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Finalement j'ai regardé le Jacquot avant de revoir le Buñuel. Pas forcément une bonne chose si tôt après la lecture du livre mais sans cela je n'aurais de toute façon jamais fait l'effort. C'est fidèle mais incroyablement lisse... avec un dynamisme forcé de la mise en scène (les plans en marche, de dos), une indécision pour traduire la subjectivité de l'héroïne (dialogue classique ou bien réflexions à voix basse pour elle-même ou encore vraie voix off), une balourdise dans les flashbacks... Je ne savais pas que c'était Lindon qui jouait Joseph. Et comment Vincent Lindon pourrait-il faire peur à Léa Seydoux ? Puis la troubler profondément ? Puis la faire sienne totalement ? Même phrase finale que dans le livre, avec Célestine avouant pouvoir maintenant aller jusqu'au crime avec son homme, sauf qu'ici, on n'y croit absolument pas. C'est d'ailleurs sans doute pour cela que Jacquot fait participer Célestine au vol de l'argenterie par Joseph, parce qu'il n'a pas trouvé le moyen de montrer la montée du désir malsain. Plus tôt, le "Vous êtes comme moi !" lancé par Lindon à Seydoux claque mille fois moins que celui lancé par Francis Lederer à Paulette Godard dans le Renoir (alors que le film de celui-ci est pourtant encore, à ce stade-là, en grande partie, une comédie).
Commentaires
D’un ennui absolu. De plus, et j’en suis navré, mais Léa S. ne m’inspire rien et j’avais complètement oublié Lindon…
Le Bunuel est le meilleur en méchancetés diverses et humour grinçant et comment oublier la Moreau ?
Oui, Bunuel d'abord, Renoir très différent mais juste après, Jacquot très loin du compte.