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L'érotisme en questions

L'invitation a été lancée ces jours-ci par Ludovic Maubreuil depuis son blog Cinématique. L'excellent questionnaire qu'il a concocté autour de l'érotisme cinématographique titille, provoque, inquiète et, au final, ne peut que pousser à y répondre, au risque d'oublier, de se tromper, de regretter, de privilégier le passé proche au passé lointain. Mais la frustration n'est-elle pas souvent liée à ce sujet-même ?

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1- Quel est votre plus ancien souvenir d'émoi érotique ayant un lien avec le cinéma ?

Une poitrine offerte dans Porky's (1982), comédie graveleuse et certainement débile destinée aux adolescents.

2- Quels films (un par décennie depuis les années 20) représentent pour vous le summum de l'érotisme ?

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Haxan, la sorcellerie à travers les âges (Christensen, 1922) / L'âge d'or (Buñuel, 1930) / The Shanghai gesture (Sternberg, 1941) / La red (Fernandez, 1953) / Belle de jour (Buñuel, 1967) / L'empire des sens (Oshima, 1976) / Drowning by numbers (Greenaway, 1988) / Crash (Cronenberg, 1996) / Mulholland Drive (Lynch, 2001)

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3 et 4- Quelle acteur/actrice a su vous montrer la plus belle chevelure ? Les plus beaux pieds ?

Louise Brooks et son "casque noir" parfait.

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Une actrice de Buñuel, probablement.

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5- Si tout comme dans La Rose pourpre du Caire, un personnage devait sortir de l'écran et vous accompagner quelques jours avant de disparaître à jamais, qui serait-il ?

Charlotte (Scarlett Johansson, Lost in translation, Coppola, 2003)

6- Quelle est votre scène de pluie préférée ?

Celle qui me vient à l'esprit est récente : elle provient de Match point (Allen, 2005, Scarlett Johansson et Jonathan Rhys-Meyers).

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7- Y a-t-il une musique de film qui saurait accompagner vos ébats amoureux ?

Pas spécialement, mais disons que se laisser porter par les vagues de Georges Delerue ne doit pas être désagréable.

8- Avez-vous vu dans un film un vêtement que vous aimeriez porter ou offrir ?

Je serai économe et direct : j'offrirai volontiers les divers maillots de bains aperçus dans Conte d'été (Rohmer, 1996) à mes connaissances féminines...

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9- Existe-t-il une actrice de films pornographiques que vous aimeriez voir dans un film d'un autre genre ?

Non, mais compte tenu du peu de retentissement qu'ont eu les tentatives de Tracy Lords, Brigitte Lahaie, Marilyn Chambers ou Tabatha Cash, doit-on le souhaiter à une autre ?

10- Quelle est la scène (ou le film) ayant le mieux stimulé votre odorat ?

Lorsque Deborah Hunger dit que la voiture d'Elias Koteas "sent le sperme" (Crash).

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11- Si vous pouviez prolonger une séquence soudain interrompue, quelle porte fermée rouvririez-vous, quel rideau tiré écarteriez-vous ou quel panoramique s'esquivant vers le décor anodin, redresseriez-vous ?

La séquence du (ou plutôt devant le) miroir dans Eyes wide shut (Kubrick, 1999).

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12 et 13- Quelle actrice ou quel acteur a su vous montrer la plus belle poitrine ? Les plus belles dents ?

La poitrine, jamais dénudée mais sublimée par les transparences et l'humidité, de Rossana Podesta dans La red (Fernandez, 1953).

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Les dents de Sharon Tate dans Le bal des vampires (Polanski, 1966).

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14- Vous êtes enfermé jusqu'au matin, avec le partenaire de jeu de votre choix, dans un musée berlinois qui a reconstitué des centaines de décors de films. Lequel choisissez-vous pour votre nuit ?

La chambre de Ma nuit chez Maud (Rohmer, 1969).

15- Quel est pour vous le mot, la phrase ou le dialogue le plus empreint de sensualité ?

"Take a bite of peach" (Sailor et Lula, Lynch, 1990)

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16- Quelle est votre scène de douche préférée ?

Sans aucune originalité, celle de Psychose (Hitchcock, 1960), mais à la mise en scène fragmentée qui s'impose quasi-systématiquement pour filmer une douche, je préfère les plans d'ensemble que permettent les bains (de ceux des péplums à ceux de Victoria Abril chez Almodovar ou d'Eva Green chez Bertolucci).

17- Existe-t-il une actrice que vous aimeriez voir dans un film pornographique ?

Cela ne m'est jamais, je crois, venu à l'esprit.

18- Quel film et/ou quel cinéaste vous paraît le moins érotique ?

L'érotisme ne semble pas être la préoccupation première de Michael Haneke.

19 et 20- Quelle actrice ou quel acteur a su vous montrer le plus beau ventre ? Les plus belles mains ?

Le ventre d'Anapola Mushkadiz (Bataille dans le ciel, Reygadas, 2005).

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Les mains de Claire Bloom, qu'elle met régulièrement devant sa bouche dans La maison du Diable (Wise, 1963)

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21- Quelle est la scène (ou le film) ayant le mieux stimulé votre goût ?

Le cuisinier, le voleur, sa femme et son amant (Greenaway, 1989).

22- Quelle est votre comédie musicale préférée ?

Chantons sous la pluie (Donen & Kelly, 1950).

23- En inversant le principe de La Rose pourpre du Caire, si vous pouviez pénétrer dans un film, lequel choisiriez-vous ?

La cité des femmes (Fellini, 1980).

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24- Quelle est votre scène muette entre deux amants préférée ?

La plupart des scènes entre Dita Parlo et Jean Dasté dans L'Atalante (Vigo, 1934).

25- Quel film vous a toujours semblé manquer d'une ou de plusieurs séquences érotiques ?

Tous les Spielberg d'avant Munich.

26- Quel est pour vous le plus beau plan de femme ou d'homme endormi ?

Velda (Maxine Cooper) en sueur dans ses draps  (En quatrième vitesse, Aldrich, 1955).

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27 et 28- Quelle actrice ou quel acteur a su vous montrer la plus belle nuque ? Le plus beau sexe ?

La nuque de Louise Brooks (dans Loulou et Le journal d'une fille perdue, Pabst, 1928, 1929).

Le sexe de Julianne Moore, dévoilé lors de sa crise de nerf face à Matthew Modine (dans Short cuts, Altman, 1993).

29- Vous prenez miraculeusement, au sein d'un film, la place d'un potentiel partenaire sexuel : lequel ?

Celle de Song Kang-ho dans Thirst, ceci est mon sang (Park, 2009), qui découvre brutalement, et en même temps, le plaisir sexuel et l'immortalité.

30- Quelle voix vous a le plus troublé au cinéma ?

Celle de Jeanne Balibar dans Comment je me suis disputé... (Desplechin, 1996).

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31- Y a-t-il un film classé X, dont vous aimeriez découvrir le remake sans aucune scène pornographique ?

Non, quelle idée...

32- Quelle est votre scène de danse préférée (hors comédies musicales)?

Celle de Simple men (Hartley, 1993).

33 et 34- Quelle actrice ou quel acteur a su vous montrer les plus belles fesses ? Le plus beau sourire ?

Ornella Muti dans Conte de la folie ordinaire (Ferreri, 1982).

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Juliette Binoche dans Mauvais sang (Carax, 1986).

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35- Existe-t-il un plan, une séquence ou un film qui aient réussi à vous émoustiller sans avoir à priori été conçus à cet effet ?

La chaleur suffocante qui fait rosir les joues d'Isabelle Carré dans Holy Lola (Tavernier, 2004).

36- Quelle actrice ou quel acteur aimeriez-vous voir grimé en l'autre sexe ?

Jude Law et Jenifer Jason Leigh auraient peut-être pu provisoirement intervertir leurs rôles dans eXistenZ (Cronenberg, 1999).

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37-Quel regard-caméra vous a le plus ému ?

Je me souviens avoir trouvé très agréable de passer le temps de la projection de La femme défendue (Harel, 1997) les yeux dans les yeux avec Isabelle Carré.

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38- Quel réalisateur est selon vous le mieux parvenu à  filmer l'acte sexuel (hors films pornographiques) ?

Patrice Chéreau (Intimité, 2000).

39- Est-ce le même que celui que vous considérez comme le plus grand maître en érotisme ?

Non, c'est Luis Buñuel.

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Commentaires

  • Pffft c'est bien une idée de jules ça ! :D
    Bien trop intime et révélateur... Un poil de discrétion de nuit pas...
    Nonobstant, les réponses sont élégantes.
    Bravo, je n'en doutais point :)

  • Merci. Mais justement, Frédérique, un regard féminin serait bienvenu.

    Puis on sait déjà que tes murs sont couverts de posters de beaux mecs... :D

  • L'intime est toujours à reconstruire, Frederique, on ne révèle que ce qu'on est pour autrui...

    Je ne voyais pas "Drowning by numbers" comme cela, Ed, mais il est vrai que c'en est une lecture intéressante. Le choix du film d'Aldrich, auquel je n'avais pas pensé, m'apparaît comme une évidence à présent.

  • Merci Ludo pour cette belle phrase, j'viens d'tomber à la renverse :)

    @Ed(pas du tout dead si je lis ses réponses) : mes murs sont nus (comme mes velus) :D
    Comme un certain JLG l'a affirmé, le cinéma c'est pour faire faire de jolies choses à de jolies dames... Pour les garçons, l'affaire est bien plus hum tangente...
    Mais je t'avions fait de la pub sur twitter, je serais curieuse de savoir combien de garçons qui y traînent vont répondre présents à la présente injonction
    :)

    PS. Suis d'accord sur Greenaway... Ce type rendrait sexuel jusqu'au ventre de l'architecte

  • Mais c'était fait pour ;)

  • @Ludo : ben ça a marché !
    suis déjà en train de réfléchir et de creuser !
    comme si je n'avais pas d'autres choses à faire...
    :D

  • Fred m'a dit qu'on creusait profond ici.
    Les scènes prétendues érotiques ou sensuelles me semblent tellement risibles ou de trop la plupart du temps dans les films qu'il faudrait que je creuse aussi... Mais bon je vais m'y mettre, même si ça n'intéresse que moi !
    Une bonne journée,
    et si on ne se revoit plus,
    blablabla !

  • Très amusant (et passablement vicelard), ce questionnaire. Je tâcherai d'y répondre un de ces jours, par jeu, mais ça ne va pas être facile. Les deux gaillards qui se sont soumis les premiers à l'épreuve ont un sacré culot (et une très bonne connaissance du cinéma, bravo !)
    Petit message personnel à FredMJG/Frederique, auteur/auteure d'un des commentaires ci-dessus : non, ce n'est pas JLG qui a dit que le cinéma était "l'art de faire faire de jolies choses à de jolies femmes". Il n'aurait jamais énoncé pareille fadasserie ! Celui qui a déclaré ça n'est autre que Jean Renoir.

  • C'est amusant parce que nous avons pensé aux mêmes films mais pas aux mêmes endroits (sans mauvais jeu de mots) : "Eyes wide shut", "Crash", "Loulou", Rohmer (je pensais aussi citer "Conte d'été" mais j'ai préféré englober tous les films de ce diable de cinéaste).
    J'ai failli aussi citer "la cité des femmes" mais j'ai finalement opté pour le château monty pythonien comme décor de mes rêves.
    Le plus gros point de désaccord, en ce qui me concerne, c'est Greenaway. J'aime beaucoup les films que tu cites (non, non, nous ne nous disputerons définitivement pas à propos de ce questionnaire) mais je trouve son cinéma aussi érotique qu'une fin de banquet de chasseurs avinés qui décideraient soudain de danser la bourrée poitevine.
    A l'inverse de Frédérique (que je prie de bien vouloir m'excuser), j'ai l'impression que le cinéaste britannique rendrait de marbre les plus belles nudités sous le poids de son intellectualisme et de son ironie (que je goûte souvent, je le répète) glaciale.

  • @JPB : gloupsie ! j'ai confondu JLG avec son frère ennemi FT... le François était bien plus romantique que son compère... ou bien me trompes-je à nouveau et il aurait "emprunté" la phrase au Jeannot ? le sondage est ouvert !

    @DrOrlof : Inutile de s'excuser, chacun est libre d'aimer ou non la froideur des marbres :)
    La preuve : http://files.fluctuat.net/IMG/jpg/cinema_espagnol2.jpg
    Ce que j'apprécie en fait tout particulièrement chez Greeneway n'est pas tant les chairs exhibées que les sous-entendus retors qui perdent finalement ceux qui se laissent aveugler par leurs démons...
    Bon, ben, j'm'en vais me faire une méchante réputation moi :)
    Je sors

  • Ludovic : Je vous avez bien dit que votre questionnaire était irrésistible...
    Sinon, vous me faites penser que Drowning by numbers est en fait le premier film de Greenaway que j'ai pu voir, et en salle de surcroît, ce qui explique sans doute l'effet durable qu'il a sur moi (et que j'en exagère éventuellement la charge érotique). Je ne l'ai pas revu depuis très longtemps.

    Frédérique : Il me semble à moi aussi que tu cites Truffaut (de toute façon, toutes les formules sur le cinéma sont de Truffaut ou de Godard... même celles qu'ils n'ont jamais énoncé...). Bon, j'espère que tu ne te sens pas mal à l'aise sous tous ces regards de blogueurs mâles, mais on attend tes réponses avec impatience, surtout s'il y a du Greenaway dedans. :)
    Et merci pour la pub-relai sur Twitter.

    Pascale : Il est fort peu probable que votre éventuelle contribution n'intéresse que vous... Cela d'autant moins que, à lire votre commentaire, vous vous placez déjà de manière singulière par rapport aux scènes érotiques.

    JPB : Merci. Si, comme Pascale d'ailleurs, vous vous décidez à y répondre, n'hésitez pas à en faire part à Ludovic de Cinématique, à qui revient tout le mérite, et qui pourra ainsi faire le bilan de toutes les réactions.

    Doc : On peut éventuellement rapprocher les fins de banquets que tu cites des excès commis par le "voleur" et sa bande dans "Le cuisinier, le voleur..." mais au moins, ces derniers sont filmés avec une classe incroyable :)
    Dans ses meilleurs films (et il y en a bien cinq ou six que j'aime énormément), je trouve justement qu'il parvient à faire passer beaucoup d'érotisme, de chair, de vie, entre les fourches de son intellectualisme et de son ironie, comme tu dis. Son formalisme, son goût pour les chiffres, pour la répétition, n'étouffent pas le reste et le rendent même plus intrigant et plus stimulant encore.

  • "mal à l'aise" ?
    et porque ?
    à l'idée de causer de velus ?
    et de coller de mâles fessiers sur mon blougue ?
    que nenni très cher... je suis présentement à la recherche de tofs :D
    Tout en réfléchissant... à la définition EXACTE de l'érotisme (parce que ça m'a mise bien en émoi qu'Helen Mirren fasse manger une partie de l'anatomie de son amant bien aimé à son odieux mari, mais peut-on parler d'érotisme ou de perversité et la perversité ne peut-elle être fort éro... etc etc etc, je creuse le sujet donc)
    C'est bien agréable ma foi parfois de "réfléchir"... :)
    (et mets donc un "s" à relaiS, il ne s'en portera que mieux merci)
    A plus !

  • Et bien, je vois que c'est partit très fort. Je me suis donc mis au travail de mon côté et on va publier ça façon strip-tease en plusieurs couche.
    Beaucoup aimé ces réponses, Ed, comme le Doc je m'y retrouve tout à fait à un détail près (ouaf) : Il y a beaucoup d'érotisme pour moi dans les variations hawksiennes des héroïnes des deux premiers Indiana Jones, dans Nancy Allen et ses fantasmes d'aéroplanes, dans certaines scènes d'initiation d'"Empire du soleil", dans la scène de danse d'"Always", bref, sans qu'il soit un expert en la matière, j'ai toujours été sensible aux touches érotiques spielberguiennes. Il fallait que cela fût dit.
    J'enrage que tu ais déjà cité le Kubrick, mais je ne renoncerait par à La Balibar. Ah mais.

  • J'ajoute que je suis également fort sensible à l'érotisme de Greenaway, je lui dois des souvenirs émus, mais ce n'est pas ce film là que j'aurais choisi.

  • Sans vérifier je dirai que c'est François T. qui faisait faire de jolies choses à de jolies femmes, mais le sagouin ne les montrait pas toujours. De toute façon l'essentiel reste toujours selon me, myself and I, invisible pour les yeux.
    Je ne suis pas comme Fred qui pense qu'érotisme = cochonneries avec des poils entres les dents !

    Oups, mais la raison m'égare... on va penser : "mais celle là ! Satan l'habite ? ou bien ?".

    Bon, Fred, pourquoi m'as-tu traînée par les cheveux sur un blog poli où l'on se vouvoute ???

    Messieurs, Madame, bien le bonjour !

  • @Vincent : Revenu de votre festival ? en forme ? bien (qu'a-t-on contre les S sur ce blougue ? un petit à la fin de couches serait le bienvenu, merci)

    @Pascale : Mais vous possédez un libre-arbitre très chère (mouarf) et vous n'êtes pas obligée de me suivre sur le chemin du stupre poli ! allez donc revoir la 2:49' pour vous remettre dans le droit chemin de la monogamie !
    C'est plus érotique quand on se dit vous pas vrai ? on peut insinuer n'importe quelle (raccrochez c'est une) horreur sans perdre bonne éducation et bienséance...
    Et je n'ai pas parlé de "poils", le velu évoque* derechef le velouté, le duvet, la fourrure et en ces temps de froidure, cela est bien agréable. Je vous salis mor... euh je vous salue madame voulions-je dire :)
    * et pas nécessairement le petit manuel d'hygiène et gynécologie !!! perfide perverse va !

    @Mon petit Ed, tu ne sais pas dans quoi tu t'es fourré ! des nouveautés question pub gratuite sur tes jeux égrillards ? J'ai eu de mon côté des aveux de lectures avides :D

  • Vincent : Nous allons donc nous faire un plaisir de suivre ce strip-tease annoncé...
    Pour Spielberg, cela ne me gêne pas plus que ça mais disons que c'est un peu fatigant cette idée (qui court au moins jusqu'à Jurassic Park) que même avoir des enfants, cela se fait sans passer par le sexe (dans le deux sens du terme)...

    Pascale : Et vous êtes priée de mettre les patins, je viens de faire cirer le parquet...

    Frédérique : "des nouveautés question pub gratuite sur tes jeux égrillards ?" Pas sûr de comprendre à 100%, vous parlez... euh, tu parles un peu trop vite pour moi aujourd'hui. Veux-tu me demander si la publicité que tu m'as fait sur le télégraphe a boosté mon audience ?

  • CQFD Ed !
    Félicitations ! Tu causes parfaitement bien le fredMJG
    :)

  • Pour en finir avec la petite phrase sur le cinéma qui serait "l'art de faire faire de jolies choses à de jolies femmes" : Truffaut, effectivement, la citait très volontiers. Mais il précisait chaque fois qu'elle était de Renoir.
    Je ne suis pas aussi sûr que vous, par ailleurs, que Truffaut ait été "bien plus romantique" que Godard. Je penche même pour le contraire. Dans la vie, Truffaut était un calculateur cynique, un arriviste dénué de tout scrupule (comme le prouvent abondamment les lettres de lui publiées en volume) ; dans ses films (exception faite des "400 coups"), c'était un adepte de la mièvrerie racoleuse, de la demi-mesure doucereuse. Je vois beaucoup plus le romantisme du côté de Godard, avec ses prises de position enflammées, ses engagements généreux, son attirance pour toutes les formes de révolte, son jusqu'au-boutisme passionné.
    Souvenez-vous des raisons pour lesquelles Godard avait, à l'époque de "La Nuit américaine", envoyé une lettre (ouverte) d'insultes à son ex-ami...

  • Cher JPB
    Je me fiche totalement des histoires d'amitiés trahies entre JLG et FT (qui citait ses sources tout cynique qu'il était si je vous en crois et c'est bien volontiers que je vous accorde le point) mais je trouve fort érotiques les ménages à trois qu'ils ont pu volontiers filmer chacun de leur côté.
    Je m'amuse nonobstant beaucoup plus avec CC et ER
    :)

  • Truffaut cynique et froid calculateur, c'est une approche, disons intéressante. Qui aurait cru que l'érotisme nous mènerait sur les traces de cette ancienne querelle ?
    Pourtant, Fred, cette histoire est bien passionnante car c'est surtout une histoire de cinéma, de conceptions du cinéma, et qu'elle continue de structurer, on peut le regretter, "une certaine tendance du cinéma français" et en particulier de sa critique. L'exploration méthodique d'Ed sur l'évolution parallèle des Cahiers et de Positif le montre.
    Me sentant tout à coup adepte de "de la mièvrerie racoleuse, de la demi-mesure doucereuse", je n'oublie rien de l'histoire ni surtout de ce que contient la longue réponse de Truffaut, entre autre ceci : "Toi, c’est le côté Ursula Andress, quatre minutes d’apparition, le temps de laisser se déclencher les flashes, deux, trois phrases bien surprenantes et disparition, retour au mystère avantageux. Comportement de merde, de merde sur son socle…"
    Il y en a un peu plus ici : http://www.filmsatrois.com/index.php?option=com_content&view=article&id=76%3Ales-deux-de-la-vague〈=fr&showall=1
    Et en 1988, Godard fera quand même une belle préface à la publication de la correspondance trufaldienne. Cela devait être dit.

  • Merci Vincent pour le lien.
    J'ai toujours été pour la co-existence de tous les cinémas aux fins que chacun y picore ce qui lui semble bon.
    Mais nous y revenons toujours n'est-ce-pas ? comment disent donc les américains ? Size matters ? Le plus beau budget... la plus belle carrière... les plus grandes stars... la scène la plus érotique... le moment le plus émoustillant... le bruit et la fureur...
    Mièvres Charles Denner ou Trintignant ?
    Pas racoleur le (charmant) fondement de Bardot ?
    Bah, je prends tout ! Et Vivement dimanche ! Et Le mépris !
    Comme vous le savez, j'ai horreur de choisir... :)

  • Finalement, c'est bien moi qui était le plus près de la vérité en disant que Truffaut et Godard se partageaient, dans l'inconscient cinéphile, le monopole des formules percutantes, jusqu'à s'approprier celles des autres...

    Personnellement, connaissant bien mal les rapports entretenus par ces deux-là (merci Vincent pour le lien, fort intéressant) et m'en tenant à mon approche du "film par film", je me garderai bien de trancher aussi violemment entre les deux cinéastes (que je peux aimer ou pas selon les périodes (Godard) ou selon les films (Truffaut)) et je vais me contenter, pour une fois, de compter les points...

  • Alors comme ça tu apprécies le Grand Maître Bunuel...
    euh...
    J'ai trouvé une plus jolie photo...
    Intéressante...
    Du point de vue de l'érotisme émoustillant j'entends...
    Je te l'ai dédiée...
    Tu apprécies l'hommage j'espère :D
    http://fredmjgblogueandbulle.blogspot.com/2009/12/de-la-liste-de-linterro-ecrite-des-tops.html

  • eXistenZ, j'avais complètement oublié ce film, trop fort

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