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Tamara Drewe

(Stephen Frears / Grande-Bretagne / 2010)

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tamaradrewe.jpgLa Tamara de Stephen Frears étant plus charmante et moins horripilante que la Poppy de Mike Leigh, Tamara Drewe est plus supportable que Be Happy. Cependant, il n'est qu'à peine meilleur. En effet, Frears, partant d'une célèbre BD, signe là une comédie anglaise banale carburant à l'ironie contemporaine mais restant étonnamment vieillotte dans sa forme. Les caractères, détaillés sans nuances, y sont aussi convenus que les intentions du cinéaste paraissent vagues (jamais nous ne voyons vraiment à quoi il veut en venir avec ce récit choral). Son vaudeville campagnard est mou du genou, rarement drôle. L'impression est tenace d'avoir là un film de vieux, dans lequel seuls les personnages les plus jeunes, bien que n'étant pas moins superficiels que les autres, apportent quelques éclairs de vie. On retiendra ainsi, hormis la façon qu'a Gemma Arterton de porter - trop brièvement - short moulant et débardeur, la description d'un rapport maladif entre une jeune fan coincée dans son bled paumé et la célébrité qu'elle vénère (sujet pas toujours bien traité selon les scènes mais rendant le mélange de cruauté et d'empathie plus intéressant ici que lorsqu'il sert à colorer les thèmes de la rivalité artistique ou des déboires amoureux). Split screen, incrustations, brèves visualisations de fantasmes, intertitres saisonniers, utilisation des clichés attachés aux types sociaux dépeints : Frears déroule sans vigueur, sans invention particulière. Son Tamara Drewe, loin de lui faire retrouver la forme, fait surtout penser, avec nostalgie, aux récents films européens de Woody Allen, assez semblables dans leurs données de départ et leurs thématiques mais cent coudées au-dessus en termes de mise en scène.

Commentaires

  • Il y a aussi une bonne séquence de vaches en furie et le rocker Ben est cocasse.
    Les deux fans qui ont retenu votre attention figure selon moi la réussite de film. La façon dont elles sont intégrées dans l'histoire (d'abord spectatrices, elles deviennent scénaristes puis personnages du film) relève la sauce d'un film que j'ai trouvé bien mené : http://desoncoeur.over-blog.com/article-tamara-drewe-53073806.html

  • "Un film de vieux" : l'expression est cruelle mais assez juste finalement. Un Frears plutôt décevant, paresseux comme tu le dit.

  • Nolan : J'aime bien les deux filles, et Ben,... enfin, pas toujours, en fait. Je n'ai cessé de m'accrocher à des détails pour décrocher aussitôt.

    Neil : Le film m'a peu inspiré. J'ai donc été au plus court. Et comme l'humour n'y est pas d'une grande légèreté non plus...

  • Bonjour Ed, on se rejoint donc même si je suis un peu moins négative que toi. C'est vrai que Be Happy de Mike Leigh est un film insupportable. Bonne journée.

  • Même pas film de vieux ! film paresseux plutôt qui souffre avant tout d'un gros manque de rythme, ai je trouvé :


    http://ma.vie.a.nantes.over-blog.com/article-manque-plus-que-hugh-et-du-rythme-54503320.html

  • Film sympathique, rafraîchissant, drôle et convenu : je recommande.

  • Ben finalement, je l'ai manqué. Mais je suis de retour :)

  • Ca manque de rythme, de ton, de charme. J'ai été déçu également.

  • Je vois que les avis convergent, pour la plupart...

  • Je te trouve un poil sévère mais peut-être ai je été influencé par la plastique de l'actrice, hum.

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