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Énième réactualisation de l'univers allénien mais la plus réussie depuis des années (depuis la période "européenne"?). Le plaisir vient de l'écriture, de l'interprétation attachante (Elle Fanning offre le dialogue alcoolisé le plus délicieux vu depuis longtemps) et des petites surprises délivrées régulièrement et alternativement par le scénario, le cadrage et le montage. Allen parvient à nous intéresser une nouvelle fois à ces personnages privilégiés attirés par la marge, notamment grâce à sa capacité à fabriquer de véritables machines à fiction(s). On s'amuse beaucoup à y mesurer l'écart entre la "vraie vie" et la fiction rêvée, où l'amour, comme l'argent, tombe du ciel. Le temps court de l'histoire donne sa vigueur au film et le développement parallèle de deux "franchissements de miroir" (vivre la vie de ses idoles et recréer un amour d'adolescence) assure sa cohérence.
Commentaires
Tout à fait d'accord alors je me permets juste de souligner la splendeur de la photo de Storaro :)