Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • Armageddon Time (James Gray, 2022)

    ***

    J'ai aimé la retenue dont fait preuve James Gray (celle-là même qui m'avait empêché d'adhérer complètement à ses deux précédents - mais je crois que nous sommes nombreux à avoir en tête des films de lui "qu'on aurait voulu aimer plus", bien que ce ne soient pas les mêmes pour chacun) et j'ai aimé surtout sa façon de placer ces souvenirs à la limite du cauchemar, par le travail sur la lumière, l'ombre enveloppante, les cadrages qui isolent les personnages, les insertions oniriques, les apparitions, le dépeuplement de certains extérieurs.

  • Les Harkis (Philippe Faucon, 2022)

    ***

    "Les Harkis" semble être construit à l'inverse de ce qu'il se fait d'habitude : en retranchant, en ôtant, en coupant, jusqu'au point limite où le récit peut encore tenir debout. Ainsi, Faucon traite d'un sujet lourd, balaye plus de 3 années de guerre et fait vivre de multiples personnages en 1h20 (et donne une leçon à tous les faiseurs de fresques historiques et autres biopics boursouflés). Le risque etait alors qu'il ne reste plus que des dates et des dialogues de contextualisation. Mais c'est aussi la beauté du film, ces sauts d'une date à l'autre, qui créent de nouvelles béances. Ce que l'on voit est fort, ce que l'on ne voit pas (ce que la mise en scène nous épargne ou nous laisse deviner, entre les séquences ou dans celles-ci) l'est autant.