne, revu récemment, et pour Les demoiselles de Rochefort, mes souvenirs sont assez vagues. Lola et Les parapluies de Cherbourg m'avaient beaucoup séduit, sans que j'y vois tout à fait de bouleversants chefs-d'oeuvres. Peut-être parce que moins aimé par les admirateurs de Demy que ces deux-là et par conséquent moins attendu de ma part lorsque je l'ai découvert, La Baie des Anges m'a plus marqué (notamment par la musicalité de sa mise en scène, alors que, comme chacun le sait, ce n'est nullement une comédie musicale). A partir de projets hybrides, Le joueur de flûte et Lady Oscar ont donné des films assez étranges, recélant quelques beautés. L'honnêteté me pousse cependant à dire qu'il ne m'en reste par grand chose en mémoire. Bref, comme beaucoup, je suppose, mon préféré est, de loin, Les demoiselles de Rochefort, rêve de musical à la française magnifiant son cadre géographique et ses interprètes (quelle joie d'avoir une telle trace sur l'écran de la réunion des deux soeurs Dorléac).

Finalement, sans doute que pour trancher réellement et répondre définitivement à la question posée, il faut connaître Une chambre en ville. Sans l'avoir jamais vu, il me semble que c'est dans cette oeuvre que se trouve la quintessence du cinéma de Demy et que s'y effectue la séparation entre les défenseurs inconditionnels du réalisateur d'un côté et les sceptiques, les réticents ou les occasionnels de l'autre. Dîtes-moi si je me trompe...

Mes préférences :

**** : Les Demoiselles de Rochefort (1967)

*** : Lola (1961), La Baie des Anges (1963), Les Parapluies de Cherbourg (1964), Peau d'Âne (1970)

** : Le Joueur de flûte (1972), Lady Oscar (1978)

* :

- :

Pas vus : Model Shop (1968), L'événement le plus important depuis que l'homme a marché sur la Lune (1973), La naissance du jour (1980, téléfilm), Une chambre en ville (1982), Parking (1985), Trois places pour le 26 (1988)

A vous d'apporter d'autres points de vue...

| Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : demy | |  Facebook | |  Imprimer