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Master and commander

(Peter Weir / Etats-Unis / 2003)

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a5ae7533441439480c412ab1ae7565d3.jpgMaster and commander retrace la course poursuite, pendant les guerres napoléoniennes, entre le commandant d'un vaisseau anglais et un corsaire français. J'avoue être sorti lessivé par les embruns, les tempêtes et les abordages. Le genre des aventures maritimes est certes modernisé mais Weir nous inflige toujours les ordres incompréhensibles criés d'un bout à l'autre du bateau toutes les cinq minutes, les réflexions sur le code de l'honneur et le sens du devoir. Septembre 2001 est tout proche, il faut donc aussi faire passer des allusions aux temps difficiles que traverse l'Amérique et à la nécessité de se serrer les coudes. Peter Weir sait mettre en images mais chaque scène doit absolument faire ressentir au spectateur une émotion au premier degré, tout doit être parlant. Cela simplifie grandement les problèmes psychologiques (Le cinéaste se retrouve bien loin de l'inquiétude de Picnic à Hanging Rock, voire même de ses films des années 80 avec Harrison Ford).

Notons également que marins et pirates du début du XIXe siècle se battent aussi efficacement que n'importe quel militaire moderne : la guerre est filmée toujours de la même façon, quelque soit l'époque abordée. Russell Crowe fait son travail. Les nombreux figurants s'activent tous très correctement dès que la caméra tourne et les panoramiques descriptifs font très "Musée de la Marine". Je pousse un peu, car il est vrai que l'on a rarement vu la vie sur un voilier de cette façon, en particulier la promiscuité incroyable. Dommage que le film soit trop violent pour mon petit, ce document sur la vie des pirates l'aurait intéressé.

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