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L'Œuvre sans auteur (Florian Henckel von Donnersmarck, 2018)

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FHVD a peut-être cru avoir en lui le talent nécessaire à la réalisation d'une fresque historique bouleversante du type Heimat ou Nos meilleures années. Son film de 3 heures se termine d'ailleurs de façon ouverte, en nous prenant de court (mais du coup, assez agréablement) tant ce qui précédait incitait à penser que les boulons seraient bien resserrés en bout de course. Ce cinéma se veut classique, efficace et lisible. Les plans sont d'une clarté aveuglante et chaque séquence souligne sa "nécessité", ploie sous la "signification". Il y a parfois des idées (de scénario plus que de mise en scène) intéressantes mais elles sont toujours encombrées de cette recherche incessante du sens. Ainsi, des gestes pourraient se distinguer, surprendre, sembler échapper, être vrais, mais ils sont inévitablement rendus "révélateurs" ou "parlants", par le cadrage ou le montage. Le résultat est donc bien lourd (ces scènes "revécues", ces simplifications sur le grand sujet de l'Art...) et le réalisateur trop obsédé par l'idée de faire du cinéma humaniste (aucun salaud ici, ni même chez les nazis et leurs sympathisants, et lorsque le père endosse ce rôle, le film ne le suit pas assez pour donner l'ampleur maléfique nécessaire au personnage). Cela dit, on ne s'ennuie pas plus que ça, on s'intéresse même par moments, presque uniquement pour des raisons liées à l'Histoire, avec un grand H. 

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