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Fairytale (Alexandre Sokourov, 2022)

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D'une idée folle (Churchill, Hitler, Mussolini, Staline et leurs nombreux doubles errent, discutent et s’asticotent au purgatoire en attendant de savoir si Dieu leur accordera l'entrée au paradis), Sokourov tire une expérience cinématographique incroyable, qui interroge autant qu'elle fascine. "Fairytale" est certes bavard, voire radoteur, mais sa relative brièveté (1h20) fait que ce handicap reste surmontable, la quantité de textes s'accordant d'ailleurs plutôt bien à la lenteur des gestes et déplacements obtenue par le ralentissement des images (le fait que chacun parle dans sa langue contribue aussi à contrer la monotonie). En deepfake ou pas (Sokourov récuse le terme, sans doute en partie pour garder sa position d'artiste, loin des bidouilleurs de l'internet, mais la technique semble au moins proche), des images sidérantes sont créées, particulièrement lors des séquences où les "personnages" sont confrontés aux masses qui les ont vénérés, formes mouvantes, liquides. Des séquences d'une texture audio-visuelle que l'on n'a jamais vue ailleurs. Gris, le film donne une idée de l'enfer, de l'éternel et tragique recommencement de l'Histoire, de la folie des maîtres du monde et de celle des foules hypnotisées. Grand film d'horreur.

Commentaires

  • Ah ! je ne connais pas. Tu m'intrigues. Je mets le titre de côté pour quand j'aurai un peu plus de temps...

    Tu comptes parler aussi du cinéma 2023 (je n'ai guère beaucoup d'enthousiasme cette année, je le crains) que tu accueilles dans le cinéma ? Quoi qu'il en soit, j'espère que la reprise du blog n'est pas un feu de paille.

  • Si j'aime vraiment un film de 2023, comme celui-là, j'essaie d'en dire quelques mots, oui. Sauf s'il est déjà archi-commenté et que j'ai la flemme...

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