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Zodiac & The social network

(David Fincher / Etats-Unis / 2007 & 2010)

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Tout à ma joie d'avoir pu récemment vérifier, par une deuxième vision, que Zodiac était bel et bien l'un des films américains les plus passionnants de ces dernières années, et malgré le contretemps provoqué par l'impossibilité momentanée d'emprunter à ma plus proche médiathèque le dvd de L'étrange histoire de Benjamin Button, je me dirigeais vers la salle projetant The social network rempli d'une confiance consolidée par l'excellente réception critique du film. Je me voyais déjà titrer ma note, immanquablement élogieuse, tel un véritable pro : "Situation de Fincher" ou "Fincher aujourd'hui". J'avais simplement omis de me poser la question : "Et si le film n'était pas bon ?".

zodiac.jpgMais commençons par l'agréable. A qui découvre Zodiac sans connaître David Fincher, il ne viendrait pas à l'esprit de qualifier ce cinéma-là de tape-à-l'œil. En effet, pour une fois, la mise en scène du réalisateur de Fight Club n'excède jamais son sujet. Elle se déploie majestueusement dans la durée, afin d'embrasser les nombreuses années que recouvrent le récit mais également afin de plonger le spectateur dans un temps et un espace de plus en plus flottant, cela malgré la précision, jamais prise en défaut, de la datation et de la géographie. Zodiac a bien un personnage principal, le dessinateur Robert Graysmith, mais celui-ci peut être congédié temporairement de l'écran (comme il lui est demandé plusieurs fois par ses supérieurs hiérarchiques de quitter la salle de rédaction dans laquelle ils doivent avoir une discussion importante), l'assemblage des différents blocs structurant le récit en devenant totalement imprévisible.

Si la virtuosité de Fincher est à saluer ici, au-delà d'une absence judicieuse de second degré plombant dans la reconstitution ou dans les références, c'est notamment parce qu'elle libère une sorte de frénésie ralentie des informations et des rebondissements, rendant ainsi parfaitement le sentiment d'une quête située dans une époque à la fois proche (une trentaine d'années avant la nôtre) et lointaine (le défaut technologique). Ni trop rapide, ni trop lent, le rythme est idéal.

Cette histoire d'une obsession partagée plus ou moins longuement par les divers enquêteurs, officiels ou pas, celle de mettre un nom sur un être insaisissable, méne en toute logique aux confins de la folie (plus subtilement cependant que mon souvenir ne me le laissait penser : Paul Avery, par exemple, ne devient pas tout à fait une loque et reste parfaitement capable au cours d'une conversation de renvoyer Graysmith dans les cordes). Rares sont les films, dans ce genre cinématographique, qui affirment avec un telle conviction qu'une présomption n'est pas une preuve, qui laissent tant de place au doute, qui éclairent aussi intensément ces replis nichés dans des consciences ne sachant plus à quoi s'accrocher et d'où sont extirpés ces aveux d'impuissance : "Le coupable, je voulais tellement que ce soit lui." Zodiac nous soumet à une force contraire à celle gouvernant habituellement le déroulement de l'enquête policière à l'écran. Alors que tout devrait converger au fur et à mesure, les pistes ouvertes ne semblent déboucher que sur de nouveaux abîmes et nous voilà pris dans une spirale centrifuge qui n'est pas faite pour nous rassurer. Cette histoire d'un échec impressionne par son refus obstiné et si peu fréquent de personnifier le Mal.

socialnetwork.jpgDes abîmes, The social network, film lisse et impénétrable, ne s'en approche pas. Contrairement à ce que semble penser l'écrasante majorité des spectateurs, je trouve personnellement que David Fincher ne parvient pas à dépasser la banalité et l'absence de cinégénie de son sujet, pas plus qu'il ne réussit à racheter la médiocrité morale de ses personnages. Le monde décrit ici (le monde réel et non virtuel) m'apparaît détestable en tous points. Mark Zuckerberg et ses congénères de Harvard s'ébattent dans un univers régi par les lois de l'argent, de la compétition, de la sélection. Même la démarche rebelle s'y dissout, le créateur de Facebook, présenté comme un caractère si atypique, en acceptant secrètement toutes les règles, poursuivant le long d'un chemin à peine détourné les mêmes rêves que les autres : intégrer un Club privé et devenir milliardaire grâce à une simple idée. Jamais Fincher ne critique cette idéologie de l'ascension sociale jalonnée de petits bizutages et de grandes trahisons, le regard moqueur qu'il lance sur les jumeaux Winklevoss n'existant que pour faire oublier la complaisance de celui portant sur les véritables héros de l'histoire, Zuckerberg et ses partenaires Saverin et Parker.

Personnages antipathiques ou anodins, sujet à l'intérêt très relatif... Il fallait une mise en scène sacrément inspirée pour arracher l'œuvre à l'insignifiance. Et si le travail du cinéaste n'est pas indigne, il se révèle très insuffisant. Ainsi, le choix effectué dans le but de dynamiser le récit est particulièrement conventionnel : tout ce qui nous est raconté de cette histoire l'est dans le cadre d'un procès (ou de sa préparation). Cela nous vaut l'habituel enchevêtrement des temporalités et l'évolution dramatique attendue aboutissant dans le dernier quart d'heure à la révélation de la trahison et dans la dernière séquence au sauvetage moral in extremis de Zuckerberg (à l'aide du cliché grossier de l'adjointe de l'avocat qui perçoit forcément la véritable personnalité de l'accusé).

A l'image de ces chiffres qui, sortant de la bouche de ces gens, semblent perdre toute signification, The social network a glissé sur moi sans jamais m'accrocher. Parmi ses laudateurs (*), on en trouve beaucoup qui cherchent à le vendre comme un grand film "générationnel" enregistrant une véritable révolution sociologique. C'est oublier un peu vite que Fincher étudie un cas, Mark Zuckerberg, et non l'invention dont celui-ci est à l'origine (contestée), la plate-forme Facebook. Mais après tout, ce n'est pas totalement faux, si l'on s'en tient à ses termes : cette révolution, il l'enregistre, il l'accompagne, il en prend acte, mais en aucun cas il n'y prend part activement, il ne l'interroge, il ne la creuse, il ne la met en perspective, il ne la met en scène.

 

(*) : Le débat autour de The social network entendu au dernier Masque et la Plume fut d'un niveau remarquablement bas, avec notamment le comique troupier Eric Neuhoff ne trouvant là que des "scènes géniales" comme celle où Parker propose à Zuckerberg de changer le nom de The Facebook en Facebook tout court, et un Michel Ciment s'enthousiasmant devant un grand film de "science-fiction" (sic) - Ciment, qui va ainsi encore donner du grain à moudre à ses détracteurs, étant, il est vrai, un grand connaisseur et un grand amateur des nouveaux vecteurs de cinéphilie comme internet...

Commentaires

  • Et vlan !
    Un poke dans sa face :)

  • Alors que la reconstitution appliquée de Zodiac m'avait poliment ennuyé (à ce propos, penchez vous sur le Summer of Sam de Spike Lee), j'ai été franchement enthousiasmé par The social network. Pour moi, c'est un peu l'équivalent cinématographique d'une super enquête journalistique.
    Et (en dehors des fort sérieux films de Rosi), il me semble que c'est assez inédit. Comme deux bons reporters, Sorkin et Fincher vous accrochent (le film est un sommet de montage, de narration, de rythme, ça va à 100 à l'heure et c'est aussi entraînant qu'un bon Scorsese) et ne vous lâchent pas tout en restant assez neutres par rapport à leur sujet.
    En ne s'intéressant qu'aux faits, sans s'appesantir (les relations entre les personnages restent à l'état d'esquisse c'est vrai et de même il me semble qu'il n'y a aucun jugement moral porté sur Zuckerberg donc je ne partage pas vos réserves concernant la fin), ils captent quelque chose de l'air du temps, de la révolution économique qu'a apporté Internet, de ce qui a permis à des gamins de devenir milliardaires en deux ans et d'ébranler durablement l'establishment. La première conversation avec Sean Parker à propos de l'industrie du disque est à cet égard très bien vue, de même que la confrontation de Mark avec l'avocat des jumeaux... En ce sens, The social network a un petit côté punk pas déplaisant.
    Enfin voilà, ce n'est pas tous les jours que j'ai l'occasion de voir sur grand écran un film sur MA réalité, un film qui me fait croire aux forces vives du cinéma, à sa capacité renouvelée à se saisir du monde. Qu'il n'y ait pas de profonde réflexion, d'analyse critique, de théorie personnelle de l'auteur...qu'importe puisque le sujet est brûlant d'actualité et que tout ça n'est que le début de l'histoire!
    Vivement une suite!

  • J'ai lu ou entendu ou je ne sais plus, que Fincher avait trouvé le scénario de Sorkin tellement bon qu'il avait 'simplement' voulu filmer les dialogues. S'embêter à faire un film pour ça! Il aurait pu simplement nous les linker sur sa page Facebook...

  • super, je voulais commencer ma note par "la situation de Fincher" ou "Fincher aujourd'hui". Je n'ai pas fini de l'écrire mais heureusement pour ma note, tu n'as pas aimé le film donc on pourra pas dire que j'ai copié. Moi, j'ai accroché complétement.
    Sacré Michel Ciment !!

  • Fred : Facebook me ! (ah, mince, c'est déjà fait...)

    Christophe : Je vois que nous divergeons radicalement car je n'ai pas du tout ressenti les mêmes choses que vous.
    Je ne suis jamais parvenu à m'intéresser réellement à ce que Fincher et Sorkin me racontaient. Je veux bien reconnaître qu'il y ait des trucs bien vus, comme la conversation que vous citez. Ce Sean Parker est pas mal, d'ailleurs, c'est essentiellement lui, je pense qui vous fait évoquer un petit côté punk. Malheureusement, je trouve que ce personnage-là est le moins bien traité du trio (par le récit s'entend) : il est renvoyé à ses travers (sexe, drug & rock'n'roll) et tient le mauvais rôle dans la confrontation finale entre les trois.
    Quant au montage, au rythme, c'est certes enlevé et, si l'on veut, brillant, mais pour organiser quoi ? Aucune action, juste des conversations. Et celles-ci me paraissent assez vaines. Leurs articulations sont en plus, très souvent, fort conventionnelles, malgré la vitesse de la narration. A un moment, je n'en pouvais plus que le montage me colle les "What did he say ?" des avocats à un plan muet de leur interlocuteur puis à un flash-back explicatif.
    Finalement, comme film-enquête, je préfère un Rosi, même le plus "rigide", car j'y trouve une plus grande ampleur. Là, Fincher est trop le nez sur la vitre. S'il parvient effectivement à dire quelques trucs sur l'évolution économique, pour le reste ça se limite à "pleins d'amis virtuels et aucun ami dans la réalité".
    A un moment, Parker fait avouer à Zuckerberg qu'il ne vit que pour Facebook et cela, avant qu'on nous le dise, on ne le ressent jamais. Le thème de l'obsession était, à mon sens, autrement traitée dans Zodiac.
    Enfin, la référence scorsesienne, je l'aurai plutôt placée à propos des transitions "musicales" entre les blocs narratifs de Zodiac. Celle à Spike Lee, j'en prends bonne note, merci (pas vu de films de lui depuis très longtemps).

    Asketoner : Je crois avoir aussi entendu ça (je ne sais pas si ce n'est pas au "Masque", d'ailleurs). C'est vrai que c'est plutôt bien mené, comme je l'écris à Christophe. La première scène, je me suis même dit qu'il cherchait peut-être à faire parler son personnage comme on mène un fil de commentaires, en passant constamment d'un sujet à un autre. Mais au-delà, cela n'a selon moi plus guère d'intérêt.

  • Nolan, il te reste "David Fincher au présent"...
    J'irai lire ça.

  • Bonjour Ed, il ne me reste plus qu'à revoir Zodiac (que je n'avais pas aimé lors de sa sortie). Gyllenhaal n'était pas génial et le maquillage pour le vieillir, assez raté (cela tient à peu de chose de ne pas aimé un film). En revanche, j'ai trouvé The social network excellent: j'ai été fascinée d'être par le fait d'avoir été passionnée par un personnage "tête à claques" au possible. Et je ne suis pas prête de m'inscrire sur Facebook. Concernant le masque et la plume, il loin le temps de Jean-Louis Bory et Georges Charensol. C'est vrai que Neuhoff devrait retourner à l'écriture, encore que... Bonne journée.

  • Encore une divergence et je partage l'avis de Christophe. Je m'expliquerai plus longuement demain mais il ne faut pas chercher à voir dans "Social Network" un film "sur" le phénomène Facebook (n'ayant pas de compte sur ce site, c'est peut-être pour ça que j'ai accroché) mais un vrai film enquête qui, pour ma part et toutes proportions gardées, m'a rappelé un peu le cinéma de Mankiewicz (je dépose dès aujourd'hui le nom de domaine de ma prochaine note "All about Mark" ) et je l'ai trouvé très brillant. Ça change du Fincher tapageur et racoleur que je n'aimais pas ("Fight club", "The game"...)

  • Après n'avoir pas réussi à aimer le Fincher fou fou de Fight Club, j'avais trouvé l'immobilisme de Zodiac poseur et ennuyeux. Dans the social network, ces deux versants de Fincher créent un très beau paradoxe et de très belles étincelles.

    @Dr Orlof la comparaison à All aboute Eve a été faite dans l'article des Cahiers non?

  • @ Timothée : je jure que je n'ai pas encore regardé le dernier numéro des "Cahiers" (je ne suis plus abonné depuis presque deux ans mais je suis tenté de m'y remettre depuis que notre ami Joachim y a fait son entrée)

  • @dr Orlof, l'article est de Joachim justement, les grands esprits se rencontrent...

  • Tiens, je pensais que Zodiac avait plus d'admirateurs que cela. Je peux donc le reprendre et poser un petit mouchoir dessus... (bon, j'ai au moins un allié dans cette défense, s'il n'a pas changé d'avis depuis,... Joachim)

    Dasola, pour ma part, je n'ai pas été gêné un instant par le "vieillissement" des acteurs dans Zodiac. Quant à Neuhoff, sa présence au Masque est pour moi, depuis le début, une énigme.

    Doc : une divergence sur Fincher, je ne m'attendais pas vraiment à cela (ou alors pas dans ce sens). Je ne pense pas que le fait d'avoir ou pas un compte sur Facebook influe vraiment sur la réception du film (effectivement, ce n'est pas un film sur ce réseau). J'attends de lire ta note...

    TG : Zodiac "poseur et ennuyeux", pas du tout selon moi, mais Fight Club "fou fou", j'aime bien la formule (le film m'avait plutôt énervé).

  • C'est toujours un peu étrange de demander à un film d'être autre chose que ce qu'il est ou d'expliquer ce qu'il devrait être. Le fait de juger un film à l'aune de la "médiocrité morale" des personnages, du caractère "détestable" du monde qu'il décrit ou de contester son enjeu implique forcément son rejet. On peut regretter que TSN ne soit pas bon ou simplement ennuyeux mais c'est passer à côté du film que ne pas se rendre compte qu'il s'agit avant tout d'une étude de caractères.

  • Si je me permets d'insister sur ce qui m'a semblé repoussant dans les personnages et le milieu décrit, c'est bien évidemment parce que rien ne vient à mon sens, dans la mise en scène et le regard de Fincher, les "retourner" au bénéfice du film. Je regrette la "neutralité" de l'étude et j'aurai préféré un ton plus acerbe ou alors, à l'opposé, une fascination vertigineuse.
    On admire l'enquête, la vitesse des dialogues etc... mais on passe outre la construction conventionnelle, typique du biopic classique et reprenant les vieilles ficelles du film de procès (la plupart des défenseurs "omettent" de préciser que le film est en fait la longue illustration, à coups de flash-backs, de deux procès).
    Peut-être mes propos n'ont pas été assez clairs puisque plusieurs d'entre vous remettent sur le tapis cette idée qu'il s'agit bien d'une étude de caractère et non d'autre chose, mais j'en suis tout à fait conscient. Je l'ai d'ailleurs précisé moi-même à la fin de ma note. Seulement, une telle étude peut aussi permettre d'élargir le champ, ce qui n'est pas vraiment le cas ici, à mon avis (elle peut aussi permettre de creuser encore plus profondément, ce n'est pas le cas non plus).
    Enfin, vous pensez bien qu'il existe quantité de films que j'apprécie et qui montrent pourtant les agissements d'individus peu aimables et évoluant dans un univers peu attirant (j'ai très peu d'affinités avec le boucher de "Seul contre tous", avec le père de famille paumé de "Keane", avec le prisonnier de "Bronson" etc etc... voire même avec les étudiants des "Lois de l'attraction", œuvre souvent méprisée mais qui m'a donné bien plus de plaisir que ce "Social Network").

  • Les lois de l'attraction ?
    Ah en fait ce qui te manque c'est un peu de présence féminine dénudée c'est ça ?
    Grand coquin !
    Tu n'as pas aimé la scène de ménage entre l'hystéro et ce pauvre Andrew sommé d'avouer qu'il ne sait pas comment annoncer au monde qu'il est fiancé mais que it's complicated ? Bon sang, j'en ris encore ;p

  • Fred : J'avoue que je ne m'en serai pas porté plus mal...
    Merci de me faire rire en me rappelant cette scène de ménage (dans le genre, il y a aussi le retour d'Andrew en Californie, trempé par la pluie, les apartés entre Mark et la conseillère du cabinet d'avocat, la course d'aviron en Angleterre etc...)

  • Vouiche ! En fait il a vraiment été le dindon du poke c'pauvre (tout est relatif) garçon ;)
    PS. J'ai adoré les Dupont-Dupond de la haute

  • Ah, enfin, dans ce concert de louanges, une voix pour noter qu'un tel sujet (minuscule) demandait au minimum une approche balzacienne (épingler / analyser le monde et les rapports que le héro entretient avec lui puis fictionnaliser les changements qu'apporte à ce monde le héro ) pour avoir un intérêt quelconque. Le formidable Zodiac n'était qu'un leurre.

  • Merci toxicavengeresse (il faudra que je repasse sur votre accueillant blog, que je vois lié à celui de sadoldpunk).

  • C'est par son intermédiaire et munie de sa chaleureuse recommandation que je suis venue pour la première fois hier. Depuis, je reprends vos archives et acquiesce bien souvent!

  • Je vous souhaite donc une bonne visite et je remercie au passage sadoldpunk, qui semble se faire rare ces temps-ci...

  • Après avoir été déçu par L'Etrange histoire de Benjamin Button, je me réconcilie avec le cinéma de Fincher grâce à The Social Network. Je suis fasciné par l'aisance qu'à ce réalisateur à pouvoir s'approprier des sujets aussi divers et de se permettre de faire un portrait aussi transgressif (les avocats de la FOX lui garantissaient de ne pas être poursuivi). Je suis épaté par sa capacité à rendre un sujet tel que l'invention de Facebook aussi intéressant.

  • alucas, malgré mon désappointement, voici certes deux choses que je ne retire pas à Fincher : le risque pris de traiter un sujet si contemporain (et si peu évident, cinématographiquement parlant) et le "courage" d'en livrer une version non autorisée.

  • Entièrement d'accord avec toi sur "The social network", le film m'a aussi glissé dessus. Je l'ai trouvé plat, et n'y ai absolument pas vu le côté générationnel qui emporte une adhésion massive. Par contre, je trouve que Fincher a le mérite de ne pas juger ses personnages, chacun d'eux est à la fois faible et pathétique.

  • Alors bienvenue au (Fight) club, Ultimatom...

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