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Rendu confiant par un agréable numéro 7 qui permettait de retrouver enfin les simples plaisirs de l'aventure après quatre purges successives, je me suis fort ennuyé à la vision de ce volet, plombé d'un bout à l'autre par les mêmes éternels dilemmes moraux et autres problèmes douloureux de filiation... Il faut se fader en plus une énième séance de formation de chevalier Jedi, explications sur la Force à la clé. Celle-ci devient de plus en plus puissante et l'on se demande bien comment quelqu'un qui l'utilise peut finir par trépasser (voir la fausse mort de Leia, scène passant d'une assez saisissante cruauté à une affligeante résolution). Sous une assourdissante bande originale, le recyclage continue donc, thèmes et figures, points de bascule et combats obligés, et les nouvelles apparitions tournent court (Laura Dern, Benicio Del Toro). À noter tout de même, in extremis dans la dernière demi-heure, une certaine beauté esthétique obtenue à grands renforts de rouge (le combat autour du trône du méchant en chef puis les traînées dans la neige de la bataille finale, renvoyant peut-être au désert des Mad Max).