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Êtes-vous Pasoliniste ?

1167123652.jpgMoi pas trop, sauf pour ses trois premiers films, les plus classiques au point de vue du récit. Ce que je connais de la suite me laisse perplexe. Et puis il y a le "problème" Salo, vu il y a longtemps, mais dont je me rappelle forcément assez bien. C'est un geste de cinéaste, de quelqu'un qui veut aller le plus loin possible. On peut saluer l'expérience, dire que c'est à voir (avec les précautions d'usage : pour public très averti), sans pour autant l'aimer.

**** : -

*** : Accattone (1961), Mamma Roma (1962), L'évangile selon saint Matthieu (1964)

** : Théorème (1968)

* : Des oiseaux petits et gros (1966), Le Décaméron (1971)

o : Salo ou les 120 journées de Sodome (1974)

Pas vus : Oedipe roi (1967), Porcherie (1969), Médée (1969), Les contes de Canterbury (1972), Les mille et une nuits (1974)

Commentaires

  • Ah, bizarrement, je voudrais l'être plus! C'est un cinéaste dont j'admire la démarche mais qui me laisse, à de rares exceptions, assez froid lorsque je vois le résultat (à part pour un film qui, bien entendu, est celui que tu détestes!)

    Çà donnerait :

    **** : Salo ou les 120 jours de Sodome

    *** : Oedipe roi, La ricotta

    ** : Théorème, Les mille et une nuits, les contes de Canterbury, le Décameron, Accatone, Médée, Des oiseaux petits et grands, Mamma Roma, l'évangile selon Saint Matthieu (par ordre décroissant)

    * : La contestation (un des sketches d'un film plutôt médiocre mises à part les contributions de Godard et Bellocchio)

    0 :-

    Pas vu : Porcherie, Carnet de notes pour une Orestie africaine et les divers sketches qu'il a pu tourner dans des films collectifs...

    NB : je n'ai pas revu certains films depuis très longtemps et il n'est pas impossible que je les réévalue à la hausse en les revoyant (je pense au Décameron ou Accatone)

  • J'en aurais mis ma main à couper (ou mon torse à brûler plutôt, si je me souviens bien d'une scène de "Salo")... Ce n'est pas que je le déteste (j'ai hésité avant de le classer là). Je comprends la démarche et il y en a ailleurs des biens plus dégueulasses. J'avoue aussi que tous ces films ont été vus il y a bien longtemps.

  • Moi je n'en ai vu que deux : Théorème (3 étoiles) et Mamma Roma (2 étoiles). Je suis donc pour l'instant pasolinien. Et j'ai envie d'en voir d'autres.

  • L'univers de Pasolini est si particulier que l'envie de découvrir ses films est toujours là, même si l'impression d'ensemble est mitigée. Je désirerai moi aussi voir ceux que je ne connais pas.

  • Tout à fait pasoliniste, je suis.

    J'ai une prédilection pour la trilogie de la vie, "Des oiseaux petits et gros", "Mamma Roma" et "Accatone". Ses sketches, "La ricotta" et "la terre vue de la lune". Et puis bien sûr "Salo", expérience inoubliable.
    "Médée" m'a laissé assez froid et j'avoue que "Théorème" me reste hermétique, peut être parce qu'il est très lié à la religion.
    Toujours pas vu "l'évangile..." ni "Porcherie", ça se fera surement.
    je signale pour mémoire son rôle d'ecclésiastique dans un western "Requiescant", pas mal du tout. Et puis ses collaborations avec Fellini, tant que nous y sommes.

  • Pour moi, Pasolini est l'un des rares cinéastes pour lequel mon intérêt dépasse mon simple jugement sur ses films. Je ne les ai pas tous vus. Il y en a certains dont j'ai un souvenir flou, mais à chaque fois que j'en vois un, j'ai vraiment l'impression de découvrir quelque chose de tout à fait inédit et surtout d'avoir de quoi penser et réagir intellectuellement à ce que je vois sur l'écran. Un peu comme Godard en somme, qui je pense l'a pas mal copié. "Passion" étant d'ailleurs un quasi-remake de "la Ricotta". A coté des classiques (Mamma Roma, l'Evangile) et de ses relectures de mythes (Médée, les mille et une nuits) -toujours passionnante et plastiquement assez splendide-, j'ai justement une affection pour les films "périphériques" de PPP: ses courts (la Ricotta à la fois conte philosophique et méditation sur le cinéma) qui témoignent d'une incroyable liberté et ses documentaires "appunti" eux aussi assez libres et interventionnistes (surtout celui sur l'Inde dont j'ai oublié le titre et celui sur les repérages de l'Evangile en Palestine), sorte de variations free jazz qui entremêle la culture, la tradition et la politique. Enfin, j'adore "Uccellaci...", véritable traité de philosphie bouffone, jouisseuse mais morale.

  • Je suis embêté par l'éloignement. Mes remarques sont donc bien vagues.
    "Théorème" m'avait moi aussi laissé dubitatif, surtout la dernière partie "religieuse" (alors que j'aime beaucoup "L'évangile..."). Il me semble qu'à partir des "Oiseaux/Uccellacci...", le cinéma de Pasolini devient très théorique. Le discours se substitue au récit. Dans cette optique, peut-être que cela passe mieux dans les films annexes (que je ne connais pas) par rapport aux "officiels".

  • "Uccellaci..." est vraiment l'un de mes favoris, très libre et très drôle. Et puis Toto... Ca me semble assez juste, cette évolution du cinéma de Pasolini, vers quelque chose de plus théorique dans la seconde partie des années 60. Mais la trilogie de la vie revient à quelque chose de plus libre et c'est la raison qui me la fait apprécier plus que certaines oeuvres plus graves.

  • Je suis comme vous, pas tellement pasoliniste et j'ai préféré les films de la première période L'Evangile selon St Matthieu et Accatone.
    Une mention pour le Décaméron, très agréable tout de même.
    Théorème je l'ai aimé lorsque j'étais adolescente, parce que c'était à mes yeux un film engagé, révolutionnaire, mais l'ayant revu beaucoup plus tard, je l'ai trouvé sans véritable intérêt, daté, je veux dire, plein de clichés ( aussi bien marxistes que "psychédéliques") qui plaisaient à l'époque ( le patron qui abandonne l'usine à ses ouvriers, le peintre torturé qui pisse sur ses toiles, la servant e qui devient mystique, le garçon qui séduit toute la famille et la rend folle...) on s'est toujours demandé à propos de ce film si Pasolini se moquait ou non de certaines croyances ; c'est sûrement oui et non à la fois...
    Pour ce qui est des films tels que Porcherie ou Salo j'y suis complètement allergique!
    Et pourtant Pasolini est un personnage passionnant. il faudrait le lire aussi pour mieux comprendre.

  • Nous sommes en effet plutôt d'accord, Dominique. J'ai vu Théorème il y a longtemps mais mon souvenir s'accorde assez bien avec vos remarques. Quant à Pasolini écrivain, je ne connais pas, hormis quelques textes parus dans des revues de cinéma.

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