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Après un premier tiers en forme de satire des médias banale, didactique, mimétique et vaine, de plus entravée par le jeu lourdingue du prénom qui induit des interprétations plus ou moins pernicieuses (France se sacrifie pour les pauvres immigrés, France est atteinte de sinistrose), le film parvient à intéresser au bout d'un moment en allant vers toujours plus de bizarrerie, en ne laissant pas deviner le chemin suivi par le récit, et en proposant de manière contradictoire d'humaniser le personnage à force de le faire pleurer tout en déréalisant la fiction par accumulation d'écrans, transparences, panoramas, approximations de dialogues, regards-caméra. Cela ne dure malheureusement qu'un temps. Dans le dernier mouvement, Dumont revient nous dire quoi penser, formule sa morale de l'histoire, à travers un coup de théâtre en forme de bêtise de scénario, puis l'une de ces gifles violentes dont il est friand dans ses mauvais jours, à l'encontre de ses personnages et du spectateur, et enfin par deux séquences conclusives qui, placée ainsi, nous assurent que pour mieux cerner le mal rongeant notre propre société, à la campagne comme à la ville, il faut arrêter d'aider les autres.