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Questionnaire

  • Le questionnaire du miroir

    Au début de cette année, Ludovic Maubreuil a proposé depuis son blog l'un de ces questionnaires cinématographiques dont il a le secret, consacré cette fois-ci au cinéma qui se/nous regarde. Voici mes réponses, qui s'ajoutent à celles déjà nombreuses collectées par l'auteur de l'indispensable Cinématique.

    *****

    1) Avez-vous déjà accroché chez vous une affiche de film ?

    Ma chambre d'adolescent était tapissée de posters pop et un pan de mur était dédié aux petites fiches cinéma que l'on trouvait dans le magazine Première mais la première véritable affiche que j'y ai punaisé est celle des Ailes du désir de Wim Wenders (œuvre de Guy Peellaert), film ayant été pour moi, avec une poignée d'autres entre 85 et 87, déterminant.

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    2) Quelle affiche, placardée à l'intérieur d'un film, préférez-vous ?

    Celles qui menacent un Griffin Mill (Tim Robbins) mal embarqué dans The Player de Robert Altman.

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    3) Avez-vous une salle de cinéma régulière ?

    Enfant et adolescent périgourdin, le Cinéma Louis Delluc de Nontron, là où tout a commencé.
    Etudiant bordelais, le Cinéma Jean Vigo, aujourd'hui fermé, là où j'accumulais.
    Depuis une quinzaine d'années, le Cinéma Jean Eustache de Pessac, là où tout continue.

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    4) Quelle salle de cinéma, présente dans un film, préférez-vous ?

    Celles où s'opèrent des passages insensés (La rose pourpre du Caire, Sherlock Junior) ? Mais je dois reconnaître que leur topographie reste floue dans mon souvenir. Celle où est décrite le plus précisément l'activité du cinéphile (Les sièges de l'Alcazar) ? Mais l'histoire contée, située dans les années cinquante, est un peu trop lointaine de ce que nous vivons ici et maintenant. Je mentionnerai alors une autre salle, qui m'a beaucoup marqué bien que s'y déroulent des choses souvent peu attirantes de mon point de vue, que l'ambiance y soit plutôt à la fin du monde et que le film qui la prend comme son lieu unique ne soit pas le meilleur de son auteur : celle de Goodbye Dragon Inn de Tsai Ming-liang.

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    5) Avez-vous un souvenir marquant dans une salle de cinéma, n’ayant pas de rapport avec le film projeté ?

    Nous étions deux dans la salle, une jeune femme s'étant installé quelques rangs derrière moi. Le film s'appelait Taxidermie. Lorsqu'il commença, je me dis que le réalisateur était particulièrement audacieux de déformer son image de cette façon. Cependant, le doute arriva avec les premiers dialogues, dénués de sous-titres. Je réalisai alors qu'il s'agissait bel et bien d'un problème de format de projection. Parlant trop mal le hongrois pour pouvoir suivre de cette façon, il fallait donc que je signale le souci à l'accueil. De retour dans la salle, en attendant que les choses se remettent en ordre, je pus entamer une agréable conversation avec la charmante jeune femme, conversation qui fut malheureusement stoppée par la reprise du film. Pour cette raison peut-être, Taxidermie me déplut fortement.

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    6) Avez-vous déjà assisté à un tournage ?

    Non. Je suis généralement très peu attiré par les secrets de cuisine.


    7) Qu’avez-vous filmé dont vous soyez le plus satisfait ?

    Quelques bêtises entre amis, des instants familiaux... Rien que du privé.


    8) Avez-vous une anecdote véridique à nous conter, vous mettant en scène avec une personnalité du cinéma ?

    J'ai bien croisé, au hasard de quelques festivals locaux, une poignée de personnalités mais je ne vois rien qui relève de l'anecdote à conter.


    9) Quelle personnalité du cinéma aimeriez-vous rencontrer pour nourrir une telle anecdote ?

    Je m'imagine assez peu converser avec de très grands cinéastes ou acteurs admirés. Mais évidemment, si Juliette Binoche...


    10) Quel est le personnage cinématographique le plus proche de ce que vous êtes, ou de ce que vous avez été ?

    Aucune idée. Mais bien plus jeune, dès que j'adorais un film, je pensais que le héros avait quelque chose à voir avec moi. A la fin du lycée, je croyais ainsi être très proche du personnage d'Hippolyte Girardot dans Un Monde sans pitié (ma fréquentation, à ce moment-là, d'une fille portant le même prénom que Mireille Perrier dans le film n'arrangeant pas les choses).

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    11) Avez-vous une quelconque ressemblance physique avec une actrice ou un acteur ?

    Il y a six ou sept ans, une soirée un brin animée me vit surnommé par mes amis "Jim Carrey". Je grimace cependant beaucoup moins.


    12) Apparaissez-vous réellement dans un film ?

    Non.


    13) Quel regard-caméra vous a le plus touché ?

    Le premier me venant à l'esprit est, sans originalité aucune, celui de Jean-Pierre Léaud sur la plage des 400 coups. Mais, un autre, tout de même plus récent, m'a particulièrement interpellé :


    14) Quelle séquence en caméra subjective vous a le plus marqué ?

    Celle de Docteur Jerry et Mister Love, qui permet à Jerry Lewis de jouer sur tellement de niveaux (du comique au référentiel)...


    15) Existe-t-il un remake que vous appréciez ?

    En laissant de côté le cinéma classique américain qui, de Lang à Hitchcock en passant par Cukor ou McCarey, a pu en proposer de remarquables (parfois même des auto-remakes), je ne peux m'empêcher de rappeler que je fus l'un des rares à avoir défendu, ici-même, Le Deuxième souffle d'Alain Corneau.

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    16) Un que vous détestez ?

    La Planète des singes de Tim Burton me semble doublement affligeant : en le comparant avec l'original de Franklin J. Schaffner et en remarquant qu'il inaugure pour le cinéaste d'Edward aux mains d'argent une décennie affreuse.


    17) Quelle est votre image ou séquence favorite parmi celles faisant allusion, au sein d’un film, à un autre film ?

    Pour répondre de manière légèrement détournée, je citerai le cas particulier de l'insertion d'images tirées d'un film ancien pour évoquer le passé d'un personnage à l'écran. Ainsi, je fus particulièrement touché de voir apparaître le Terence Stamp du Poor cow de Ken Loach dans L'Anglais de Steven Soderbergh et les Ariane Ascaride et Gérard Meylan de Dernier été dans La ville est tranquille de Robert Guédiguian.


    18) Citez votre scène préférée parmi celles utilisant un miroir

    Parmi les innombrables, qu'elles soient érotiques (Eyes wid shut, L'insoutenable légèreté de l'être), mystérieuses (Mulholland drive), horrifiques (La mouche), comiques (Dans la peau d'une blonde), je peux revenir vers les "fondamentaux" en me rappelant le choc que produisit sur moi, alors que je n'étais pas encore "cinéphile", une séquence du Sang d'un poète de Jean Cocteau.

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    19) Avez-vous le souvenir d'une apparition involontaire de l'équipe de tournage à l'image ?

    Les reflets sur les vitres de la maison du Garçu de Maurice Pialat.


    20) Quelle est votre préférence parmi les actrices/acteurs ayant joué plusieurs rôles dans le même film ?

    Peter Sellers jouant le Capitaine Mandrake, le Président Muffley et le Dr. Strangelove (mais malheureusement pas le Major Kong, comme cela était initialement prévu) dans Docteur Folamour de Stanley Kubrick.

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    21) Quel est pour vous le meilleur interprète d’un personnage traité à plusieurs reprises dans l'histoire du cinéma ?

    Max Schreck en Nosferatu/Dracula dans le Nosferatu de F.W. Murnau.

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    22) Parmi les cinéastes ayant fait l’acteur chez les autres, qui mérite d'être retenu ?

    Certainement Orson Welles. Mais j'apprécie énormément John Huston chez Roman Polanski (Chinatown) ou Richard C. Sarafian (Le convoi sauvage). Qu'aurait donné l'inachevé The other side of the wind, tourné par Welles et joué par Huston au début des années soixante-dix ?

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    23) Quelle apparition d’un réalisateur dans son propre film vous semble la plus mémorable ?

    Furtive mais tout à fait "signifiante" me semble être celle de Martin Scorsese dans cette scène de l'étourdissant After hours :


    24) Quel est à vos yeux le plus grand film sur le cinéma ?

    Du muet à aujourd'hui, de la grosse production au journal intime, bref, de Show people à Pater, il existe tant de films, parmi les plus grands, parlant plus ou moins directement du cinéma qu'il n'est guère évident d'en distinguer un. Je choisirai donc un cinéaste ayant créé presque à chaque coup des œuvres que l'on pourrait qualifier de "métafilms", un cinéaste nous ayant montré à maintes reprises et simultanément la machinerie du cinéma et la magie qu'elle peut produire... Federico Fellini et 8 1/2.

  • Le questionnaire de la mort

    Un an après avoir lancé une invitation à répondre à un brillant questionnaire portant sur l'érotisme au cinéma, Ludovic, du toujours recommandable blog Cinématique, a décidé d'arpenter le versant opposé et nous demande de plancher cette fois-ci sur la mort à l'écran. Je publie donc ci-dessous ma contribution à cette enquête macabre mais stimulante et je vous souhaite, par la même occasion, à tous et à toutes, une bonne Toussaint, Fête des défunts, Halloween etc...

    *****

    1 - Quel est le plus beau meurtre cinématographique ?

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    Abe Sada étrangle Ishida Kichizo (L'empire des sens, Nagisa Oshima, 1976)

     

    2 - Quel est à vos yeux le cinéaste le plus morbide ?

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    Tim Burton

    (photographie de Nicolas Guérin)

     

    3 - Et le film le plus macabre ?

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    Massacre à la tronçonneuse (Tobe Hooper, 1974)

     

    4 - Quel est le personnage dont la mort à l'écran vous a le plus ému ?

    Dominic qui tombe sous les balles de Bugsy (Il était une fois en Amérique, Sergio Leone, 1983)

     

    5 - Celle qui vous a le plus soulagé ?

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    Celle de Peter, abattu par Anna... jusqu'à ce que Paul prenne la télécommande et rembobine les images (Funny games, Michael Haneke, 1997)

     

    6 - Quel est votre zombi favori ?

    Le zombie domestiqué du Jour des morts-vivants ou le grand Noir de Vaudou ? Plus honnêtement, et même si cela nous fait sortir du cadre cinématographique, ceux que l'on trouve sur la pochette de ce classique absolu :

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    The Gun Club, Fire of love, 1981

     

    7 - Pour quelle arme du crime, gardez-vous un faible ?

    Les couteaux de cuisine m'ont toujours à la fois fasciné et effrayé.

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    Psychose (Alfred Hitchcock, 1960)

     

    8 - Quelle personnification de la mort vous a le plus marqué ?

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    Carole Bouquet dans Buffet froid (Bertrand Blier, 1979)

     

    9 - Quelle séquence d'enterrement vous a semblé la moins convenue ?

    Celle de Man on the moon (Milos Forman, 1999)

     

    10 - Quel est votre fantôme fétiche ?

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    Fantômas (Louis Feuillade, 1914)

     

    11 - Avez-vous déjà souhaité la mort d'un personnage ?

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    Trés récemment, celle de Mark Zuckerberg dans The social network (David Fincher, 2010), mais la réalisation de ce souhait était, pour bien des raisons, difficilement concevable... 

     

    12 - A l'approche de votre mort, si vous aviez le temps de mettre en ordre vos affaires, quel film souhaiteriez-vous avoir la possibilité de regarder une toute dernière fois ?

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    Mauvais sang et ses derniers instants (Leos Carax, 1986)

     

    13 - Pour quel tueur en séries avez-vous de la fascination ou à défaut de l'indulgence ?

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    Monsieur Verdoux, parce que c'est Chaplin (1947)

     

    14 - Quel est votre vampire de chevet ?

    Dès 1922, tout est fixé :

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    Nosferatu (F.W. Murnau)

     

    15 - Quel film retenez-vous parmi tous ceux dont le titre (original ou traduit) évoque la  mort ?

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    La mort aux trousses (Alfred Hitchcock, 1959)

     

    16 - Rédigez en quelques lignes la future notice nécrologique d'une personnalité du cinéma

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    L'acteur-humoriste-vrp Michaël Youn est décédé hier matin, victime d'une mauvaise chute alors qu'il pratiquait le ski hors-piste. Brillant diplomé de l'école de commerce de Nice, il avait courageusement renoncé à suivre cette voie pour devenir saltimbanque. Au début des années 2000, les auditeurs de Skyrock et les spectateurs de M6 découvrirent ses sketchs provocateurs et hilarants. Ces parodies si percutantes trouvèrent ensuite leur prolongement logique dans les domaines de la chanson et du cinéma. C'est ainsi que l'humour décalé et jouissivement régressif de Youn fit mouche dans des films comme La Beuze, Les 11 commandements, Iznogoud, Incontrôlable ou Fatal. Récemment, sa carrière prit un tournant radical lorsque Claude Miller l'engagea comme acteur principal de sa tragi-comédie L'homme dans ta lune. Malgré un procès pour plagiat intenté par Milos Forman et Jim Carrey, le film connut cet été un grand succès populaire en France. Ce nouveau départ était riche de promesses. Un vulgaire sapin alpestre nous a malheureusement privé trop tôt de l'une des plus grandes natures comiques de notre temps. Lors de la prochaine cérémonie des Césars, un hommage lui sera rendu par Gérard Depardieu. La triste ironie du sort veut d'ailleurs que Michaël Youn soit nominé cette année dans la catégorie Meilleur acteur.

     

    17 - Quelle représentation d'exécution capitale vous a semblé la plus marquante ?

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    De sang froid (Richard Brooks, 1967) 

     

    18 - Quel est votre cimetière préféré ?

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    Celui de L'enterré vivant (Roger Corman, 1962)

     

    19 - Possédez-vous un bien en rapport avec le cinéma que vous pourriez coucher sur votre testament ?

    Ce numéro :

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  • L'érotisme en questions

    L'invitation a été lancée ces jours-ci par Ludovic Maubreuil depuis son blog Cinématique. L'excellent questionnaire qu'il a concocté autour de l'érotisme cinématographique titille, provoque, inquiète et, au final, ne peut que pousser à y répondre, au risque d'oublier, de se tromper, de regretter, de privilégier le passé proche au passé lointain. Mais la frustration n'est-elle pas souvent liée à ce sujet-même ?

    ----

    1- Quel est votre plus ancien souvenir d'émoi érotique ayant un lien avec le cinéma ?

    Une poitrine offerte dans Porky's (1982), comédie graveleuse et certainement débile destinée aux adolescents.

    2- Quels films (un par décennie depuis les années 20) représentent pour vous le summum de l'érotisme ?

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    Haxan, la sorcellerie à travers les âges (Christensen, 1922) / L'âge d'or (Buñuel, 1930) / The Shanghai gesture (Sternberg, 1941) / La red (Fernandez, 1953) / Belle de jour (Buñuel, 1967) / L'empire des sens (Oshima, 1976) / Drowning by numbers (Greenaway, 1988) / Crash (Cronenberg, 1996) / Mulholland Drive (Lynch, 2001)

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    3 et 4- Quelle acteur/actrice a su vous montrer la plus belle chevelure ? Les plus beaux pieds ?

    Louise Brooks et son "casque noir" parfait.

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    Une actrice de Buñuel, probablement.

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    5- Si tout comme dans La Rose pourpre du Caire, un personnage devait sortir de l'écran et vous accompagner quelques jours avant de disparaître à jamais, qui serait-il ?

    Charlotte (Scarlett Johansson, Lost in translation, Coppola, 2003)

    6- Quelle est votre scène de pluie préférée ?

    Celle qui me vient à l'esprit est récente : elle provient de Match point (Allen, 2005, Scarlett Johansson et Jonathan Rhys-Meyers).

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    7- Y a-t-il une musique de film qui saurait accompagner vos ébats amoureux ?

    Pas spécialement, mais disons que se laisser porter par les vagues de Georges Delerue ne doit pas être désagréable.

    8- Avez-vous vu dans un film un vêtement que vous aimeriez porter ou offrir ?

    Je serai économe et direct : j'offrirai volontiers les divers maillots de bains aperçus dans Conte d'été (Rohmer, 1996) à mes connaissances féminines...

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    9- Existe-t-il une actrice de films pornographiques que vous aimeriez voir dans un film d'un autre genre ?

    Non, mais compte tenu du peu de retentissement qu'ont eu les tentatives de Tracy Lords, Brigitte Lahaie, Marilyn Chambers ou Tabatha Cash, doit-on le souhaiter à une autre ?

    10- Quelle est la scène (ou le film) ayant le mieux stimulé votre odorat ?

    Lorsque Deborah Hunger dit que la voiture d'Elias Koteas "sent le sperme" (Crash).

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    11- Si vous pouviez prolonger une séquence soudain interrompue, quelle porte fermée rouvririez-vous, quel rideau tiré écarteriez-vous ou quel panoramique s'esquivant vers le décor anodin, redresseriez-vous ?

    La séquence du (ou plutôt devant le) miroir dans Eyes wide shut (Kubrick, 1999).

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    12 et 13- Quelle actrice ou quel acteur a su vous montrer la plus belle poitrine ? Les plus belles dents ?

    La poitrine, jamais dénudée mais sublimée par les transparences et l'humidité, de Rossana Podesta dans La red (Fernandez, 1953).

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    Les dents de Sharon Tate dans Le bal des vampires (Polanski, 1966).

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    14- Vous êtes enfermé jusqu'au matin, avec le partenaire de jeu de votre choix, dans un musée berlinois qui a reconstitué des centaines de décors de films. Lequel choisissez-vous pour votre nuit ?

    La chambre de Ma nuit chez Maud (Rohmer, 1969).

    15- Quel est pour vous le mot, la phrase ou le dialogue le plus empreint de sensualité ?

    "Take a bite of peach" (Sailor et Lula, Lynch, 1990)

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    16- Quelle est votre scène de douche préférée ?

    Sans aucune originalité, celle de Psychose (Hitchcock, 1960), mais à la mise en scène fragmentée qui s'impose quasi-systématiquement pour filmer une douche, je préfère les plans d'ensemble que permettent les bains (de ceux des péplums à ceux de Victoria Abril chez Almodovar ou d'Eva Green chez Bertolucci).

    17- Existe-t-il une actrice que vous aimeriez voir dans un film pornographique ?

    Cela ne m'est jamais, je crois, venu à l'esprit.

    18- Quel film et/ou quel cinéaste vous paraît le moins érotique ?

    L'érotisme ne semble pas être la préoccupation première de Michael Haneke.

    19 et 20- Quelle actrice ou quel acteur a su vous montrer le plus beau ventre ? Les plus belles mains ?

    Le ventre d'Anapola Mushkadiz (Bataille dans le ciel, Reygadas, 2005).

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    Les mains de Claire Bloom, qu'elle met régulièrement devant sa bouche dans La maison du Diable (Wise, 1963)

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    21- Quelle est la scène (ou le film) ayant le mieux stimulé votre goût ?

    Le cuisinier, le voleur, sa femme et son amant (Greenaway, 1989).

    22- Quelle est votre comédie musicale préférée ?

    Chantons sous la pluie (Donen & Kelly, 1950).

    23- En inversant le principe de La Rose pourpre du Caire, si vous pouviez pénétrer dans un film, lequel choisiriez-vous ?

    La cité des femmes (Fellini, 1980).

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    24- Quelle est votre scène muette entre deux amants préférée ?

    La plupart des scènes entre Dita Parlo et Jean Dasté dans L'Atalante (Vigo, 1934).

    25- Quel film vous a toujours semblé manquer d'une ou de plusieurs séquences érotiques ?

    Tous les Spielberg d'avant Munich.

    26- Quel est pour vous le plus beau plan de femme ou d'homme endormi ?

    Velda (Maxine Cooper) en sueur dans ses draps  (En quatrième vitesse, Aldrich, 1955).

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    27 et 28- Quelle actrice ou quel acteur a su vous montrer la plus belle nuque ? Le plus beau sexe ?

    La nuque de Louise Brooks (dans Loulou et Le journal d'une fille perdue, Pabst, 1928, 1929).

    Le sexe de Julianne Moore, dévoilé lors de sa crise de nerf face à Matthew Modine (dans Short cuts, Altman, 1993).

    29- Vous prenez miraculeusement, au sein d'un film, la place d'un potentiel partenaire sexuel : lequel ?

    Celle de Song Kang-ho dans Thirst, ceci est mon sang (Park, 2009), qui découvre brutalement, et en même temps, le plaisir sexuel et l'immortalité.

    30- Quelle voix vous a le plus troublé au cinéma ?

    Celle de Jeanne Balibar dans Comment je me suis disputé... (Desplechin, 1996).

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    31- Y a-t-il un film classé X, dont vous aimeriez découvrir le remake sans aucune scène pornographique ?

    Non, quelle idée...

    32- Quelle est votre scène de danse préférée (hors comédies musicales)?

    Celle de Simple men (Hartley, 1993).

    33 et 34- Quelle actrice ou quel acteur a su vous montrer les plus belles fesses ? Le plus beau sourire ?

    Ornella Muti dans Conte de la folie ordinaire (Ferreri, 1982).

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    Juliette Binoche dans Mauvais sang (Carax, 1986).

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    35- Existe-t-il un plan, une séquence ou un film qui aient réussi à vous émoustiller sans avoir à priori été conçus à cet effet ?

    La chaleur suffocante qui fait rosir les joues d'Isabelle Carré dans Holy Lola (Tavernier, 2004).

    36- Quelle actrice ou quel acteur aimeriez-vous voir grimé en l'autre sexe ?

    Jude Law et Jenifer Jason Leigh auraient peut-être pu provisoirement intervertir leurs rôles dans eXistenZ (Cronenberg, 1999).

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    37-Quel regard-caméra vous a le plus ému ?

    Je me souviens avoir trouvé très agréable de passer le temps de la projection de La femme défendue (Harel, 1997) les yeux dans les yeux avec Isabelle Carré.

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    38- Quel réalisateur est selon vous le mieux parvenu à  filmer l'acte sexuel (hors films pornographiques) ?

    Patrice Chéreau (Intimité, 2000).

    39- Est-ce le même que celui que vous considérez comme le plus grand maître en érotisme ?

    Non, c'est Luis Buñuel.

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  • 38 questions pointues

    L'ami Vincent, inlassable scrutateur du net cinéphile en VO ou en VF, a relayé ce questionnaire d'origine américaine, paru notamment dans les pages de Flickhead. Voici mes réponses, rapides et parfois embarassées :

    1) Quel est votre second film favori de Stanley Kubrick ?

    Joker n°1. Je suis absolument incapable, pour une fois, de hiérachiser entre mes cinq Kubrick préférés. Cela se joue donc entre Dr Folamour, 2001 : l'Odyssée de l'espace, Barry Lyndon, Shining et Eyes Wide Shut.

    2) Quelle est l'innovation la plus significative / importante / intéressante dans le cinéma de la dernière décade (pour le meilleur ou pour le pire) ?

    Les travellings flottants de Gus Van Sant.

    3) Bronco Billy (Clint Eastwood) ou Buffalo Bill Cody (Paul Newman)?

    Clint Eastwood, assez nettement (mais je ne connais ni son Bronco Billy, ni le Altman).

    4) Meilleur film de 1949.

    Le troisième homme (Carol Reed).

    5) Joseph Tura (Jack Benny) ou Oscar Jaffe (John Barrymore)?

    Jack Benny (alias Joseph Tura dans To be or not to be). Le film avec Barrymore, Twentieth century de Hawks, m'est inconnu.

    6) Le style de mise en scène caméra au poing et cadre tremblé est-il devenu un cliché visuel ?

    Oui mais lorsque c'est Lodge Kerrigan (Keane, 2005) qui l'utilise, c'est génial (voire, dans leurs meilleurs moments, les frères Dardenne).

    7) Quel est le premier film en langue étrangère que vous ayez vu ?

    J'ai dû en voir avant mais le premier dont je sois sûr de la version est le film de Wenders, Les ailes du désir, lors de sa sortie en salles en 1987.

    8) Charlie Chan (Warner Oland) ou Mr. Moto (Peter Lorre)?

    Peter Lorre, sans connaître ces films-là.

    9) Citez votre film traitant de la seconde guerre mondiale préféré (période 1950-1970).

    Duel dans le Pacifique (John Boorman, 1968).

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    10) Citez votre animal préféré dans un film.

    Le dernier que j'ai croisé était la chienne Lucy (Wendy et Lucy, Kelly Richardt, 2008).

    11) Qui ou quelqu'en soit le fautif, citez un moment irresponsable dans le cinéma.

    Le viol d'Irréversible.

    12) Meilleur film de 1969.

    Les damnés (Luchino Visconti).

    13) Dernier film vu en salles, et en DVD ou Blu-ray.

    Whatever works (Woody Allen) et Cloverfield (Matt Reeves).

    14) Quel est votre second film favori de Robert Altman ?

    The Player (1992).

    15) Quelle est votre source indépendante et favorite pour lire sur le cinéma, imprimé ou en ligne ?

    La revue Positif et la vingtaine de blogs ci-contre.

    16) Qui gagne ? Angela Mao ou Meiko Kaji ?

    Joker n°2. Aucune idée. Disons plutôt Feng Hsu chez King Hu (A touch of zen, Raining in the mountain).

    17) Mona Lisa Vito (Marisa Tomei) ou Olive Neal (Jennifer Tilly)?

    Pas très inspiré. Jamais vu Mon cousin Vinny mais j'aime beaucoup Coups de feu sur Broadway, alors je choisis Jennifer Tilly.

    18) Citez votre film favori incluant une scène ou un décor de fête foraine.

    Pour ne pas reparler de l'évident Jour de Fête, disons Mouchette (Robert Bresson, 1967).

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    19) Quel est à aujourd'hui la meilleure utilisation de la video haute-definition sur grand écran ?

    Bien que ses films me touchent moins que je ne le souhaiterai, Nuri Bilge Ceylan compose des plans à la texture inoubliable.

    20) Citez votre film favori qui soit à la fois un film de genre et une déconstruction ou un hommage à ce même genre.

    Reservoir Dogs (Quentin Tarantino, 1992).

    21) Meilleur film de 1979.

    Apocalypse now (Francis Ford Coppola).

    22) Quelle est la plus réaliste / Sincère description de la vie d'une petite ville dans un film ?

    Le boucher (Claude Chabrol, 1970).

    23) Citez la meilleure créature dans un film d'horreur (à l'exception de monstres géants).

    Celle d'Alien (Ridley Scott, 1979).

    24) Quel est votre second film favori de Francis Ford Coppola ?

    Le Parrain, deuxième partie (1974).

    25) Citez un film qui aurait pu engendrer une franchise dont vous auriez eu envie de voir les épisodes.

    Cris et chuchotements (Ingmar Bergman, 1973) avec son titre de parfait slasher.

    26) Votre sequence favorite d'un film de Brian De Palma.

    Le morceau de bravoure étant l'une des spécificités (l'une des limites ?) du cinéma de DePalma, le choix est difficile. A seize ans, j'aurai dit celle, eisenstenienne, de l'escalier de la gare dans Les incorruptibles (1987) et à vingt ans celle, à la vision longtemps redoutée, de la tronçonneuse dans Scarface (1983). Aujourd'hui, disons la scène des toilettes du Festival de Cannes dans Femme fatale (2001).

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    27) Citez votre moment préféré en Technicolor.

    L'affrontement final entre Jennifer Jones et Gregory Peck dans Duel au soleil (King Vidor, 1946).

    28) Votre film signé Alan Smithee préféré.

    Joker n°3. Jamais vu aucun film "signé" par ce pseudo. J'aurai préféré la question "Quel film semble être signé Alan Smithee ?". A ce moment-là, j'aurai cité les derniers Wenders américains (lui qui est si attiré par Hollywood et son histoire).

    29) Crash Davis (Kevin Costner) ou Morris Buttermaker (Walter Matthau)?

    Ni Duo à trois ni La chouette équipe ne me sont familiers, mais j'aime assez Kevin Costner.

    30) Quel film post-Crimes et délits de Woody Allen préférez vous ?

    Maris et femmes (1992), juste devant Vicky Cristina Barcelona.

    31) Meilleur film de 1999.

    Eyes Wide Shut (Stanley Kubrick).

    32) Réplique préférée.

    "I suggest you have your architect investigated as well" (L'inspecteur Clouseau à son hôte, après s'être pris le mur au lieu de franchir le seuil de la porte).

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    Quand l'inspecteur s'emmêle (Blake Edwards, 1964)

    33) Western de série B préféré.

    Difficile de délimiter la catégorie lorsque l'on est pas spécialiste. Le seul qui me vienne à l'esprit est La chevauchée de la vengeance (Budd Boetticher, 1959).

    34) Quel est selon vous l'auteur le mieux servi par l'adaptation de son oeuvre au cinéma?

    Disons que je ne connais en général les grands auteurs que par les adaptations qui leur sont consacrés. Le temps retrouvé (Proust/Ruiz, 1999).

    35) Susan Vance (Katharine Hepburn) ou Irene Bullock (Carole Lombard)?

    J'adore L'impossible monsieur Bébé mais je n'ai pas une passion immodérée pour Katharine Hepburn. Choix par défaut donc, connaissant très peu Miss Lombard.

    36) Quel est votre numéro musical préféré dans un film non musical ?

    "I can't stand the quiet..."

    Simple men (Sonic Youth/Hal Hartley, 1992)

    37) Bruno (Le personnage si vous n'avez pas vu le film, ou le film si vous l'avez vu) : une satire subversive ou un stéréotype ?

    Un stéréotype subversif. Non, pas vu en fait. Joker n°4.

    38) Citez cinq personnes du cinéma, mortes ou vivantes, que vous auriez aimé rencontrer.

    Ado Kyrou, Marcello Mastroianni, Alain Cavalier, Sandrine Bonnaire, Paul Thomas Anderson (étant entendu qu'il s'agit là de discuter...).

  • Au printemps fleurissent les listes

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    Trois propositions de listes sur trois blogs recommandables : l'une concernant le cinéma français des années 70, l'autre celui des années 80 et la troisième l'âge d'or du film noir. Je vous invite à en prendre connaissance et à y apporter vos contributions.

     

    En photo : Série noire (Alain Corneau, 1979), Thérèse (Alain Cavalier, 1986), Acte de violence (Fred Zinnemann, 1948)

  • 13 fois 5 films

    Dans les périodes où les notes s'espacent, rien de mieux que de répondre à un questionnaire. Cela tombe bien, l'ami Joachim en a encore sorti un de sa poche.

    Voici mes réponses, jetées en une soirée, sans trop creuser.

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    5 films dont la deuxième vision est meilleure que la première, puis la troisième meilleure que la deuxième puis la quatrième meilleure que la troisième puis la cinquième... : Les aventures de Robin des bois (Curtis / Keighley), La règle du jeu (Renoir), La prisonnière du désert (Ford), Les sept samouraïs (Kurosawa), L'ange exterminateur (Bunuel)

    5 films que j’ai dû voir trois, quatre, cinq, six fois et plus, mais je  n’aimerais pas trop que ça se sache : Mission (Joffé), Subway (Besson), Birdy (Parker), Angel heart (Parker), Les sous-doués (Zidi)

    5 réussites incontestables (qui plus est, signées de grands cinéastes) mais qui ne me touchent pas trop : Sylvia Scarlett (Cukor), Le doulos (Melville), Identification d'une femme (Antonioni), Le ventre de l'architecte (Greenaway), L'Anglaise et le Duc (Rohmer)

    5 films qui m’ont laissé de mauvais souvenirs, mais vu le calibre de leurs auteurs, j’ose à peine le dire : La vie est un roman (Resnais), Ordet (Dreyer), Prenez garde à la sainte putain (Fassbinder), Les harmonies Werckmeister (Tarr), La veuve joyeuse (Lubitsch)

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    5 films réputés mineurs ou oublié, signés par des cinéastes reconnus, mais qui m’ont davantage impressionné que certains de leurs titres emblématiques : La femme aux deux visages (Cukor), 5x2 (Ozon), L'assassinat de Trotsky (Losey), Maadadayo (Kurosawa), Alamo Bay (Malle)

    5 grands chocs cinématographiques malgré les conditions déplorables de leur découverte : Shining (Kubrick, petite TV), Cinq femmes autour d'Utamaro (Mizoguchi, mauvaise copie), Cité de la violence (Sollima, en VF), Pulp fiction (Tarantino, avec un voisin qui commentait toutes les répliques, genre "Yeah, Baby !"), Limite (Peixoto, enregistrement de mauvaise qualité)

    5 films dont j’ai (ou aurais) eu une vision totalement différente selon la période de la vie à laquelle je les ai vus : La grande vadrouille (Oury), Les aventures de Rabbi Jacob (Oury), et en rapport avec le lien père/fils : The kid (Chaplin), Le voleur de bicyclette (De Sica), L'avion (Kahn)

    5 films dont j’ai dit à tout le monde que je les avais vus, alors que ce n’était que par fragments, parfois espacés de plusieurs années, au hasard des diffusions télé, de la disponibilité du magnétoscope ou du DVD : Je ne vois pas. Je remplace donc par autre chose. 5 films que je n'ai pas eu besoin de voir tellement on m'en a parlé : Cannibal holocaust (Deodato), Requiem for a dream (Aronofsky), Le secret de Brokeback Mountain (Lee), A l'intérieur (Bustillo/Maury), Bienvenue chez les Ch'tis (Boon)

    5 films que tout le monde aime, mais moi j’y arrive pas : Lune de miel mouvementée (McCarey), Les douze salopards (Aldrich), Ma saison préférée (Téchiné), Clean (Assayas), Les plages d'Agnès (Varda)

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    5 films où j’ai d’abord souffert / été déçu au début de la projection puis au bout d’un moment, whaoooaaaaah : Nostalghia (Tarkovski), Pauline à la plage (Rohmer), Naked (Leigh), Eurêka (Aoyama), 21 grammes (Inarritu)

    5 films que je continue à défendre bien que signés de cinéastes qu’on adore détester : Panique (Duvivier), Le bon dieu sans confession (Autant-Lara), Sicko (Moore), Dogville (Von Trier), Holy Lola (Tavernier)

    5 films d’abord aimés puis ensuite rejetés : Les aventures de Rabbi Jacob (Oury), Les bronzés (Leconte), 37,2 le matin (Beineix), Subway (Besson), Birdy (Parker)

    5 films d’abord incompris ou rejetés puis ensuite aimés voire adorés : Onze fioretti de François d'Assise (Rossellini), Madame de... (Ophuls), Chinatown (Polanski), Le sacrifice (Tarkovski), La chasse aux papillons (Iosseliani)

  • Un questionnaire cinéphile (série-) bis

    Au questionnairequi marche cet été chez les bloggeurs cinéphiles, le camarade Joachim a ajouté une variation, basée sur les souvenirs dont on a plutôt honte aujourd'hui, mais qui restent bien ancrés : nanars, séries Z, mauvais films croisés à l'adolescence... Ce deuxième exercice est aussi difficile que le premier (et de fait, la mémoire a sûrement effacé d'autres horreurs vues dans ces jeunes et innocentes années). Essayons quand même... Voici quelques réponses rapides. En comptant sur votre indulgence...

    zidi.jpgUn cinéaste : Claude Zidi.

    Un acteur : Le Jean-Paul Belmondo des années 80.

    Une actrice : Maruschka Detmers dans La vengeance du serpent à plumes.

    Une rencontre d'acteur : Terence Hill et Bud Spencer.

    Un sourire : Celui de Daniel Auteuil dans Les sous-doués.

    Un regard : Celui des Frères Terrieur : Alain Terrieur qui louche et Alex Terrieur qui a les yeux qui partent dans les coins opposés. Impossible de me rappeller de quel film ça sort.

    roismages.jpgUn gag : Deux ou trois dans Les Rois Mages, des Inconnus, m'avaient vraiment fait rire.

    Une révélation : L'arrivée du magnétoscope au début des années 80 et le plaisir de suivre les parents qui allaient en ville au vidéo club tous les quinze jours.

    Une fin : Celle de Karaté Kidavec le coup imparable inventé par Ralph Macchio.

    Un générique : Ceux de la série des Gendarmes.

    taistoi.jpgUne affiche : Celle de Tais-toi quand tu parles, avec Aldo Maccione, qui est restée des années accrochée au mur de la salle de jeux chez mes parents, sans aucune raison particulière (même pas vu le film).

    Une mort : Toutes les têtes qu'il faut trancher dans Highlander.

    Un monstre : Coluche et sa tête enflée dans Banzaï.

    Un traumatisme : Les corps brûlés sur le navire de guerre de The Philadelphia Experiment.

    Un moment de lâcheté : Quand je n'allais pas avec mes potes regarder des films d'horreur le samedi après-midi en l'absence de leurs parents.

    Une erreur de jugement : Penser qu'Alan Parker est le plus grand cinéaste du monde.

    Une faute de goût : Préférer Besson à Bresson.

    Un gâchis : La cité de la peur.

    porkys.jpgUne scène qui a éveillé ma libido : Dans Porky's, l'un des ados hallucine en visualisant la fille qu'il aime les seins à l'air, à la place (me semble-t-il) de la prostituée assise sur le bord du lit.

    Une oeuvre surestimée : Le Corniaud.

    Une oeuvre sous-estimé : Les fugitifs.

    Un décor : Le désert des Morfalous.

    Un somnifère : Un Max Pécas sur M6.

    Un choc plastique : Plan 9 from outer space (les soucoupes volantes, la salle de commande).

  • Un questionnaire cinéphile

    Depuis quelques jours, papillonne sur la toile un questionnaire cinéphilique, exercice toujours sympathique qui nous en apprend à chaque fois beaucoup sur chacun. Découvert pour ma part chez Dasola, il semble prendre l'allure d'un portrait chinois ("si vous étiez..., vous seriez...") mais comme certaines catégories collent moins bien que d'autres avec ce strict principe, mes réponses, lancées à la va-vite sans trop de réflexion, seraient plutôt la conséquence de la question :

    Si, aujourd'hui, vous deviez citer :

    mulholland-drive.jpgUn film : Mulholland Drive(D. Lynch)

    Un réalisateur : Stanley Kubrick

    Une histoire d'amour : Celle de L'Atalante(J. Vigo).

    Un sourire : Celui de Catherine Mouchet dans Thérèse (A. Cavalier)

    yeuxsansvisage.jpgUn regard : Celui d'Edith Scob dans Les yeux sans visage(G. Franju).

    Un acteur : Le Al Pacino des années 70.

    Une actrice : Louise Brooks.

    Un début : Walter Pigeon qui tient en joue Hitler dans Chasse à l'homme(F. Lang).

    Une fin : La photo de Nicholson au bal de l'hôtel Overlook (Shining, S. Kubrick)

    Un générique : Celui, invariable, des films de Woody Allen.

    prisonnieredesert.jpgUne scène clé : John Wayne qui soulève Natalie Wood qu'il vient de retrouver et qui lui dit : "Let's go home, Debbie" (La prisonnière du désert, J. Ford).

    Une révélation : Le "retour à la vie" de Paul Meurisse dans Les diaboliques(H.G. Clouzot).

    Un gag : Peter Sellers en Inspecteur Clouzot loupant la porte, se cognant au mur de la salle de billard et lançant, génial de mauvaise foi, à son hôte dépité : "Votre architecte devrait se faire interner..." (Quand l'inspecteur s'emmêle, B. Edwards).

    Un fou rire : Ceux de Irene Dunne devant les galères de Cary Grant dans Cette sacrée vérité(L. McCarey).

    amerique.jpgUne mort : Celle du plus jeune membre du gang de Noodles, qui tombe sous les balles du rival en disant "J'ai glissé" (Il était une fois en Amérique, S. Leone).

    Une rencontre d'acteur : Tom Cruise et Nicole Kidman (Eyes wide shut, S. Kubrick).

    Un baiser : Marlene Dietrich et une spectatrice (Morocco, J. von Sternberg) ou Ingrid Bergman et Cary Grant (Les enchaînés, A. Hitchcock).

    Une scène d'amour: Celle qui n'a pas lieu entre Scarlett Johansson et Bill Murray (Lost in translation, S. Coppola).

    Un plan séquence : L'ouverture de The Player(R. Altman).

    Un plan tout court: Filmée en plongée, Juliette Binoche regarde vers le haut et du coin de la bouche souffle et fait bouger ses cheveux noirs (Mauvais sang, L. Carax).

    moissons.jpgUn choc plastique en couleurs: Les moissons du ciel(T. Malick).

    Un choc plastique en N&B: Rouges et blancs(M. Jancso).

    Un choc tout court: Seul contre tous(G. Noé).

    Un artiste surestimé : Dans les contemporains, Albert Dupontel.

    Un traumatisme : La scène de torture, suggérée, sur Harry Dean Stanton dans Sailor et Lula(D. Lynch)

    Un gâchis : Hal Hartley après Amateur.

    Une découverte récente : Johnnie To.

    Pierrotlefou.jpgUne bande son : Celle de Pierrot le fou(J.L. Godard, dialogues, voix, bruits, musiques et chansons).

    Un somnifère : Les harmonies Werckmeister(B. Tarr)

    Un monstre : Nosferatu(F.W. Murnau).

    Un torrent de larmes : La séparation par les flics de The Kid(Ch. Chaplin) et la fin du Voleur de bicyclette(V. De Sica).

    lesautres.jpgUn frisson : La séquence de la petite fille transformée en vieille femme dans Les autres(A. Amenabar).

    Un artiste sous-estimé : Dans les contemporains, Lodge Kerrigan (Clean shaven, Claire Dolan, Keane).

    Un rêve : Matt Dillon survole la ville dans Rusty James(F.F. Coppola).

    Belle_de_jour.jpgUn fantasme : Tout Belle de jour(L. Bunuel).

  • Premier bilan du strip

    En octobre dernier, j'avais proposé ici-même un questionnaire permettant à chacun de dévoiler en toute impudeur ses goûts (et dégoûts) cinéphiliques, des plus affirmés aux moins avouables. En tentant de regrouper les réponses, j'ai été agréablement surpris par le nombre de personnes s'étant prises au jeu. La majorité des listes se retrouvent sur mon billet du 1er octobre, en détail ou en lien. Les autres, vous y avez accès en grande partie chez Neil, où de nombreux commentateurs ont laissé leurs choix. J'ai dénombré à ce jour une bonne vingtaine de listes. C'était assez pour m'amuser à faire un premier bilan.

    1. Plaisir inavouable : Nous nous garderons bien de faire des commentaires sur la question la plus personnelle du lot. Une seul film est cité deux fois : Pretty woman. On trouve globalement trois types de réponses : celles étant certainement liées à des souvenirs d'enfance (Sissi Impératrice, Peur sur la ville, La grande vadrouille...), celles mettant en avant des genres mal-aimés (films d'horreurs ou de guerre), voire des sous-genres (les films de catcheurs chers à Norman Bates), enfin, celles faisant appel au cinéma érotique ou pornographique.

    2. Classique ennuyeux : Quelques noms de cinéastes sortent deux fois, mais pas pour les mêmes films : Carné, Bergman, Tarkovski, Visconti, Ford et Kurosawa. Seuls Welles pour Citizen Kaneet Antonioni pour Blow up ont l'honneur de regrouper deux choix sur une de leurs oeuvres. Ils devraient cependant s'en remettre.

    3. Adoré à l'adolescence puis abandonné : Nous n'avons que des réponses uniques. Deux films de Bertand Blier sont cités (Merci la vie et Buffet froid). Même chose pour Brian DePalma (Pulsions, Scarface) et pour Alan Parker (Angel heart et The Wall), ce dont on est guère étonné.

    4. Chef d'oeuvre méconnu : Cette notion elle-même n'invite pas à trouver des réponses identiques. Difficile également de savoir si un film est réellement méconnu ou pas. Huston et Fassbinder placent deux titres chacun (Fat City, Gens de Dublin, L'année des 13 lunes, Lili Marlene). Seul Wandade Barbara Loden est cité deux fois. Oeuvre singulière et unique réalisation de l'actrice-cinéaste, elle est bien à sa place.

    5. Navet génial : Chacun a une idée différente de ce que peut être un navet génial. Cela va du mauvais film fauché mais jubilatoire (Plan 9 from outer space, Turkish star wars) à la grosse machine hollywoodienne (La passion du Christ) ou au délire de grand cinéaste (Zardoz). Le 6e continentde Kevin Connor et Femme fatalede DePalma sont cités deux fois. Deux propositions font réfléchir : Ludovic lance Sailor et Lulaet Armel von R. le cycle Doisnel de Truffaut.

    6. Film détestable : Un bon nombre de participants se rejoignent dans la détestation de quelques valeurs sûres qui l'ont, pour la plupart, bien cherché. Irréversible et Le vieux fusil sortent grands vainqueurs avec 3 voix chacun, devant C'est arrivé près de chez vous et Rois et reine. Des prix pour l'ensemble de leur oeuvre peuvent être également décernés à Jan Kounen, Luc Besson, Joel Schumacher et Michael Haneke, tous cités au moins deux fois.

    7. Pleurer à chaque fois : L'incompris(Comencini), Tout sur ma mère(Almodovar) et Sur la route de Madison(Eastwood) sont les seuls titres à être proposés deux fois. Donnons la palme à Eastwood qui place aussi Un monde parfait. Dirty Harry fait donc aussi pleurer...

    8. Mourir de rire à chaque fois : L'impossible Mr Bébéde Hawks et La cité de la peur(chut !, on a dit qu'on ne jugeait pas !), sortent deux fois. Parmi les auteurs, Woody Allen, les Marx Brothers et les Monty Python sont le plus souvent cités. Mais le vainqueur, sans aucune discussion possible, est The party, avec 6 voix ! Si l'on ajoute celle de Quand l'inspecteur s'en mêle, cela fait du duo Blake Edwards / Peter Sellers la machine comique la plus dévastatrice de l'histoire du cinéma.

    9. Etre émoustillé à chaque fois : Deux films en ont traumatisé plus d'un : Mulholland Driveet sa scène d'amour saphique entre Naomi Watts et Laura Harring et Crashavec la renversante Deborah Unger. Catherine Deneuve, Dona Reed, Claudia Cardinale et Romy Schneider continuent de titiller la libido des cinéphiles. Concernant les acteurs, le peu de réponses données, par des femmes ou des hommes, empêchent de sortir un nom plutôt qu'un autre. Il est dommage que la proposition par Neil d'une catégorie supplémentaire, intitulée "Me ferait presque virer ma cuti", soit arrivée trop tard. Il aurait été intéressant de voir comment chacun pouvait s'en débrouiller.

    10. Cahiers du Cinéma, Positif ou ni l'un ni l'autre : Quelques uns lisent les deux, beaucoup aucun des deux (9 réponses). Quand il faut choisir, il n'y a pas photo. Personne ne met en avant les Cahiers seuls (sauf Armel von R... jusqu'en 2000), alors que Positif est préféré 7 fois. Les Cahiers est-ce la revue que tout le monde connaît sans la lire vraiment ? Ou bien, comme le suggère Hyppogriffe, devons-nous laisser tomber ces revues afin de passer à autre chose ?

    11. Cinéaste trop vanté : La catégorie qui fait mal d'un côté et qui défoule de l'autre. Celle qui aura provoqué le plus de commentaires. On y trouve sans surprise Godard, Lynch, Tarantino. Spielberg est encore mieux placé, aux côtés de Gus Van Sant, propulsé sur le devant de la scène auteuriste dans les années 2000. Mais une surprise de taille déjouant tous les pronostics, une révélation fulgurante, bouleverse la donne depuis peu : nommé quatre fois, Christophe Honoré porte sous les quolibets tout le poids du délire critique de notre presse hexagonale.

    12. Sainte trinité : La catégorie aux résultats les plus faciles à analyser et les plus parlants de la cinéphilie de chacun. Kubrick et Resnais arrivent en tête avec 4 voix. On trouve ensuite, cités 3 fois, Bunuel, Lynch, Kitano et Kurosawa. Et quantité d'autres à la suite. Parmi ces 6 maîtres, qu'il me soit permis de me réjouir d'y trouver Bunuel, certainement le moins exposé du lot mais pas le moins grand.

    13. Entrée en cinéphilie : Selon son âge et l'époque de sa "révélation" (cela semble aller des années 60/70 aux films de Tarantino pour les plus jeunes), chacun a bien sûr choisi un film différent et pas forcément une oeuvre contemporaine de sa jeunesse (car je doute que Vincent ait découvert La chevauchée fantastique en 1939).

    Voilà pour l'état des lieux à ce jour. J'invite bien sûr ceux qui le souhaitent à apporter eux aussi leur contribution et je remercie encore une fois tous ceux qui ont participé. Et pour terminer provisoirement, petit hommage au Roi :

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    Photo : Peter Sellers dans The Party (petersellersappreciationsociety.com)
  • Le coin du strip-tease

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    Cul de sac (Polanski, 1967) (photo dvdbeaver.com)

    13 aveux, 13 façons de se mettre à nu.

    A ma suite, j'invite chacun de vous à se laisser aller sans honte ni soucis du qu'en-dira-t-on et à jouer à ce petit jeu, en choisissant dans votre cinémathèque imaginaire. Réponses multiples et propositions de nouvelles catégories sont possibles (mais évitons les moqueries qui inhiberaient les plus pudiques).

    J'ouvre la séance de thérapie de groupe :

    4e79d77148b8319f7b7c4aa351d276f4.jpg1- Plaisir inavouable : Le voyage de Natty Gann(Jeremy Paul Kagan)

    2- Classique ennuyeux : Drôle de drame (Marcel Carné) / La chambre verte(François Truffaut) / La prise du pouvoir par Louis XIV(Roberto Rossellini)

    3- Adoré à l'adolescence puis abandonné : Outsiders (Coppola) / Angel heart(Alan Parker)

    4- Chef d'oeuvre méconnu : Acte de violence(Fred Zinnemann)

    5- Navet génial : Plan 9 from outer space(Ed Wood)

    6- Film détestable : La dernière maison sur la gauche(Wes Craven) / C'est arrivé près de chez vous(Belvaux-Bonzel-Poelvoorde) / Irréversible(Gaspar Noé)

    7- Pleurer à chaque fois : Le Kid(Charlie Chaplin) / Le voleur de bicyclette(Vittorio De Sica)

    8- Mourir de rire à chaque fois : Quand l'inspecteur s'emmêle(Blake Edwards)

    9- Etre émoustillé à chaque fois : Claudette Colbert (Cléopatre) / Catherine Deneuve (Belle de jour) / Naomi Watts-Laura Harring (Mulholland Drive)

    10- Cahiers du Cinéma, Positif ou ni l'un ni l'autre : Positif

    11- Cinéaste trop vanté : Cukor / Fassbinder

    12- Sainte trinité : Lang / Bunuel / Kubrick

    13- Entrée en cinéphilie : Les ailes du désir (Wim Wenders)

    904e4c2c599d125e6ffc63823a9c7769.jpgPar Sébastien Carpentier :

    1- Plaisir inavouable : Moulin rouge ! (Luhrmann)

    2- Classique ennuyeux : Noblesse oblige (Hamer)

    3- Adoré à l'adolescence puis abandonné : Lost highway (Lynch)

    4- Chef d'oeuvre méconnu : Lenny (Fosse)

    5- Navet génial : Turkish Star wars (Inanç)

    6- Film détestable : La vie est belle (Benigni) / C’est arrivé près de chez vous (Belvaux, Bonzel & Poelvoorde)

    7- Pleurer à chaque fois : Ladybird (Loach)

    8- Mourir de rire à chaque fois : L’impossible Monsieur Bébé (Hawks)

    9- Etre émoustillé à chaque fois : une scène particulière de La prisonnière (Clouzot)

    10- Cahiers du Cinéma, Positif ou ni l'un ni l'autre : l’un et l’autre pour leurs qualités respectives, l'un et l'autre malgré leurs défauts respectifs.

    11- Cinéaste trop vanté : Jean-Luc Godard

    12- Sainte trinité : Kazan / Kieslowski / Kubrick

    13- Entrée en cinéphilie : En compagnie des hommes (LaBute)

    d00d0b3fc8e35b89963bc49aed6bc6ee.jpgPar Ludovic :

    1- Plaisir inavouable : L’île aux trente cercueils(Marcel Cravenne) et les films avec Marylin Jess.

    2- Classique ennuyeux : Blow up (Antonioni) malgré tout le bien que je pense de ce réalisateur et les admirables déclinaisons proposées par de Palma ou Argento.

    3- Adoré à l'adolescence puis abandonné : le cinéma de David Lean.

    4- Chef d'oeuvre méconnu : Allonsanfan (les Taviani)

    5- Navet génial : Sailor et Lula (Lynch)

    6- Films détestables : Sitcom (Ozon), Rois et reines (Desplechin), 21 grammes (Inarritu), Collision (Haggis), Tout sur ma mère (Almodovar), Munich (Spielberg)...

    7- Pleurer à chaque fois : Les lumières de la ville (Chaplin), Sweet sixteen (Loach), Pain et chocolat (Brusati)

    8- Mourir de rire à chaque fois : A part Europa de Lars von trier, chacun des films joués ou réalisés par Jean-Marc Barr.

    9- Etre émoustillé à chaque fois : Donna Reed dans La vie est belle (Capra) ; Marylin Monroe dans La rivière sans retour (Preminger), Regina Hall dans Secret Paris (Andrew Blake) ; Juliette Binoche dans Le Hussard sur le toit (Rappeneau), Magali Noël dans Amacord (Fellini)...

    10- Cahiers du Cinéma, Positif ou ni l'un ni l'autre : depuis 1995, ni l’un ni l’autre.

    11- Cinéastes trop vantés : Eastwood/ Lynch/ Moretti/Truffaut/Honoré...

    12- Sainte trinité : Rohmer/Loach/Bresson (mais en bon lecteur d'Abellio, je vous propose plutôt un sénaire-septénaire, en ajoutant Fellini/Greenaway/Franju puis chapeautant les 6, Godard).

    13-Entrée en cinéphilie : Mauvais sang de Léos Carax (1986)

    909b52d890988ca2aa60be0392543f53.jpgPar Dr Orlof :

    (version intégrale ici)

    1- Plaisir inavouable : Films de Russ Meyer, Jean Rollin, Jesus Franco et José Bénazéraf.

    2- Classique ennuyeux : Hôtel du nord (Marcel Carné) / La traversée de Paris (Autant-Lara) / Le guépard (Visconti)

    3- Adoré à l'adolescence puis abandonné : Merci la vie (Blier) / The Wall (Alan Parker)

    4- Chef d'oeuvre méconnu : Elle s’appelait scorpion de Shunya Ito.

    5- Navet génial : Sénéchal le magnifique de Jean Boyer avec Fernandel

    6- Film détestable : Dobermann (Jan Kounen) / Le vieux fusil (Enrico) / La liste de Schindler (Spielberg), Chute libre (Schumacher), Chantage de femmes (Michel Ricaud) et les œuvres complètes de Michael Youn ! (il y en a d’autres…)

    7- Pleurer à chaque fois : L’aventure de Madame Muir (Mankiewicz)

    8- Mourir de rire à chaque fois : The party (Blake Edwards)

    9- Etre émoustillé à chaque fois : La bête de Borowczyk

    10- Cahiers du Cinéma, Positif ou ni l'un ni l'autre : Ado Kyrou/Robert Benayoun et Serge Daney/Luc Moullet : oui ; Michel Ciment, Jean-Michel Frodon et Emmanuel Burdeau : non !

    11- Cinéaste trop vanté : Clair/ Carné/ Autant-Lara/ Rosi/ Losey/ De Sica/ Scola/Michael Mann/Spielberg/Shyamalan/Christophe Honoré

    12- Sainte trinité : Lynch/ Buñuel / Resnais 

    13- Entrée en cinéphilie : A nos amours (Pialat) et Trop belle pour toi (Blier)

    75524958a983342dc515f822929b3b6e.jpgPar Joachim :

    (version intégrale ici, beaucoup plus longue)

    1- Plaisir inavouable : Des séquences de Peur sur la ville (Henri Verneuil), des Sous-doués, de L’aile ou la cuisse (Claude Zidi), du Come-back, Planète terreur

    2- Classique ennuyeux : Sonate d’automne (Bergman), Plan 9 from outer space (Ed Wood), Women (Cukor), La Salamandre (Alain Tanner)

    3- Adoré à l'adolescence puis abandonné : Buffet froid (Blier) et Le nom de la rose (Jean-Jacques Annaud)

    4- Chef d'oeuvre méconnu : Travail au noir (Jerzy Skolimowski), deux films d’Iosseliani : Il était une fois un merle chanteur et Pastorale, et le premier film américain de Milos Forman : Taking off.

    5- Navet génial : Cannonball run (Hal Needham 1981), Ces merveilleux fous volants dans leurs drôles de machines (Ken Annakin 1965), La course à la mort de l’an 2000 (Paul Bartel), Rock n’ roll high school (Alan Arkush 1979), Femme Fatale (Brian de Palma), Sauve qui peut (la vie) (Jean-Luc Godard), Labyrinthe des passions (Almodovar)

    6- Film détestable : Podium (Yann Moix), Merci la vie (Bertrand Blier)

    7- Pleurer à chaque fois : In the mood for love (Wong Kar Wai) et la mort du grand-père dans Taste of tea (Kastuhito Ishii)

    8- Mourir de rire à chaque fois : Les scènes de comédie, mais aussi les séquences de kung-fu, de manga et l’enregistrement de la chanson pop dans Taste of tea (Katsuhito Ishii), Annie Hall et Broadway Danny Rose (Woody Allen)

    9- Etre émoustillé à chaque fois : Deborah Unger dans Crash (Cronenberg), les scènes d’amour saphique dans Mulholland Drive (Lynch), la deuxième partie de Blissfuly yours (Apichatpong), la scène du baiser dans Une partie de campagne (Jean Renoir).

    10- Cahiers du Cinéma, Positif ou ni l'un ni l'autre : Impossible de passer un mois sans jamais jeter un œil sur les sommaires de leurs numéros.

    11- Cinéaste trop vanté : Cukor, Mc Carey...

    12- Sainte trinité : Bresson / Resnais / Pasolini et pour le cinéma récent: Gus van Sant / Kiarostami / Cronenberg

    13- Entrée en cinéphilie : Mon oncle (Jaques Tati) et Thérèse (Alain Cavalier)

    2cbce13c4723a0607699b3fac39c8913.jpgPar Hyppogriffe

    1- Plaisir inavouable : un certain nombre de films d’horreur contemporains dont je ne me souviens plus des titres et que je ne reverrai sans doute jamais

    2- Classique ennuyeux : Citizen Kane

    3- Adoré à l'adolescence puis abandonné : Le Sacrifice de Tarkovski

    4- Chef d’œuvre méconnu : Fat City de Huston

    5- Navet génial : M.A.S.H.

    6- Film détestable : il y en trop, je ne sais pas. Pour s’en tenir à ces dernières années : au choix, La Petite Lili de Miller ou Rois et reine de Desplechin.

    7- Pleurer à chaque fois : à Ordet

    8- Mourir de rire à chaque fois : L’impossible Monsieur Bébé de Hawks, tout comme Sébastien

    9- Etre émoustillé à chaque fois : je cherche encore. Je ne suis jamais purement et simplement émoustillé à la vision d’une scène de film, il y a toujours autre chose

    10- Cahiers du Cinéma, Positif ou ni l'un ni l'autre : ni l’un ni l’autre, c’est fini, tournons la page, inventons autre chose.

    11- Cinéaste trop vanté : il y en a des tas, non ? Mais la palme revient à Eastwood, qui l’aura violemment disputée à Spielberg et à Scorsese.

    12- Sainte trinité : Ford, Dreyer, Stroheim

    13- Entrée en cinéphilie : Une femme sous influence de Cassavetes

    61b172f1faeb223c58d4db7ea8f94662.jpgPar Vincent

    (version intégrale ici)

    1- Plaisirs inavouables : La grande vadrouille ; Cul et chemise

    2- Classique ennuyeux : Persona d'Ingmar Bergman ; Dieu est mort de John Ford

    3- Adoré à l'adolescence puis abandonné : Le train sifflera trois fois (Zinnemann)

    4- Chef d'oeuvre méconnu : Tire encore si tu peux de Giulio Questi ; Always de Steven Spielberg ; Le reveil de la sorcière rouge d'Edward Ludwig.

    5- Navet génial : Le 6e continent de Kevin Connor

    6- Film détestable : La chinoise de Jean-Luc Godard ; Irréversible et l'oeuvre complète de Gaspard Noé ; les films avec Sophie Marceau.

    7- Pleurer à chaque fois : L'étreinte finale dans La prisonnière du désert de John Ford ; La mort de Sean dans Il était une fois la révolution de Sergio Léone ; le départ du village dans La horde sauvage de Sam Peckinpah ; Voyage à deux de Stanley Donen.

    8- Mourir de rire à chaque fois : Le miroir dans Duck Soup (Léo McCarey) ; Birdie num-num dans The party de Blake Edwards ; Palombella rossa de Nanni Moretti ; tout Rio Bravo de Howard Hawks.

    9- Etre émoustillé à chaque fois : Le décolleté de Claudia Cardinale chez Léone, les jambes de Catherine Deneuve, la voix de Jeanne Balibar, le regard de Marlène Dietrich...assez ! (Et Donna Reed aussi).

    10- Cahiers du Cinéma, Positif ou ni l'un ni l'autre : Positif.

    11- Cinéaste trop vanté : Lucio Fulci, David Lynch, Bernardo Bertolucci, Claude Zidi.

    12- Sainte trinité : John Ford / Akira Kurosawa / François Truffaut.

    13- Entrée en cinéphilie : La chevauchée fantastique de John Ford

    a86769e3ea019dcbed9c73c9f3872870.jpgPar Thomas

    1- Plaisir inavouable : les films de Michael Bay, Blown Away de Stephen Hopkins, Mortal Kombat  de Paul Anderson.

    2- Classique ennuyeux : Le miroir, Andreï Roublev (Tarkovski)

    3- Adoré à l'adolescence puis abandonné : Double impact de Sheldon Lettich

    4- Chef d'oeuvre méconnu : Gozu de Takashi Miike.

    5- Navet génial : Femme fatale de Brian De Palma, Streetfighter de Stevn E. De Souza

    6- Film détestable : Inland Empire de David Lynch

    7- Pleurer à chaque fois : Sur la route de Madison de Clint Eastwood, Le tombeau des lucioles de Isao Takahata

    8- Mourir de rire à chaque fois : La cité de la peur, Les sous-doués, Fou(s) d'Irène, Jack Burton dans les griffes du mandarin, Astérix et Obélix : mission Cléopâtre

    9- Etre émoustillé à chaque fois : Basic Instinct, Patsy Kensit dans L'arme fatale 2, la danse de Salma Hayek dans Une nuit en enfer, Monica Bellucci dans Le pacte des loups, Dina Meyer dans Starship Troopers, Deborah Unger dans Crash

    10- Cahiers du Cinéma, Positif ou ni l'un ni l'autre : ni l'un ni l'autre. Plutôt Score, en fait.

    11- Cinéaste trop vanté : Frédéric Schoenderffer, Baz Luhrmann.

    12- Sainte trinité : John Carpenter/Takeshi Kitano/John Woo

    13- Entrée en cinéphilie : Sonatine de Kitano pour le cinéma d'auteur, et Police story de Jackie Chan pour le cinéma de genre.

    6e93fa0d0dc5c28999e4dedf6eb475a8.jpgPar el pibe

    (version intégrale, ici)

    1- Plaisir inavouable : tous les films avec des histoires de fantômes

    2- Classique ennuyeux : Eraserhead (Lynch), toute la Nouvelle Vague

    3- Adoré à l'adolescence puis abandonné : Rocky IV (Stallone)

    4- Chef d'oeuvre méconnu : Klute (Pakula)

    5- Navet génial : Van Helsing (Sommers)

    6- Film détestable : Tideland (Gilliam)

    7- Pleurer à chaque fois : Hana Bi (Kitano), Rasta Rocket

    8- Mourir de rire à chaque fois : Getting Any (Kitano), La cité de la peur, Bill Murray dans Sos Fantomes

    9- Etre émoustillé à chaque fois : Donnie Darko du début à la fin, 2001 avec la musique de Strauss, la voix off de La ligne rouge, plus généralement à chaque apparition de Shu Ki…

    10- Cahiers du Cinéma, Positif ou ni l'un ni l'autre : Positif

    11- Cinéaste trop vanté : Tarantino, Godard

    12- Sainte trinité : Malick/Kitano/Kubrick ou alors Peckinpah/Kurosawa/Scorsese

    13- Entrée en cinéphilie : La haine (Kassovitz), Hana Bi (Kitano)

    b17bbeb5962c04b0b6115cd7a4a91b75.jpgPar Montalte (pêché chez Ludovic)

    1- Plaisir inavouable : la saga Harry Potter.

    2- Classiques ennuyeux : Kagemusha (Kurosawa), et hélas tous les Bogart-Bacall de la grande époque...

    3- Adoré à l'adolescence puis abandonné : Orson Welles.

    4- Chef d’œuvre méconnu : Le temps retrouvé (Ruiz).

    5 - Navet génial : La passion du Christ (Gibson)

    6- Films détestable : La repentie de Laetitia Masson ; Roselyne et les lions de Jean-Jacques Beinex ; Truands de Frédéric Schoendoerffer

    7- Pleurer à chaque fois : Underground d'Emir Kusturica

    8- Mourir de rire à chaque fois : Top secret (Zucker, Abrahams)

    9- Etre émoustillé à chaque fois : Marylin Monroe dans Rivière sur retour, Ingrid Bergman, Bree van der Kamp

    10- Cahiers du Cinéma, Positif ou ni l'un ni l'autre : Positif pendant longtemps.

    11- Cinéaste trop vanté : Fassbinder.

    12- Sainte trinité : Kubrick/Fellini/Guitry

    13- Entrée en cinéphilie : Le messager de Joseph Losey

    cefb8555593b852bfcd12f6f27980a81.jpgPar S; du aaablog (pêché chez  Vincent)

    1- Plaisir inavouable : Une fascination déviante pour Tom Cruise. Une autre pour Ridley Scott

    2- Classique ennuyeux : E.T. (Spielberg), Orange Mécanique (Kubrick).

    3- Adoré à l'adolescence puis abandonné : Cahier du cinéma et Positif.

    4- Chef d'oeuvre méconnu : Memories of Murder de Bong Joon-ho et Taste of Tea.

    5- Navet génial : Conan le Barbare

    6- Films détestables : Blueberry de Kounen

    7- Pleurer à chaque fois : Beignets de Tomates vertes (Avnet), les choses de la vie (Sautet), Ice Storm (Lee).

    8- Mourir de rire à chaque fois : Catwoman de Pitoff

    9- Etre émoustillé à chaque fois : Romy Schneider dans Les Choses de la vie comme dans le reste, Aly McGraw dans la décharge et même Michelle Pfeiffer en Catwoman...

    10- Cahiers du Cinéma, Positif ou ni l'un ni l'autre : plouf, plouf, une vache qui pisse...

    11- Cinéastes trop vantés : Tarentino/Burton/Kubrick/Kar-Wai

    12- Sainte trinité : Peckinpah/Welles/Kurosawa

    13-Entrée en cinéphilie : Blade Runner de Scott, L'Empire contre attaque de Lucas (1986)

    b82b86f29c7e6b11e2902f83a040aec2.jpgPar coinducinephage

    (version intégrale, ici)

    1- Plaisir inavouable : C’est arrivé à 36 chandelles (Henri Diamant-Berger), Les Duraton (André Berthomieu)

    2- Classique ennuyeux : Mort à Venise (Visconti).

    3- Adoré à l'adolescence puis abandonné : Les films de Brian de Palma (Pulsions, Blow out)

    4- Chef d'oeuvre méconnu :  Mollenard de Robert Siodmak, Toni de Jean Renoir, Wanda de Barbara Loden, L'année des 13 lunes de Rainer Werner Fassbinder.

    5- Navet génial : Les gorilles de Jean Girault, Oh, que mambo de John Berry, Le défroqué de Léo Joannon

    6- Films détestables :  Apocalypto (Mel Gibson), L'expérience interdite (Joel Schumacher), Le vieux fusil (Robert Enrico)

    7- Pleurer à chaque fois : L’incompris (Luigi Comencini), Mar adentro (Alejandro Amenabar)

    8- Mourir de rire à chaque fois : The party de Blake Edwards, Les frères Marx, Les Monty Pythons, les "screwball comedy" en général, des années 40-50, No sex last night de Sophie Calle, Arielle Dombasle dans L'arbre, le maire et la médiathéque (Éric Rohmer).

    9- Etre émoustillé à chaque fois : Les films où l’on retrouve Claudia Cardinale

    10- Cahiers du Cinéma, Positif ou ni l'un ni l'autre : Je trouve ces deux revues complémentaires. Je serais plutôt "Revue du cinéma".

    11- Cinéastes trop vantés : Paul Greengrass, Joel Schumacher, Michael Bay, Paul Schrader, Luc Besson

    12- Sainte trinité : Alain Resnais / Luis Buñuel / Jean Eustache

    13-Entrée en cinéphilie : Le charme discret de la bourgeoisie (Bunuel), La nuit du chasseur (Laughton)

    Par Bernard Alapetite

    Par Neil et ses amis