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  • Les Fiancées de Rome (Luciano Emmer, 1952)

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    "Les Fiancées de Rome" est un joli film choral de Luciano Emmer, qui, faisant les portraits de trois jeunes femmes collègues et amies (Lucia Bosè, Cosetta Greco et Liliana Bonfatti), s'étend géographiquement et socialement avec une belle souplesse narrative (ce qui rend l'usage de la voix off d'un "observateur" de leur vie quelque peu superflu). Liant pertinemment l'horizon commun du mariage au problème du logement, c'est aussi un film féministe, l'attachement se faisant sans souci à ces trois filles sensibles, fortes et intelligentes, alors que les hommes papillonnant autour se révèlent calculateurs, machistes ou transparents... jusqu'à l'arrivée dans le dernier quart d'heure du chauffeur de taxi sympathique et désintéressé Marcello Mastroianni, dont la présence semble soudain, presque magiquement puisque sans intervention directe, provoquer chez ses congénères masculins des comportements enfin acceptables.

  • Paris est toujours Paris (Luciano Emmer, 1951)

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    Treize ans avant "Bande à part" et sa course dans le musée : sans doute la visite le plus rapide du Louvre dans "Paris est toujours Paris" de Luciano Emmer. Le groupe d'Italiens est déposé à l'entrée par leur bus et récupéré à la sortie. Nous, on reste à l'extérieur pour suivre en un seul plan le trajet du bus d'un point à l'autre, avec uniquement la voix off du guide qui fait visiter au pas de charge à l'intérieur. La séquence dure moins d'une minute. Godard a sûrement dû voir ça à l'époque.
    Par ailleurs, le film est sympathique mais un peu trop touristique (même s'il se focalise sur le côté Paris by night, entre cabarets et troquets louches, avec deux chouettes séquences de tour de chant d'Yves Montand), choral mais plutôt soumis au régime des sketches, réaliste mais handicapé par le fait que presque tous les personnages parisiens parlent soit français avec un accent italien prononcé, soit carrément italien, même entre eux.