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Les Garçons sauvages (Bertrand Mandico, 2018)

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Envoûtante expérimentation menée à l'échelle d'un long métrage. Le parti pris anti-naturaliste, évident dès les premiers plans, facilite le plongeon dans toutes ces visions hallucinées et aux mille inspirations (la majorité nous renvoie vers le cinéma des années 20/30, avec force et beauté, notamment grâce au noir et blanc). Souvent dans ce type d'entreprise la distanciation naît de l'épuration, ici elle passe par la profusion, la surcharge. Aucun plan ne paraît "vide". Mais comme il parvient étonnamment à donner forme à un monde cohérent à partir de bribes et d'influences multiples, Mandico réussit à ne pas nous lâcher dans cette distance grâce au recours au conte, qui englobe tout le récit (cet attachement est moins fort dans son court Ultra Pulpe). S'il peut sembler ainsi intemporel voire même daté dans ses effets, le film retrouve le contemporain par sa dimension sexuelle, son mouvement transgenre vers le féminin. Faire interpréter dès le début les personnages de garçons par les actrices est d'ailleurs une idée lumineuse, nous délestant d'un éventuel malaise en rajoutant un "jeu" supplémentaire avec le réel. Pas seulement une série de "visions" donc (ce n'est pas le Jean Rollin d'aujourd'hui) mais un tout, inégal et provocant, troublant et accueillant. 

Commentaires

  • Pour ton grand retour, je dois venir commenter et ne pas me contenter d'un simple "j'aime" sur Fb. Excellente idée que ces textes courts, sans les contraintes que nous avions à l'époque (chroniquer tous les films vus) mais avec toujours le même enthousiasme. Pourvu que ça dure ;)

  • Merci Dr Orlof. Il fallait que vous soyez le premier ! :D
    (ça fait tout drôle de dialoguer ici)

  • Tu aurais pu le dire plus tôt ! C'est une nouvelle révolution. Bon,pas vu ce film-là mais j'aime bien ses courts-métrages.

  • C'est que je n'étais pas sûr de moi (et je ne le suis pas encore à 100%, on verra).

  • Hello !
    Décidément, ce doit être une histoire de grands esprits ou je ne m'y connais guère.
    Tu n'aurais pas, en sus, revu la maquette ? J'avais un souvenir différent de la bête.
    Quoiqu'il en soit, longue vie à tes euh notes.
    Tu as donc écrit ce texte en 10 minutes chrono ? Je te hais.
    Bien cordialement

  • Non, celui-là, je l'ai ruminé un peu plus longtemps (et je me suis freiné). 10 minutes, c'est pas une règle. Je suis quand même un homme libre...
    Et oui, j'ai refait la peinture (ça sentait le renfermé 5 ans après !). J'ai pris le modèle le plus simple.

  • J'étais en train de te tresser des couronnes de laurier. J'arrête de ce pas.
    J'aime bien la sobriété (mais ça manque de tofs quand même)

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