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  • Jack le chasseur de géants (Bryan Singer, 2013)

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    Plusieurs tares fréquentes dans les blockbusters d'heroic fantasy sont bien au rendez-vous : exposition laborieuse, tunnels sentimentaux ou guerriers provoquant un ennui total, jeunes vedettes interchangeables dans les premiers rôles, soutien anecdotique de figures connues (Ewan McGregor), insertion mécanique et pénible de traits d'humour au milieu du fracas. Ce qui permet tout de même d'éviter la catastrophe ici, c'est le relatif classicisme de la mise en scène de Singer rendant le récit et l'action lisibles. C'est aussi une modeste poignée de bonnes idées pour mettre en relation les deux dimensions, haut et bas, et pour jouer de la différence d'échelle entre humains et géants, à l'image de cette couronne de roi devenant simple bague, une fois récupérée par l'un des "monstres" (créations plutôt réussies par ailleurs). 

  • Underdogs (Téo Frank, 2018)

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    Un documentaire consacré à un groupe underground de hip-hop résidant à New-York. L'intérêt premier est la découverte d'une culture, d'un mode de vie, d'une manière de créer. C'est déjà ça. Mais peu à peu, le film va au-delà, dépasse cette approche didactique pour se muer en ode à l'amitié, celle-ci étant d'autant plus forte qu'elle est totalement inattendue, fondée sur une rencontre fortuite aux conséquences imprévisibles. Téo Frank y fait preuve de générosité tout en assumant complètement l'usage constant du "je". Son documentaire est ainsi non seulement instructif mais hautement personnel. La modestie de sa forme, la sensation d'avoir là une œuvre se construisant sous nos yeux, jour après jour, sans plan préconçu, le refus d'en passer par une dramaturgie factice pour aboutir à une véritable émotion positive, tout cela ajoute encore à son prix.