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Un beau film de Comencini, qui maîtrisait depuis longtemps le thème de l'enfance au cinéma. Un film au message résolument positif mais dont la sobriété, la justesse et l'émotion éloignent définitivement de toutes ces chroniques faciles et balisées de réussites sportives ou culturelles inattendues. L'un des intérêts ici est d'ailleurs que le père de ce petit calabrais le pousse à étudier, pendant qu'il garde les animaux, alors que le gamin ne veut que courir (pour rêver). Jamais surdramatisé ni encombré de conflits superflus (ce qui n'empêche pas certaines réactions paternelles d'être violentes), le scénario est enrichi par petites touches (le passé communiste du vieil homme soutenant le petit dans ses projets de courses, la naissance du sentiment amoureux) qui donnent une trame serrée mais non contraignante. Comencini parvient même à discrètement nimber d'onirisme certaines interventions. Et comme il termine son film juste après le franchissement d'une ligne d'arrivée pour épargner les effusions convenues, il montre les beaux paysages de Calabre sans effet carte postale mais pour ce qu'ils sont, simplement le cadre de vie des personnages.