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En 1933, la Grande Dépression frappe aussi les riches : Les Invités de huit heures vont le comprendre douloureusement les uns après les autres, en étant touchés soit au compte en banque, soit au cœur. La dépression est économique et bientôt psychique, la satire féroce virant imperceptiblement au funèbre. Malgré l'élégance du travail de Cukor, la variété des effets dans l'écriture et les nuances bienvenues de l'interprétation, le film est ligoté par le théâtre, son régime de performances successives, ses additions de longues scènes bien séparées les unes des autres. Ce n'est que sur la fin qu'une libération semble possible, comme pour les personnages, toujours pas autorisés à sortir des décors, mais soit délivrés par la mort, soit enfin réunis pour dîner et communier autour de leur sort. On en viendrait alors presque à les plaindre.