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Palais royal !

(Valérie Lemercier / France / 2005)

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c37abef35387d6c92ea7efa960cfb7ff.jpgA la recherche du cinéma comique français des années 2000...

Troisième réalisation de Valérie Lemercier (et première que je vois), Palais royal ! s'attache à la description parodique des us et coutumes d'une famille de têtes couronnées. Situé dans un pays imaginaire mais ressemblant plus ou moins à la Belgique, le scénario adapte ici et là des traits et des épisodes connus de la vie récente des familles royales britanniques et monégasques. Lemercier s'est ainsi taillé un costume de princesse qui emprunte autant à Lady Di qu'à Stéphanie de Monaco.

Le film avait été bien accueilli à sa sortie, ce que rappelle au dos du DVD la flopée de superlatifs, dont un "Jubilatoire" tiré de Feu-Les Inrockuptibles. L'univers comique de Valérie Lemercier étant l'un des rares à être intéressant au milieu de toute la médiocrité issue de la télé, on espérait bien qu'elle réussisse son pari. Les premiers plans intriguent, comme pour toute comédie démarrant sur un contre-pied, ici l'enterrement de l'héroïne qui précédera le long flash-back que constitue le reste du film (mais déjà, la présence de Maurane en chansons et à l'écran inquiète). On déchante vite. Lemercier, un peu comme Edouard Baer, s'autorise à élaborer des gags qui n'en sont pas vraiment, des moments de gêne, pas vraiment drôles (et le résultat, pour l'un comme pour l'autre, au cinéma, s'avère être un échec). Son personnage apparaît dans la première partie comme une potiche encombrée et déphasée qui, du coup, paralyse tout le film. Bien sûr, Lemercier place quelques répliques vives et vulgaires, fait gesticuler les autres acteurs. Mais rien n'accroche : la mise en scène est banale, l'interprétation est uniformément mauvaise, de Lambert Wilson à Catherine Deneuve et le scénario opère un basculement totalement arbitraire pour transformer la fille bêtasse du début en princesse moderne qui bouleverse bien sûr toutes les habitudes du palais. Les clins d'oeil vers le destin de Diana sont d'un ennui total et il ne faut chercher aucune critique du système établi ni réflexion sur la popularité de ces familles. Quand certains parlent de vitriol pour cette comédie inoffensive emballée comme un magazine féminin, comment qualifier The Queen de Stephen Frears, bien plus casse-gueule et ambitieux ?

Palais Royal ! trouve sa place à peine devant les calamiteux Bronzés 3, juste derrière le mauvais, bien que pas indigne, Camping, à côté du plantage de RRRrrrr !!!, de l'énervante Mission Cléopâtre et de la déjà oubliée Bostella. Ce n'était pas ce que j'attendais. La seule petite surprise reste donc le limité mais inventif film de Laurent Baffie Les clefs de bagnole, le seul à ne pas se prendre pour ce qu'il n'est pas (et le seul dont la culture ne se limiterai pas aux Enfants de la télé). La recherche continue...

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