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Dark shadows

Burton,fantastique,Comédie,Etats-Unis,2010s

Un vampire est libéré de son cercueil, deux cents ans après y avoir été enfermé et déboule au début des années 70 chez ses descendants, retrouvant à cette occasion la sorcière qui l'avait à l'époque condamné à disparaître.

Si Dark shadows avance claudiquant, la cause n'est pas à chercher dans le décalage temporel sur lequel repose cette histoire (nous avons là plutôt l'un des points forts du film) mais plus certainement, d'une part dans le déroulement d'un scénario un poil faiblard, et d'autre part dans les quelques rechutes minant ça et là la mise en scène de Tim Burton, cinéaste-fantôme des années 2000. L'œuvre glisse sur de nombreux thèmes chers au créateur d'Edward aux mains d'argent (opposition entre deux mondes, immortalité, cupidité, part animale, enfance délaissée...) et brasse un nombre de personnages assez nombreux se plaçant successivement à côté du principal pour guider la narration. Découlent de cela des abandons de pistes et d'étranges absences prolongées (celles de Vicky dans la partie centrale empêche le spectateur d'être véritablement pris par l'amour qu'elle vit avec Barnabas). Voilà qui est regrettable car tous les personnages sont bien campés.

Burton, lui, est toujours dans sa mauvaise passe quand il s'agit d'œuvrer dans le spectaculaire. La débauche d'énergie et les rebondissements du dénouement provoquent la fatigue plus qu'autre chose alors qu'une scène d'amour dévastatrice agace à force de mêler le grotesque et la pudibonderie. Mais force est de constater que, globalement, le cinéaste a mis la pédale douce et qu'il a été bien inspiré de s'accrocher un peu plus fermement au réel que dernièrement. On balance ainsi entre des effets grandiloquents et des touches plus discrètes, on se réjouit de la permanence d'une certaine méchanceté (étonnante ponctuation de la scène avec les hippies), on apprécie la beauté d'une ultime morsure au cou, on profite d'une nouvelle variation autour du monstre passant du statut d'objet de curiosité à celui de bouc émissaire, on s'amuse d'entendre résonner dans les enceintes le Superfly de Curtis Mayfield et le Season of the witch de Donovan, on relève une idée carrément géniale lorsque Barnabas-Depp se lamente en s'appuyant involontairement sur un synthétiseur, créant ainsi une irrésistible plainte gothique.

L'histoire se déroule précisément en 1972, moment de l'explosion du glam rock, mouvement baignant allègrement dans la décadence, la provocation, le travestissement, l'excentricité, le macabre et la folie. Dès lors, la convocation d'Alice Cooper pour une longue séquence va au-delà du clin d'œil et n'est pas dénuée de sens. S'orchestre là une sorte de croisement idéal entre l'imaginaire gothique hammerien et les diableries pop rock, Tim Burton ayant de surcroît trouvé une bonne dynamique musicale, ses plans semblant parfois tenir entre eux par la bande son qui les recouvre.

Je serai donc tenté de prendre Dark shadows comme un retour aux fondamentaux burtoniens plutôt bénéfique, la balance penchant cette fois-ci, comme jamais en dix ans, du bon côté.

 

****

Burton,fantastique,Comédie,Etats-Unis,2010sDARK SHADOWS

de Tim Burton

(Etats-Unis / 110 min / 2012)

Commentaires

  • Comme Edward Scissorhands, le Gothic Pop de Tim Burton est le meilleur quand il le met avec le nostalgie, en regardent le passer il peut mieux decrire sa jeunese et le coloriser en spectacle. Dark Shadows c'est l'histoire du vampire Barnabas (Depp) qui etait sous-terre pour 200 ans et qui maintenant join son famille vivant, et les aide avec leur company de poisson (c'est scene fait penser du debut de Clash by Night par Lang). Dark Shadows, Burton's meilleur film depuis Sweeney Todd, comence ou Alice in Wonderland a finit, avec des enfants qui prent charge de le affaire commercial de leur famille. Dark Shadows a beaucoup de theme Burtonien (l'enfance troubler, un inabiliter de joindre, des etranger qui se trouve), il a beaucoup de references au cinema horror (Caligari, Lugosi, Frankenstein, Exorcist, Shinning), et Depp et les autres comedien son terrific. Le scene ou Barnabas et Angelique (Eva Green) detruits son bureau quand il fasse l'amour est un beaux addition aux seduction-coiffure de Scirssorhands, et le solitude du jeune garcon David Collins semble d'etre un preparation pour le aspect personel de Frankenweenie qui va sortir bientor, qui est a propos un jeune garcon qui echape le ordinaire du banlieu par son imagination et créativité quand il ressuscite son chien. [je voulai partager ca, et m'escuse si mon Francais n'est pas parfait.]

  • Hum, on sent la traduction google dans le 1er commentaire.
    Film sympatoche, qui ne casse pas 3 pattes à un canard. Bon divertissement, aussitôt vu, aussitôt oublié. Mais Eva Green en blonde : sacrilège !

  • David : Merci et pas de problème pour le Français.
    You're right when you say Dark shadows begins where Alice ends. Personnaly, I think it's the best Burton's movie since Sleepy Hollow (which is much better, however). I don't like Sweeney Todd at all.

    Julien : Il ne casse pas 3 pattes mais bien une ou deux et il est à mon sens suffisamment supérieur aux précédents Burton pour que je m'en rappelle au-delà du lendemain de sa vision.
    Sinon, Eva Green, même en blonde, se laisse regarder jouer.

  • J'adore les histoires des vampires.Dark Shadow est un film que j'ai beaucoup apprécié Car il raconte une histoire merveilleuse et fascinante.

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