Suite du flashback
2005 : Les Cahiers mettent en valeur cette année-là le cinéma coréen, d'Im Kwon-taek à Hong Sang-soo (par Claire Denis), le cinéma allemand (Henner Winckler, Jan Krüger, Angela Schanelec), Aviator, Million dollar baby, Broken flowers, Les amants réguliers, A history of violence et Le petit lieutenant (Xavier Beauvois) et s'interrogent sur les films de l'après 11 septembre que sont Batman begins (Christopher Nolan), L'interprète (Sydney Pollack) et La guerre des mondes (Steven Spielberg). Ils vont à la rencontre d'Amos Gitai (Terre promise), Peter Watkins, Frédéric Sojcher (Cinéastes à tout prix), Nicolas Klotz, Katsuhito Ishii (The taste of tea), Edward Yang, Abbas Kiarostami, Jia Zhangke, Lodge Kerrigan (Keane), Philippe Colin (Aux abois), Wim Wenders (Don't come knocking), Hou Hsiao-hsien, Abel Ferrara (Mary), Jacques Rancière et André S. Labarthe. Ils s'intéressent à Michael Mann, Peter Lorre, Carmelo Bene, Raymond Depardon, Jean-Pierre Gorin, Virginia Mayo, Jean-Louis Comolli, Apichatpong Weerasethakul, Arnaud Desplechin, Leo McCarey, Chris Marker, Germaine Dulac, Monte Hellman, Werner Herzog, Yasujiro Ozu, Guy Debord, Harold Lloyd, David Perlov, Avi Mograbi et au cinéma israélien, au documentaire espagnol, au cinéma dada. Ils publient des ensembles sur Rainer Werner Fassbinder et les acteurs contemporains (d'Asia Argento à Mathieu Amalric). Ils proposent enfin deux numéros exceptionnels : le 600e avec un Ciné-manga imaginé par Takeshi Kitano et 14 autres cinéastes et le 607e pour lequel Michel Piccoli est promu rédacteur en chef.
Du côté de Positif, les numéros s'ouvrent sur les œuvres et les propos de Woody Allen, Martin Scorsese, Mike Leigh, Jacques Audiard, Clint Eastwood, Jia Zhangke, Sydney Pollack, Brigitte Roüan, Patrice Chéreau, Lodge Kerrigan, Wim Wenders, Michael Haneke, David Cronenberg, Hou Hsiao-hsien, Tommy Lee Jones, Oliver Stone (Alexandre), Ermanno Olmi (En chantant derrière les paravents), Lucile Hadzihalilovic (Innocence), Robert Guédiguian (Le promeneur du Champ de Mars), Paolo Sorrentino (Les conséquences de l'amour), Raphaël Nadjari (Avanim), Todd Solondz (Palindromes), Johnnie To (Breaking news), Pirjo Honkasalo (Les trois chambres de la mélancolie), Bill Plympton (Hair high), Pawel Pawlikowski (My summer of love), Tim Burton (Charlie et la chocolaterie), Eric Khoo (Be with me), Vincenzo Marra (Vento di terra), Ira Sachs (Forty shades of blue). Sylvie Testud et Eva Marie Saint sont également rencontrées. Des articles sont consacrés à Michelangelo Antonioni, João César Monteiro, René Clair, Kim Ki-duk, Sergueï M. Eisenstein, Thorold Dickinson, Michael Cimino, Stanley Kubrick, Peter Watkins, Roman Polanski, Guy Debord, Yves Allégret, Bollywood et la comédie cantonaise et des dossiers à Anthony Mann, Michael Powell, Orson Welles, Jean Renoir, Louis Malle, Marlon Brando et son héritage, aux "exotismes" (de Lang à Iosseliani), au documentaire (Volker Koepp, Bruno Muel, Jonathan Nossiter, Ross McElwee, Haskell Wexler, Jorgen Leth...), à la comédie française (Jean-Paul Rappeneau, Pascal Thomas, Pierre Salvadori, Fabrice Lucchini), au montage (Kevin Brownlow, Dede Allen, Pietro Scalia, Yann Dedet...) et aux Européens à Hollywood.
Janvier : Aviator (Martin Scorsese, Cahiers du Cinéma n°597) /vs/ Melinda et Melinda (Woody Allen, Positif n°527)
Mars : Clint Eastwood (Million dollar baby) (C599) /vs/ De battre mon cœur s'est arrêté (Jacques Audiard, P529)
Avril : La blessure (Nicolas Klotz, C600) /vs/ Million dollar baby (Clint Eastwood, P530)
Mai : Sharon Stone (Broken flowers, Jim Jarmusch, C601) /vs/ The World (Jia Zhangke, P531)
Juin : The World (Jia Zhangke, C602) /vs/ Travaux (Brigitte Roüan, P532)
Eté : Acteurs (Asia Argento, C603) /vs/ Marlon Brando (P533-534)
Septembre : Broken flowers (Jim Jarmusch), Le parfum de la dame en noir (Bruno Podalydès) & Une aventure (Xavier Giannoli) (C604) /vs/ Gabrielle (Patrice Chéreau, P535)
Octobre : Les amants réguliers (Philippe Garrel, C605) /vs/ Caché (Michael Haneke, P536, là)
Novembre : A history of violence (David Cronenberg, C606) /vs/ Three times (Hou Hsiao-hsien, P537)
Décembre : Michel Piccoli (C607) /vs/ Trois enterrements (Tommy Lee Jones, P538)
Quitte à choisir : Les années se suivent et ne se ressemblent pas, celle-ci n'étant, à mon sens, pratiquement entâchée d'aucune anomalie, d'un côté comme de l'autre (à l'exception toutefois du film de Chéreau). S'il existe de meilleurs Jia Zhangke, Scorsese, Allen, Leigh ou Jarmusch, je n'en défends pas moins leurs opus 2005. Le Roüan fut pour moi une excellente surprise, tout comme le Tommy Lee Jones, mais plus marquants encore furent les films d'Eastwood, Audiard, Garrel, Haneke et Cronenberg. Enfin, ayant eu l'occasion d'apprécier d'autres titres de leur auteur respectif, je suis très curieux de découvrir Edvard Munch et La blessure. Allez, pour 2005 : Match nul.
A suivre...
Sources : Calindex & Cahiers du Cinéma
Commentaires
Pas mieux pas mieux, je suis grave jaloux BORDEL de petit con :)
ps : aucune familiarité mais comme j'aime lier les choses, ceci explique cela. Et oui pour comprendre il faut être supra actif en terme de lecture de ce site et surtout très rapide :)
ps 2 : notre affaire en cours tient toujours?
ps 3 : tu crains :)
ps 4 : je suis grave jaloux
Attention, une fois que la note devient une archive, les liens avec les précédentes deviennent difficile à saisir... :)
Notre affaire tient toujours mais les deux précédents volets t'ont-ils inspiré quelques réflexions ? Je serai heureux de les connaître, en ces pages, ou sur ma ligne directe (que tu dois avoir, sauf erreur, dans ton calepin). De mon côté, le chapitre III est quasiment bouclé et devrait sortir sur cet écran d'ici quelques jours (ou disons, avant la fin du mois :)).
Je te fais un mail ce soir car en effet très inspiré
Positif pour Three Times, sans doute. Mais le choix est effectivement rude. Pour une fois, je ne défendrai pas le Woody Allen de l'année que j'avais trouvé franchement raté. J'ai un peu de mal à comprendre les décalages mensuels dans les couvertures qui ne sont pas toujours dans le même sens.
Tiens, pour ma part, j'avais beaucoup apprécié le jeu de balancier proposé par Woody Allen ce coup-là. Mais je sais que le film n'a pas énormément de défenseurs.
Pour les décalages, je pense que c'est un choix qui est fait à chaque fois par les rédactions concernant les films sortant en fin de mois : en parler dès le début ou attendre le numéro suivant qui sortira peu de temps après le film en question. Il me semble que les Cahiers choisissent le plus souvent la première solution et Positif la seconde.