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Ma sorcière bien-aimée (Nora Ephron, 2005)

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Au lieu de s'épuiser à vouloir refaire en réactualisant et à épater avec une surenchère d'effets spéciaux, comme c'est presque toujours le cas avec les remakes de vieilles séries télévisées, les auteures (les sœurs Ephron) ont choisi la voie peu évidente du métafilm grand public. C'est donc proche du modèle et en même temps complètement autre chose. Que l'on reste constamment au premier degré n'est pas gênant et n'empêche pas de goûter à quelques notations plaisantes sur l'art du cinéma, sur le rêve et la réalité, sur la façon de raconter des histoires (l'effet assez étonnant du rembobinage lorsque Isabel décide d'annuler ses sorts). Bien sûr, l'efficacité comique est très relative selon les scènes et l'impression de voir se succéder plusieurs films différents est plus forte que celle de voir ceux-ci se constituer en jeux de miroirs (ce qui fait aussi disparaître par exemple Shirley MacLaine au moment où son personnage devenait intéressant) mais laisser sa chance à tous (même à la voisine "potiche") est un geste appréciable et cette romance humoristique et magique peut, pour les plus jeunes, se révéler une initiation simple et sympathique au cinéma "réflexif". Et puis placer sur sa bande son des morceaux de Talking Heads, REM et Police, c'est déjà mériter le respect. 

Commentaires

  • A la fois d'accord avec toi et l'ami Griffe pour le côté "méta" du film qui est assez astucieux et bien vu. Après, je trouve le film extrêmement poussif, manquant singulièrement de fantaisie et s'enfonçant peu à peu dans la guimauve. Reste quelques bons moments (les retours en arrière, effectivement) et l'idée qu'il m'aurait peut-être fallu le voir en VO :) (et tout à fait d'accord avec toi pour le personnage frustrant joué par Shirley McLaine !)

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