Je repense souvent à des images vues dans l'enfance, correspondant certainement à mon plus lointain souvenir d'un état de fascination devant le pouvoir du cinéma (bien que cela concerne dans ce cas, je pense, une diffusion télévisée). C'était un western. Les images sont celles d'une scène particulière. Un groupe d'hommes à gauche, un groupe de femmes à droite, attendent, se regardent, se rapprochent. Chacun cherche une personne précise (connue seulement par un nom, une photo, je ne sais plus). Il y a des jeunes et des vieux. Peut-être certains sont déçus. Tous sont émus. Les premiers mots échangés le sont avec embarras. Les yeux se baissent. Des sourires apparaissent. Idéalisée par la distance temporelle, cette scène est devenue dans ma tête la plus émouvante du cinéma.
Je ne suis jamais retombé sur ce film. Sans en être sûr, je pense maintenant que c'était celui-ci :
Commentaires
Billet très proche des "Je me souviens" de Perec!
Le souvenir est exact, c'est bien la scène finale de ce beau film dont je garde un souvenir plus global, j'aimerais bien le revoir, surtout après avoir vu sa "version italienne" délirante, Blindman.
Merci Vincent. J'espérais bien qu'un connaisseur passe par ici pour lever mes derniers doutes. Votre commentaire me conforte dans mon désir de revoir bientôt ce film. Du coup, j'ai également lu avec interêt votre note sur "Blindman".
El Pibe : Je n'ai jamais lu les mémoires de Marie-Josée Perec (non, sans rire, il faudrait vraiment que je lise plus, moi qui me contente de quelques livres d'histoire et du Positif du mois. Mais c'est toujours le même problème de temps.)
ah ah ah !
Ce nom vient de nulle part ! :-)) Je pensais à Georges Perec ! je ne sais pas si tu plaisantais ou pas!..... Honte à moi!
ce serait d'ailleurs une belle idée de billet, une suite de "je me souviens" ayant trait à des souvenirs cinéphiles de notre jeune âge....
Honte à toi effectivement.
A bientôt.
Je vais partir en week end me flageller, je m'obligerai, pour me punir, à dire du bien de Tarantino ;-)
Inutile de se faire du mal pour cela, ni de dire des choses que tu pourrais ensuite regretter...
Non rassure toi! Je suis à un moment où je me pose cette question: "et si j'étais un peu trop dur avec sieur tarantino?", "est ce que je ne me complais pas dans une critique un peu facile?".
Certes, je suis un peu loin du sujet initial...
"je me souviens" d'avoir collé une affiche de pulp fiction dans ma chambre d'adolescent...
Si c'est une quête intérieure personnelle, ça va.
Brièvement, sur Tarantino, je prends les films les uns après les autres. La violence, les références, l'ironie etc... ça marche plus ou moins selon les films. Il y a cependant toujours le plaisir de filmer et le jeu sur la narration.