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Une nouvelle (série de) nuit(s) de galère, genre que les Safdie continuent à réinventer/réactualiser (ici, personnalités jouant leurs propres rôles à l'appui) sans faiblir et sans user le spectateur, malgré 2h15 au compteur. L'intérêt premier est que ces embrouilles newyorkaises concernent le corps un peu lourd d'Adam Sandler. Par conséquent, tout se passe comme si c'était vraiment la fiction qui poussait constamment, physiquement, le personnage, alors que ce genre de films, habituellement, est centré sur des profils légers et rapides (comme dans leur propre Good Time). Comme la singularité s'affirme (grâce, aussi, au rythme musical et aux surprises du scénario, par exemple avec la révélation du lien de parenté entre le joaillier et son créancier principal), l'attachement s'effectue, qui fait naître sur la fin la crainte de voir vraiment tout le monde être "effacé". Car si l'on peut dire que tout va mal, que tout va dans le mauvais sens, il s'agit surtout d'une série d'événements, d'actions, de reponses qui n'adviennent pas du tout, avec des gens qui ne sont jamais là, des objets qui disparaissent on ne sait où, des portes qui refusent de s'ouvrir... Autant que les problèmes de timing, de différences de vitesses et de corpulences, le film travaille la surface (qui brille) et la profondeur, faisant de toutes ces oppositions, disjonctions et contradictions, son moteur chargé en énergie.