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The Dead Don't Die (Jim Jarmusch, 2019)

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Comme l'on pouvait s'y attendre, le film de zombies de Jarmusch est aimablement référentiel, calmement politique, doucement distancié. Il trouve tranquillement mais exactement sa place entre la réussite de Ghost Dog et l'échec d'Only Lovers Left Alive. Un peu plus de sérieux n'aurait pas nuit (difficile de s'émouvoir), un peu plus de nerfs n'aurait pas fait de mal (le slowburn peut lasser de temps à autre), un peu plus de tours de vis dans le scénario n'aurait pas été de trop (s'il parvient à surprendre dans le détail, il n'est pas des plus transcendants ni des plus passionnants dans sa globalité). Les côtés les plus appréciables sont notamment la gestion des trépas, les images de l'Amérique de la marge en travellings, le dénouement "commenté" assez beau et créant un petit écart avec la fiction plus subtilement que les dialogues soudainement extérieurs de Driver et Murray sur le film lui-même. 

Commentaires

  • Je vois que nous sommes d'accord sur le film. Effectivement, j'aime bien la manière dont meurent les zombis (cette poussière plutôt que les flots d'hémoglobine). Le commentaire "à la Blier" me paraît néanmoins un peu paresseux ;)

  • Oui, nous sommes globalement d'accord. Je pensais moins à la représentation des décapitations etc. (mais qui est effectivement innovante) qu'au timing, aux moments lors desquels les personnages "vivants" sont frappés. C'est assez inattendu, comme ça doit l'être dans ce genre de récit. Qui s'en sort, qui y passe en premier...
    J'aime bien le final, l'affrontement commenté par l'ermite. Cette distanciation est effectivement bien mieux venue que les commentaires dans la voiture ("à la Blier", comme tu dis), qui tombent à plat.

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