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Peu réputé, Le Courrier de l'or est bien le maillon faible de la série des Boetticher-Scott. Les transparences utilisées pour la première scène de diligence annoncent involontairement que les décors, assez nombreux, manqueront d'authenticité et le film en général, de profondeur. La faute notamment à un scénario médiocre, à des dialogues lourdingues (particulièrement ceux autour de la guerre civile, de "l'humanité" des ennemis), à l'absence de figure marquante, que ce soit du côté des bons ou des méchants. Dans cette œuvre décousue, même la violence semble édulcorée et la tension ne se fait guère sentir, ce qui rend les dilemmes du personnage scottien cette fois-ci bien peu intéressants, fut-il pris (mais à peine) entre deux femmes de caractère.