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La Communion (Jan Komasa, 2019)

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Nouveau specimen de ce cinéma de la Maîtrise, venant comme souvent de l'Est, qui se trouve être plutôt, généralement, un cinéma de la Contrainte, de la paluche qui vous tient fort par le cou. A l'image de ce premier plan, où l'on voit net le visage de l'acteur principal et floue la violence exercée derrière lui, le film est mi-immersif mi-distancié, soumis à un montage de petit malin et à des éclairages artificiellement sinistres. Sans style propre, faute de radicalité dans la durée des plans, les cadrages ou la narration, le cinéaste échoue à dépasser cet hyper-réalisme esthétisant et choc. Komasa n'est donc ni Seidl ni Losnitza mais rejoint la cohorte des donneurs de leçons pensant impressionner leur monde avec leurs effets mais noyant leurs films dans les plus lourds courants psychologiques, le petit intérêt scénaristique de l'usurpation de fonction étant de plus, ici, vite recouvert par une conventionnelle mission politique et morale, moyen simpliste de faire croire au spectateur qu'il se trouve là face à l'ambigu, au doute, au vertige, alors qu'il est uniquement victime d'une pataude manipulation.

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