Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

serebrennikov

  • La Disparition de Josef Mengele (Kirill Serebrennikov, 2025)

    *

    Déçu, même si j'avais été l'un des rares à ne pas avoir succombé au charme de "Leto". La première partie possède sa force, à la fois dynamique et plastique, avec pour points d'orgue les étonnants plans séquences de la fuite dans la rue puis du mariage entre amis nostalgiques du Troisième Reich. Puis il y a la séquence-choc d'Auschwitz. Si l'on pense immédiatement à "La Zone d'intérêt", ce n'est pas vraiment, à mon sens, par opposition (l'un montrerait ce que l'autre masque) mais parce que, tout simplement, l'ouverture s'effectue de la même façon, par une scène intimiste et douce en bord de rivière. Ensuite, l'horreur arrive mais Serebrennikov maintient (heureusement) une certaine distance par plusieurs partis pris. Mais cette séquence n'est pas une bascule, juste une entaille douloureuse dans le récit. Car on reprend ensuite le fil, ou plutôt la ronde, avec les mêmes procédés, le même régime. J'ai alors décroché devant ce qui m'est apparu comme du ressassement plus monotone que vertigineux, l'impression que, à suivre la longue deuxième heure, on n'est pas plus avancé.

  • Leto (Kirill Serebrennikov, 2018)

    *
    Grande déception alors que le sujet était attirant et l'accueil critique proche de l'extase. Le film, dès le début, m'a paru poseur et artificiel. Bien qu'il ne se présente pas d'office comme un biopic (et je ne savais pas que c'en était un) et qu'il fuit la sur-dramatisation, il ne peut se débarrasser des aspects didactiques et simplificateurs qui accompagnent généralement les fictions sur le monde de la musique. Le plus intéressant tient dans le tiraillement auquel est soumise à l'époque cette jeunesse de l'Est éprise du rock, mais cette dimension n'est qu'evoquée de ci de là. On aurait mieux fait de suivre les responsables encadrant idéologiquement ce "club de rock" de Leningrad que de rester avec ce gentil trio ne semblant parler que par slogans underground. La monotonie de la mise en scène (avec une caméra qui ne cesse de tourner autour des acteurs et ne se fixe jamais) n'est brisée que lors de trois clips imaginaires très gênants dans lesquels les personnages et des figurants massacrent littéralement, en mode karaoke, les pourtant impeccables Psychokiller, Passenger et Perfect Day.