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Le troisième western de Sollima est le plus inégal. La dimension comique de certains comportements, à visée commerciale sans doute, tire le récit vers l'aventure picaresque et atténue à la fois la violence, l'ironie à l'égard des figures types du genre et la critique politique désabusée. Le nombre élevé de protagonistes et le manque d'envergure font que personne ne se tient de manière iconique face à Tomas Milian, comme le faisaient précédemment Lee Van Cleef et Gian Maria Volontè. Seule l'opposition entre les deux personnages féminins, la bigote blonde sexy et la volcanique brune mexicaine provoque de ce côté-là des étincelles. La dispersion à l'œuvre n'empêche heureusement pas de suivre l'histoire avec plaisir, menée qu'elle est avec vigueur et clarté malgré ses nombreux détours.