Minuscule comédie linguistique et comportementale tirant plusieurs ficelles woody-alleniennes (débit mitraillette, humour de la gêne, ancrage culturel, vrai-faux narcissisme, obsessions sexuelles, blagues ethniques, décrochages onirico-comiques) sans atteindre aucune pelote, confondant vitesse et précipitation, énergie et gesticulation, prenant l'allure d'un simple enregistrement guidé par les reparties de personnages aussi malpolis que mal joués, expliquant plutôt deux fois qu'une les situations ("J'ai dû inventer une histoire", "Vous êtes l'acteur Vincent Gallo, non ?"), alignant les clichés sans les mettre en forme et décrochant le mois dernier la une de Positif (*).
(*) : Michel Ciment La revue ouvrant sa présentation de la comédienne Delpy en citant Tavernier, Schlöndorff et Kieslowski, et oubliant bizarrement (ou pas) les noms des deux premiers "découvreurs", Godard et Carax.
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2 DAYS IN NEW YORK
de Julie Delpy
(France - Allemagne - Belgique / 96 min / 2012)
Commentaires
C'est marrant (et guère humble) mais le ton, la forme, le lapidaire, le digressant, le parenthèsesque, le movalisien..., et la manière de ce billet m'évoque une "patte" bien connue ?!
Bien envoyé. La une de Positif (avec une photo hideuse en prime) m'avait estomaqué.
Mariaque : Le manque de temps et surtout d'envie pour tartiner un texte qui dirait en détail combien j'ai détesté ça, m'a fait couper au plus court. Et en effet, ma note pourrait être considérée comme Mariaquienne. J'espère seulement qu'elle ne le sera pas comme le film de Delpy l'est en tant que mauvaise variation allénienne.
Rémi : Oui, je pense que c'est la pire depuis des mois.
Oui, l'inspiration allenienne est indéniable - le talent en moins. Néanmoins, son 1er film 2 days in Paris m'avait semblé supérieur. C'est un petit divertissement qui est un peu meilleur que les produits vendus habituellement par les studios hollywoodiens mais qui n'a rien de très réjouissant.
Bon sinon, le dernier Audiard, tu vas aller le voir (histoire de réviser ton jugement quant à cet acteur qui m'avait conquis dans Bullhead : Matthias Schoenaerts) ?
En effet, "rien de très réjouissant", ce qui est tout de même le comble pour une comédie se voulant haute en couleurs.
Je ne l'ai pas précisé mais je n'avais vu jusqu'à présent aucun film de Julie Delpy cinéaste.
Le Audiard, je ne sais pas. Les avis sont vraiment tranchés et n'aident pas à s'y retrouver. Le sujet et la bande annonce me laissent sceptique. Mais bon, oui, sûrement en fait... :)