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Alors que son personnage devrait passer par tous les états, Powers Boothe a une expression et demie. Le fiston Charley B. en a un peu plus et l'avantage d'une blondeur qui tranche avec les sombres cheveux des indiens. Déjà manichéen, le récit est invraisemblable par ses enchaînements (tiré d'une histoire vraie, il est tout de même très romancé et augmenté d'autres histoires d'enlèvements comparables, dixit Boorman). Entre des scènes d'action hollywoodiennes, les "visions" chères au cinéaste apportent un peu d'originalité sinon de la légèreté. Le meilleur est sans doute dans la gestion de l'espace, avec la frontière qui ne cesse d'avancer et les trajectoires des personnages, celle de Tomme principalement, entre ses deux pères (ses deux mères, elles, n'existent quasiment pas). Le film ne m'aura décidément plu qu'à l'adolescence.