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Cannes 2012 : Bilan

- Mais...

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...?!?

 
- Et alors, où est le problème ?



Amour (de Michael Haneke) **
Le riant Autrichien reste toujours aussi rigoureux mais plus les prix pleuvent, plus il devient consensuel.
 
Après la bataille de Yousry Nasrallah -
Je suis arrivé en retard.

Cosmopolis de David Cronenberg **
Loin d'égaler Crash, le dernier Cronenberg tourne quelque peu à vide. Depuis quelques films, l'académisme guette le maître de Toronto.
 
In another country d'Hong Sang-soo **
Quand on est dans un bon jour, on se dit qu'Hong Sang-soo bâtit une œuvre d'une cohérence exemplaire. Quand on est dans un mauvais jour, on se dit que ses films se ressemblent tous et qu'on les confond tout le temps.
 
De rouille et d'os de Jacques Audiard **
Toujours ce savoir-faire. Mais plus aucune surprise. Ce qui passait encore avec Un prophète devient plus gênant ici, à l'image du titre, propice à tous les détournements.
 
L'ivresse de l'argent d'Im Sang-Soo *
Moins bien que L'ivresse du pouvoir et pas mieux que La couleur de l'argent.

Au-delà des collines de Cristian Mungiu ***
Le grand film roumain annuel et la confirmation, s'il en était besoin, d'un talent.
 
Holy motors de Leos Carax ****
Carax efface les échecs de Pola X et Merde et signe le retour que l'on attendait plus.
 
La chasse de Thomas Vinterberg °
14 ans après Festen, on n'attendait plus Vinterberg non plus. Mais là, on avait raison.

Cogan - La mort en douce d'Andrew Dominik *
Un polar de plus.

Des hommes sans loi de John Hillcoat *
Un autre polar de plus.

Like someone in love d'Abbas Kiarostami **
Un Kiarostami agréable mais mineur, le Voyage à Tokyo lui réussissant moins que le Voyage en Italie.

Moonrise Kingdom de Wes Anderson °
Décalé, pop, coloré, mignon, insignifiant. Du Wes Anderson, quoi.

Mud de Jeff Nichols ****
Troisième film d'un cinéaste qui devient définitivement grand. C'est à partir de Mud que l'on peut commencer à dire que Terrence Malick ferait bien de s'inspirer à son tour de Jeff Nichols.

Sur la route de Walter Salles °
Oui, j'avais eu la faiblesse d'apprécier Carnets de voyage, mais bon, là, faut pas déconner quand même...

Paradis : Amour d'Ulrich Seidl ***
S'il faut choisir un film que je défendrai seul contre tous, ce sera celui-là.

Post tenebras lux de Carlos Reygadas **
Entre foutage de gueule et fulgurantes beautés, tout et n'importe quoi.

Reality de Matteo Garrone °
En 2008, alors qu'ils présentaient chacun de leur côté, avec un relatif succès, Il Divo et Gomorra, Sorrentino et Garrone se sont lancés un défi : faire de leur prochain film un monument de laideur. Au final, il est difficile de départager This must be the place et Reality.
 
La part des anges de Ken Loach *
Malheureusement plus proche de The full monty que de Riff-raff.
 
Paperboy de Lee Daniels -
Le jour où j'ai vu la bande annonce de Precious, je me suis dit que jamais je n'irai voir de film signé Lee Daniels.
 
Dans la brume de Sergei Loznitsa ***
Cela faisait des années que je désirais découvrir ce cinéaste. Un peu plombant mais très beau.

Vous n'avez encore rien vu d'Alain Resnais ****
Encore une merveille signée par celui qui continue de nous bluffer dans la course vers l'éternité qu'il a engagé avec Manoel de Oliveira.
 
Bref, un festival moyen, cette année.
 
 
Avertissement : N'ayant encore vu aucun de ces films, il est fort probable que je renie au fil des mois chaque jugement exprimé dans cette note honteusement bardée de préjugés et remplie de mauvaise foi.

Commentaires

  • Savoureux.
    Même si les chaussures en béton et un plongeon forcé dans la Garonne vous guettent à tant mépriser Wes Anderson, dont trop de gens ne parviennent à voir la gravité et la grâce, au travers l'(encombrant) coffre à jouets...

  • Très bon article, juste sur chaque film/auteur ou presque, drôle, et bien vu parce qu'on fait tous ça chaque année à l'annonce de la sélection :)

  • Cool tes goûts, puisqu'on a pratiquement les mêmes !

  • Mariaque : Ah, Wes Anderson... Le cinéaste qui a tout pour me ravir et qui m'énerve pourtant à chaque fois. Trois rencontres jusqu'à présent : Darjeeling, dont j'aime la première moitié avant de voir sombrer la seconde ; l'affligeant Tenembaum ; le Mr Fox si peu fantastique que je n'ai, à l'époque, même pas eu envie d'en faire une note. Cela dit, je ne ferme pas la porte et il se peut bien que je tente l'expérience Moonrise d'ici quelques jours.

    Rémi : En fait, l'idée est venue en toute fin de festival. Pour la première fois, je m'en foutais un peu, avant qu'il débute. C'est le suivi, sur un réseau social bien connu, de quelques amis téléportés sur la Croisette qui m'y a fait reprendre goût.
    Donc cette liste, c'est entre l'espoir, la prévision et la déconnade... Je trouvais ça assez marrant de publier une sorte d'avant/après. D'ailleurs, il faudrait instaurer une règle qui s'appliquerait à tous ceux qui écrivent sur le cinéma : faire cet exercice et le rendre public une fois par an. On verrait alors la force des préjugés de chacun.

    Hector : Cool, alors...

  • A croire que tu étais derrière moi ! Ça sonne tout à fait juste. Quelques nuances peut être : Le Hillcoat et le Garrone ne sont pas si mauvais que cela, le Nichols à ce que j'ai entendu, est moins surprenant que "Take Shelter" (mais en ce qui me concerne, c'est le film qui m'a le plus emballé). Pour le reste, je me dis que ce n'était pas la peine de faire toutes ces queues pour voir les films :)

  • Très drôle, bravo !

  • Ok, tentons donc :
    Amour (de Michael Haneke)*** un film beau avec Jean-Louis Trintignant extraordinaire. Depuis le Ruban Blanc, Haneke force le respect.
    Après la bataille de Yousry Nasrallah - Un film pas vu parce qu'il y avait un film d'action à l'affiche qui avait l'air sympa.
    Cosmopolis de David Cronenberg **** Un film génial Cronenberg aligne les chef-d’œuvres malgré une petite pause avec le précédent(un très bon film néanmoins): un mélange d'eXistenZ et de Crash (bon je l'ai vu depuis, je suis moins enthousiaste mais je suis content).
    In another country d'Hong Sang-soo - Un film pas vu parce qu'il y avait un film avec Léa Seydoux et Scarlett Johansson à l'affiche qui avait l'air sympa.
    De rouille et d'os de Jacques Audiard *** Le roi du cinéma français actuel.
    L'ivresse de l'argent d'Im Sang-Soo - Un film pas vu parce qu'il y avait un film d'action avec Léa Seydoux et Scarlett Johansson à l'affiche qui avait l'air sympa.
    Au-delà des collines de Cristian Mungiu - Un film pas vu parce qu'il y avait un film d'action de Christopher Nolan avec Léa Seydoux et Scarlett Johansson à l'affiche qui avait l'air sympa
    Holy motors de Leos Carax **** Je ne connaissais que Merde, mais là c'est sûr, ce mec est un génie. Prochain film dans 20 ans. Heureusement qu'il y a Audiard pour patienter.
    La chasse de Thomas Vinterberg - Un film pas vu parce que. C'est tout.
    Cogan - La mort en douce d'Andrew Dominik *** Excellent, des flingues avec des vrais morceaux de cinéma.
    Des hommes sans loi de John Hillcoat ** Parfait pour un dimanche soir au lieu d'aller voir un chef d’œuvre coréen.
    Like someone in love d'Abbas Kiarostami *** Assurément un film maîtrisé, où l'on se laisse porter.
    Moonrise Kingdom de Wes Anderson **** La bande annonce laissait présager un grand film. C'est le cas. Anderson est un grand réalisateur américain.
    Mud de Jeff Nichols **** Deux chef-d’œuvres à la suite. Dans ta face.
    Sur la route de Walter Salles * un film dans lequel Kirsten Stewart est fort jolie et les images des paysages sont très belles et les acteurs jouent correctement même si on peut lire l'excitation dans leurs yeux de jouer dans l'adaptation de leur livre de chevet.
    Paradis : Amour d'Ulrich Seidl - Un film pas vu parce que la flemme et critiques assassines.
    Post tenebras lux de Carlos Reygadas *** Surprise, le film avait l'air super prétentieux. Il l'est mais c'est vraiment prenant.
    Reality de Matteo Garrone * On avait bien aimé Gomorra, mais là il y quelque chose qui passe pas.
    La part des anges de Ken Loach * Mouais. Comme le film avec Cantona, on rit un peu.
    Paperboy de Lee Daniels - Comme toi : Le jour où j'ai vu la bande annonce de Precious, je me suis dit que jamais je n'irai voir de film signé Lee Daniels.
    Dans la brume de Sergei Loznitsa * Mais pourquoi je suis allé voir ce film alors que je savais que j'allais m'ennuyer ?
    Vous n'avez encore rien vu d'Alain Resnais **** L'empereur du cinéma français actuel.

  • Vincent : Oh, des nuances, il doit y en avoir un paquet à apporter à cette note. :) Je me suis laissé aller à la facilité pour le Andrew Dominik et le John Hillcoat, dont je serai sans doute un peu plus curieux que ça le moment venu (je ne connais vraiment ni l'un ni l'autre mais j'ai depuis plusieurs mois "L'assassinat de J. James" dans ma pile de dvd et la filmo d'Hillcoat m'intrigue).

    Griffe : Merci.

    Nolan : Merci pour ce compte-rendu, qui augure d'ores et déjà de quelques divergences intéressantes.

  • Intéressant et rigolo, ça permet(tra) de voir la place - ô combien décisive - de l'a priori et du passé d'un réalisateur dans la lecture d'un film.
    Là où je ne te suis pas, c'est sur Anderson ; je ne parle pas du fond (j'aime bien ses films et celui-ci en particulier) mais, à lire ton commentaire, la note logique me paraîtrait plutôt devoir être une étoile.
    Quant à Cosmopolis, après vision, je n'ai pas du tout les réserves de mon collègue.

  • Peut-être que le commentaire et la note du Anderson ne coïncident pas tout à fait, effectivement. Mais j'avais envie d'être un peu vache, quitte à retourner ma veste devant Moonrise Kingdom dans quelques jours.

    En ce qui concerne Cronenberg, j'attends tout de même de voir Cosmopolis, en espérant qu'une pointe d'excitation reviendra, après s'être éclipsée dans les derniers films, bons, voire très bons, mais un peu en deça à mon goût.

  • Et moi qui pensait battre tous les records de mauvaise foi ;)
    Ceci dit, voilà une très jolie note pour nous rappeler que notre imaginaire de cinéphile est autant façonné par les films vus que par ceux qu'on ne connaît pas. En ce moment, et sans les avoir vus, je peux te dire que j'aime énormément le Cronenberg, le Carax, le Resnais et que je déteste "Prometheus".

  • Tu es dur avec "Prometheus", ce n'est pas si mal que ça... :)
    (par contre, tu as oublié de dire que tu n'aimais pas le Mungiu non plus... ;))

  • Pour Cronenberg et Sang Soo (je viens de me coltiner son avant-dernier) tu n'es pas tombé bien loin ^^
    Quant au Walter Salles, je crois qu'il y a d'autres façons bien meilleures d'occuper deux heures. En s'en roulant un par exemple.
    A part ça, tu es condamné à écouter Françoise Hardy en boucle (et note bien que ce pourrait être pire).

  • Fred, le Walter Salles, c'est effectivement l'un de ceux, dans la liste, que je n'ai pas du tout envie de juger sur pièce. Tu peux donc faire tourner...
    Quant à la condamnation, je préfèrerai Manset que l'on entend, paraît-il, dans le film de Carax.

  • ouah, t'es terrible parfois ! (wes anderson, salles, ou ceux dont je n'ai pas encore vu les films...)
    je ne suis pas d'accord avec cosmopolis ! si "dangerous method" laissait en effet présager un certain académisme, je trouve justement que là cronenberg revient à quelque chose de plus personnel...
    bon, en tout cas j'ai hâte de découvrir le carax !

  • Tu n'en as vu aucun ? Ok.

    Déjà, content de lire que quelqu'un partage mon point de vue sur Wes Anderson : franchement, c'est quoi cet engouement pour un réalisateur qui fait des films pop, sympas, mais qui n'ont rien de transcendant ?

    Le Cronenberg : vu et je dois dire que, pour la 1ère fois de ma vie, j'ai détesté un Cronenberg (je les ai tous vus). Ce n'est pas la mise en scène du canadien qui est en cause, je pense, mais tout simplement l'oeuvre dont il s'inspire. Le postmodernisme, en littérature, c'est de la merde. Etant un amoureux des grands classiques (Flaubert, Stendhal, Dosto), je ne peux cautionner cette littérature qui se moque d'elle-même tout en jouant les grands clercs obscurs (c'est venu tout seul, ça). L'adaptation est sans doute relativement fidèle mais qu'est-ce que c'est grandiloquent et chiant, mais chiant ! Je n'avais jamais vu autant de personnes sortir d'une salle de cinéma, 1ère fois de ma vie là encore.

    Jeff Nichols : je suis comme toi, j'ai adoré ses deux premiers films, j'en attends beaucoup (j'ai vu Shortgun Stories après Take Shelter).

    Le Salles : adapter On the road dans un film hollywoodien, avec tout ce qu'on peut imaginer de plus aseptisé ? Et puis quoi encore. Je me replonge dans le bouquin, de préférence.

    Hong Sang-Soo : toujours un plaisir de voir ces films qui se ressemblent tous mais qui empruntent de jolis chemins de traverse.

    Carax : je n'ai jamais aimé, par contre j'adore son immense nanard Pola X, j'ai rarement pris autant de fous rire au cinéma. Ce n'était pas l'intention de l'auteur mais alors, quel grand film ridicule !

    Haneke : je suis client de l'austère autrichien, il m'a rarement déçu. J'aimais bien son cinéma cérébral, manipulateur et moralisateur à une époque, il a pris un autre virage. A voir.

  • Resnais : à part Smoking / No smoking, je n'ai jamais été un grand admirateur (oui je sais, c'est sacrilège pour un cinéphile).

    Audiard : un auteur très largement surestimé. Un Prophète est sans doute son meilleur film, et de Rouille et d'os - on ne peut que le reconnaître - bénéficie d'une direction d'acteurs sans faille. Après, je trouve que ses films ne sont jamais plausibles, ils paraissent trop artificiels (il y a toujours une ou plusieurs scènes improbables, on ne sait pas d'où il les sort mais elles sont souvent too much et desservent le film et son propos : c'est trop gros pour qu'on puisse y adhérer).

  • hé hé, encore deux avis opposés sur le Cronenberg... ça promet !

    Phil : Etre terrible, c'était le but du jeu. Si besoin, je ferai amende honorable en temps voulu, c'est à dire au fil des sorties.
    (PS : je viens de publier sur le film de Panahi et j'essaie d'enchaîner avec ce que tu sais, ce soir j'espère)

    Julien : Pas vraiment à redire, sauf en ce qui concerne les 3 français.
    Je ne m'étale pas sur Resnais, mais Carax a été très important pour moi avec ses trois premiers films, découverts au moment où ma cinéphilie se précisait. Mauvais sang, en particulier, a eu une grande importance, au point que je n'imagine pas un jour le revoir "à la baisse". En revanche, comme je l'ai déjà dit, Pola X et Merde furent pour moi des douches froides assez déplaisantes. Quant à Audiard, surestimé si l'on dit que, aujourd'hui, c'est le plus grand cinéaste français, effectivement... Ce qui est intéressant, tout de même, c'est que personne n'établit la même hiérarchie à partir de ses titres. Moi, j'aime beaucoup ses deux premiers (à revoir plus précisément mais ce sont peut-être ceux qui supportent le mieux les séquences improbables que tu pointes), ainsi que De battre...

  • Eh bien pour le Cronenberg, je suis entièrement d'accord avec Phil et en total désaccord avec Julien : c'est un film important :)

  • Dr Orlof, je vais te décevoir mais ça ne m'étonne pas une seconde. C'est un film superbement mis en scène, il n'y a rien à redire. Par contre l'oeuvre dont elle s'inspire est tout simplement intello-chiante. Et je me doutais qu'elle allait te plaire. Je vais aller voir pourquoi sur ta page.

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