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  • Cahiers du Cinéma vs Positif (1967)

    Suite du flashback.

     

    cahiers187.jpgpositif82.JPG1967 : L'évènement c'est, quinze ans après sa naissance, la parution réellement mensuelle de Positif, acquise pour de bon en février. Pour la revue, l'année s'ouvre sous les auspices de Richard Brooks mais l'évantail géographique se fait de plus en plus large : on trouve au fil des numéros des entretiens avec Miklos Jancso ou Ruy Guerra et les couvertures consacrent Nico Papatakis, Jan Nemec et Dusan Makavejev (avec la une la plus déshabillée de l'histoire de la revue jusque-là). Frédéric Vitoux et Patrick Rambaud écrivent quelques textes. Von Sternberg, Welles et Ford se croisent dans l'impressionnant sommaire du numéro de mars. On bataille ardemment pour Belle de jour alors que Blow-up divise la rédaction...
    ...comme Mouchette tiraille celle des Cahiers. Dans les pages de ces derniers commencent à apparaître les noms de Sylvie Pierre, Pascal Kané et Noël Burch. Sirk, Demy, Buñuel, Skolimowski font l'objet de dossiers. Truffaut et Godard font toujours partie de la famille (un entretien chacun) alors que, chose difficile à concevoir quelques années plus tôt, Narboni et Delahaye vont rencontrer Claude-Autant Lara. La liste des couvertures ne le laisse pas paraître mais le "cinéma du tiers-monde" est toujours soutenu, à travers notamment Glauber Rocha. Enfin, Renoir revient sur le devant de la scène avec la reprise de La Marseillaise. Les Cahiers, comme Positif un peu plus tard, s'entretiennent avec le cinéaste à cette occasion.


    Janvier : La Comtesse de Hong-Kong (Charles Chaplin, Cahiers du Cinéma n°186) /vs/---

    Février : Les demoiselles de Rochefort (Jacques Demy, C187) /vs/ Les professionnels (Richard Brooks, Positif n°81)

    Mars : Persona (Ingmar Bergman, C188) /vs/ Cul-de-sac (Roman Polanski, P82)

    Avril : Belle de Jour (Luis Buñuel, C189) /vs/ Rosalie (Walerian Borowczyk, P83)

    Mai : La Chinoise (Jean-Luc Godard, C190, ) /vs/ Blow-up (Michelangelo Antonioni, P84)

    Juin : El Dorado (Howard Hawks, C191) /vs/ Une affaire de coeur (Dusan Makavejev, P85)

    Juillet : La grande combine (Billy Wilder, C192) /vs/ Belle de Jour (Luis Buñuel, P86)

    Septembre : Jerry la grande gueule (Jerry Lewis, C193) /vs/ Toto (P87)

    Octobre : Voyage à deux (Stanley Donen, C194) /vs/ Les martyrs de l'amour (Jan Nemec, P88)

    Novembre : L'horizon (Jacques Rouffio, C195) /vs/ Bonnie and Clyde (Arthur Penn, P89)

    Décembre : Bonnie and Clyde (Arthur Penn, C196) /vs/ Les pâtres du désordre (Nico Papatakis, P90)

     

    cahiers196.jpgpositif85.JPGQuitte à choisir : L'équilibre numérique étant enfin atteint, c'est l'ouverture au monde qui pénalise cette fois-ci Positif. En effet, qui a vu à la fois le court-métrage de Borowczyk, Rosalie, Une affaire de coeur, Les martyrs de l'amour et Les pâtres du désordre ? Pas votre serviteur en tout cas. En revanche, du côté des Cahiers, l'ensemble des titres est bien connu. Donc, comme l'on retrouve Buñuel et Penn des deux côtés, il reste à jouer Polanski et Antonioni contre Demy, Bergman, Godard et Hawks. Allez, pour 1967 : Avantage Cahiers.

     

    A suivre...

    Sources : Calindex & Cahiers du Cinéma

  • Cahiers du Cinéma vs Positif (1966)

    Suite du flashback.

     

    cahiers-175.jpgpositif73.JPG1966 : Dans la deuxième moitié des années 60, le soutien apporté au "Nouveau Cinéma" venant des quatre coins du monde tend à faire converger les lignes des deux revues. Elles se retrouvent notamment dans la présentation et la défense de Milos Forman, de Marco Bellocchio, de Vera Chytilova, de Dusan Makavejev, d'Andreï Kontchalovski ou de Glauber Rocha (ces cinéastes entraînant progressivement les rédacteurs des Cahiers vers la politique). Le combat contre la censure dont est victime Rivette et sa Religieuse est également commun (Positif, plus aguerri sur ce terrain-là, réagissant plus rapidement). Le temps est donc à la détente.
    Les Cahiers se voient imposer, par la direction de Filipacchi, Chappaqua en couverture, un western dont ils font, à l'intérieur, une critique négative. Des dossiers sont consacrés à Welles et Kazan et un entretien avec Bresson, par Michel Delahaye et Jean-Luc Godard, est publié en mai. Le numéro de fin d'année se penche, lui, sur les "problèmes du récit cinématographique et romanesque", convoquant certains écrivains du nouveau roman.
    En avril est lancée la "Semaine des Cahiers", consistant à montrer, à Paris et en province, des films défendus par la revue et peu ou pas diffusés par ailleurs (signés Bertolucci, Skolimowski, Straub, Eustache...). La formule sera renouvelée plusieurs fois et l'idée reprise par d'autres, dont Positif.
    En 66, du côté de chez ceux-là, on fête Richard Lester, Busby Berkeley, Wajda, Marlene (et Sternberg) et on soutient La bataille d'Alger de Pontecorvo. Un nouveau point est fait sur le cinéma italien, de Bellocchio aux westerns. Le numéro d'été est consacré aux comiques (de Mack Sennett à Pierre Etaix), alors que le suivant offre pour la première fois la couverture à un film de Resnais.


    Janvier : Quoi de neuf Pussycat ? (Clive Donner, Cahiers du Cinéma n°174) /vs/---

    Février : Répulsion (Roman Polanski, C175) /vs/ Le dieu noir et le diable blond (Glauber Rocha, Positif n°73)

    Mars : Fahrenheit 451 (François Truffaut, C176) /vs/ Les cendres (Andrzej Wajda, P74)

    Avril : La religieuse (Jacques Rivette, C177) /vs/---

    Mai : Guêpier pour trois abeilles (Jospeh L. Mankiewicz, C178) /vs/ Marlene Dietrich (P75)

    Juin : Falstaff (Orson Welles, C179) /vs/ Les poings dans les poches (Marco Bellocchio, P76)

    Juillet : Ligne rouge 7000 (Howard Hawks, C180) /vs/ Buster Keaton (P77-78)

    Août : La poursuite impitoyable (Arthur Penn, C181) /vs/---

    Septembre : Made in USA (Jean-Luc Godard, C182) /vs/---

    Octobre : Chappaqua (Conrad Rooks, C183) /vs/ La guerre est finie (Alain Resnais, P79)

    Novembre : Le rideau déchiré (Alfred Hitchcock, C184) /vs/---

    Décembre : Mouchette (Robert Bresson, P185) /vs/ La bataille d'Alger (Gillo Pontecorvo, P80)

     

    cahiers177.jpgpositif76.JPGQuitte à choisir : Les films de Welles et de Hawks m'étant inconnus, je dirai qu'une bonne moitié des couvertures Cahiers est indiscutable (Polanski, Rivette, Mankiewicz, Godard, Hitchcock, Bresson),  à côté d'un intéressant Arthur Penn et d'un mauvais Truffaut. En face, je ne peux juger ni du Rocha, ni du Wajda. Le reste est impeccable mais insuffisant, le rythme de parution souffrant toujours de quelques "trous". L'année suivante, ça changera enfin. Allez, pour 1966 : Avantage Cahiers.

     

    A suivre...

    Sources : Calindex & Cahiers du Cinéma

  • Cahiers du Cinéma vs Positif (1965)

    Suite du flashback.

     

    cahiers168.jpgpositif69.JPG1965 : Positif, sur trois numéros, prolonge les réflexions autour du Désert rouge entamées fin 1964 par les Cahiers. Robert Benayoun poursuit ses rencontres hollywoodiennes avec Jerry Lewis, Frank Tashlin, Sam Peckinpah, John Huston et Don Siegel. En mai, la maquette change et un nouvel auteur, Franceso Rosi, est adoubé par la revue. Bernard Cohn et Freddy Buache entrent au comité de rédaction.
    De leur côté, les Cahiers commencent l'année en traitant de la crise du cinéma français et la terminent en mettant fin à la politique des auteurs. Entre-temps sont publiés des dossiers sur Leo McCarey et Josef von Sternberg, une table ronde avec les jeunes cinéastes japonais et un entretien avec Pasolini. Mais pour les Cahiers (dont Jean-Louis Comolli devient rédacteur en chef), l'année 65 est assurément celle de Pierrot le Fou, étudié sous toutes les coutures.
     
     
     
    Janvier : "Cinéma français" (Mata Hari, Jean-Louis Richard, Cahiers du Cinéma n°161-162) /vs/ Le désert rouge (Michelangelo Antonioni, Positif n°66)

    Février : Bacon grabbers (Lewis R. Foster et Leo McCarey, C163) /vs/ Hamlet (Grigori Kozintsev, P67-68)

    Mars : Juliette des Esprits (Federico Fellini, C164) /vs/---

    Avril : Falstaff (Orson Welles, C165) /vs/---

    Mai : Alphaville (Jean-Luc Godard, C166-167) /vs/ Le moment de la vérité (Francesco Rosi, P69)

    Juin : ---/vs/ La Bible (John Huston, P70)

    Juillet : Agent X27 (Josef von Sternberg, C168) /vs/---

    Août : Le testament du Dr Mabuse (Fritz Lang, C169) /vs/---

    Septembre : Ordet (Carl Th. Dreyer, C170) /vs/ A bout portant (Don Siegel, P71)

    Octobre : Pierrot le Fou (Jean-Luc Godard, C171) /vs/---

    Novembre : Modesty Blaise (Joseph Losey, C172) /vs/---

    Décembre : Sandra (Luchino Visconti, P173) /vs/ Sandra (Luchino Visconti, P72)

     

    cahiers171.jpgpositif72.JPGQuitte à choisir : Claudia Cardinale illumine le mois de décembre des deux côtés. Ce sont donc trois Italiens qui sont à l'origine des couvertures de Positif les plus remarquables : Antonioni, Rosi et Visconti. Mais Godard et les anciens (Sternberg, Lang), se chargent de placer les Cahiers en pole position. Allez, pour 1965 : Avantage Cahiers.

    Mise à jour novembre 2011 : Hamlet, ici.

     

    A suivre...

    Sources : Calindex & Cahiers du Cinéma

  • Cahiers du Cinéma vs Positif (1964)

    Suite du flashback.

     

    cahiers154.JPGpositif60.JPG1964 : Comme l'année précédente, les livraisons de Positif se font plutôt thématiques : comédie à l'italienne, cinéma américain (classique ou indépendant) et bien sûr l'irrésistible numéro spécial consacré à l'érotisme. Robert Benayoun parle avec Roger Corman et Buñuel est une nouvelle fois à la fête.
    Par ailleurs, ce dernier redevient en odeur de sainteté aux Cahiers, après une éclipse de quelques années (une table ronde est organisée à son sujet dans le numéro d'avril). Godard a droit à sa couverture annuelle et Les parapluies de Cherbourg sont défendus sur plusieurs numéros. Les nouvelles signatures affluent entre 63 et 64 : Narboni, Vecchiali, Skorecki, Daney, Biette, Téchiné... Surtout, voici arrivée la fin des "Cahiers jaunes". Avec le rachat par le groupe Filipacchi, la revue change de forme sinon de fond. Une double couverture sur Le désert rouge marque la transition.


    Janvier : ---/vs/---

    Février : David et Lisa (Frank Perry, Cahiers du Cinéma n°152) /vs/ Le journal d'une femme de chambre (Luis Buñuel, Positif n°58)

    Mars : Les parapluies de Cherbourg (Jacques Demy, C153) /vs/ Le masque de la mort rouge (Roger Corman, P59)

    Avril : Le silence (Ingmar Bergman, C154) /vs/---

    Mai : Bande à part (Jean-Luc Godard, C155) /vs/ Le fanfaron (Dino Risi, P60)

    Juin : La bataille de France (Jean Aurel, C156) /vs/ "L'érotisme" (Caroll Baker, P61-62-63)

    Juillet : La chevauchée de la vengeance (Budd Boetticher, C157) /vs/---

    Août : Les contes de la lune vague après la pluie (Kenji Mizoguchi, C158) /vs/---

    Septembre : ---/vs/---

    Octobre : Le désert rouge (Michelangelo Antonioni, C159) /vs/ Les Cheyennes (John Ford, P64-65)

    Novembre : Le désert rouge (Michelangelo Antonioni, C160) /vs/---

    Décembre : ---/vs/---

     

    cahiers160.jpgpositif61.JPGQuitte à choisir : Joker pour le Roger Corman, mais l'année de Positif ressemble à un sans-faute. Cependant, la faiblesse quantitative biaise une nouvelle fois la confrontation. Demy, Bergman, (Godard ?), Mizoguchi, Antonioni (partagé avec la concurrence qui l'affichera en janvier 65) : à part les interrogations sur David et Lisa et La bataille de France, en face, c'est aussi du solide. Allez, pour 1964 : Match nul.

     

    A suivre...

    Sources : Calindex & Cahiers du Cinéma

  • Cahiers du Cinéma vs Positif (1963)

    Suite du flashback.

     

    cahiers143.JPGpositif50.JPG1963 : Howard Hawks a enfin son dossier et sa couverture des Cahiers. Mais pour la revue, le bouleversement se réalise en interne : Rohmer est poussé vers la sortie et un comité de rédaction  (officieusement dirigé par Jacques Rivette) prend les commandes. Un éditorial présente la chose en juillet. La ligne tendra désormais vers le cinéma moderne (principalement européen) plutôt que vers les grands classiques (essentiellement hollywoodiens). Les pages des Cahiers s'ouvriront aussi à d'autres disciplines : ainsi, un entretien avec Roland Barthes parait dans le n°147.
    Documentaires d'un côté, films d'animation de l'autre : les deux revues ne se reposent pas seulement sur leurs auteurs maisons. L'année se termine avec un face-à-face (se limitant aux couvertures, pour une fois) sur le terrain américain.
    Le numéro spécial Hollywood que propose Positif consiste en fait en plusieurs écrits/reportages de Robert Benayoun. Plus tôt, la publication avait fêté son cinquantième numéro (soit 90 de retard sur les "adversaires" !) et profité de l'occasion pour dresser un premier bilan après 10 (+1) ans d'existence. Le renouvellement des plumes s'y fait plus souplement qu'aux Cahiers et en 1963, commencent à écrire Gérard Legrand et Michel Ciment.


    Janvier : Hatari ! (Howard Hawks, Cahiers du Cinéma n°139) /vs/---

    Février : 14-18 (Jean Aurel, C140) /vs/---

    Mars : Jean-Pierre Melville (C141) /vs/ Docteur Jerry et Mister Love (Jerry Lewis, Positif n°50-51-52)

    Avril : Les carabiniers (Jean-Luc Godard, C142) /vs/---

    Mai : Les oiseaux (Alfred Hitchcock, C143) /vs/---

    Juin : Pour la suite du monde (Pierre Perrault et Michel Brault, C144) /vs/ La solitude du coureur de fond (Tony Richardson, P53)

    Juillet : Le cardinal (Otto Preminger, C145) /vs/ The do-it-yourself cartoon kit (Robert Godfrey, P54-55)

    Août : Le feu follet (Louis Malle, C146) /vs/---

    Septembre : Muriel ou le temps d'un retour (Alain Resnais, C147) /vs/---

    Octobre : La taverne de l'Irlandais (John Ford, C148) /vs/---

    Novembre : Main basse sur la ville (Francesco Rosi, C149) /vs/ Judex (Georges Franju, P56)

    Décembre : "Cinéma américain" (Jane Fona, C150-151) /vs/ "Hollywood" (Caroll Baker, P57)

     

    cahiers150.JPGpositif57.JPGQuitte à choisir : Le déséquilibre toujours flagrant dans le nombre de numéros parus profite encore une fois aux Cahiers (en premier lieu : Les oiseaux, Le feu follet, Muriel, Main basse sur la ville), même si Positif ne démérite pas (Jerry Lewis et Tony Richardson). Allez, pour 1963 : Avantage Cahiers.

     

    A suivre...

    Sources : Calindex & Cahiers du Cinéma

  • Cahiers du Cinéma vs Positif (1962)

    Suite du flashback.


    cahiers130.jpgpositif44.JPG

    1962 : Cléo de 5 à 7 fait l'unanimité mais Varda est bien la seule. Les deux revues font chacune le point sur le nouveau cinéma français : Positif en juin (numéro sous titré "Feux sur le cinéma français") et les Cahiers en décembre. Ces derniers proposent des entretiens avec Godard, Truffaut et Chabrol, tandis que les premiers tirent sur à peu près tout ce qui bouge. Définitivement rejetée par Positif, la Nouvelle Vague est, sous la pression des anciens rédacteurs, plus vigoureusement défendue par les Cahiers de Rohmer (où débutent cette année-là Jean-André Fieschi et Jean-Louis Comolli). Un numéro spécial consacré au cinéma italien sort en mai (centré sur Rossellini, mais éclairant aussi sur les travaux de Pasolini, Cottafavi ou Rosi). A Positif, on loue plutôt le free cinema anglais et surtout, on rend, après sa mort au mois d'août, un juste hommage à Marilyn, dans un dossier digne des plus grands auteurs.


    Janvier : Le roi des rois (Nicholas Ray, Cahiers du Cinéma n°127) /vs/ Piel de verano (Leopoldo Torre Nilson, Positif n°43)

    Février : Les quatre cavaliers de l'Apocalypse (Vincente Minnelli, C128) /vs/---

    Mars : Léviathan (Léonard Keigel, C129) /vs/ Cléo de 5 à 7 (Agnès Varda, P44)

    Avril : Cléo de 5 à 7 (Agnès Varda, C130) /vs/---

    Mai : "Situation du cinéma italien" (Viva l'Italia !, Roberto Rossellini, C131) /vs/ Brigitte Bardot (P45)

    Juin : Le tombeur de ces dames (Jerry Lewis, C132) /vs/ "Cinéma français" (Le combat dans l'île, Alain Cavalier, P46)

    Juillet : Vivre sa vie (Jean-Luc Godard, C133) /vs/ L'ange exterminateur (Luis Bunuel, P47, )

    Août : La dénonciation (Jacques Doniol-Valcroze, C134) /vs/---

    Septembre : Thérèse Desqueyroux (Georges Franju, C135) /vs/ Marylin Monroe (P48)

    Octobre : L'homme qui tua Liberty Valance (John Ford, C136) /vs/---

    Novembre : Procès de Jeanne d'Arc (Robert Bresson, C137) /vs/ Un vent froid en été (Alexander Singer, P49)

    Décembre : "Nouvelle vague" (Adieu Philippine, Jacques Rozier, C138) /vs/---

     

    cahiers136.JPG

    positif48.JPG

    Quitte à choisir : Les couvertures sur Cléo s'annulent. Idem pour le plus grand Bunuel qui se retrouve face à l'un des meilleurs Godard. La décision se fait donc grâce à BB et MM, car en face, seul le Ford me semble intouchable (désolé pour Messieurs Minnelli, Bresson et Rozier qui me touchent avec d'autres titres que ceux-là). Allez, pour 1962 : Avantage Positif.

     

    A suivre...

    Sources : Calindex & Cahiers du Cinéma

  • Cahiers du Cinéma vs Positif (1961)

    Suite du flashback.


    cahiers119.JPGpositif40.JPG1961 : La Nouvelle Vague s'étend jusqu'à ne plus avoir de limites précises et connaît ses premiers échecs. Huit des dix films mis en couverture des Cahiers cette année-là sont français. La revue a du mal a répondre aux accusations de copinage formulées par les anti-NV et paraît timorée dans sa défense du mouvement aux yeux des pro-NV. André S. Labarthe et Jacques Siclier dirigent le numéro spécial sur la télévision et Rohmer signe l'un de ses plus fameux article, "Le goût de la beauté". On s'interroge sur la critique (jusqu'à demander leur avis à certains "Positivistes"), on s'entretient avec Mizoguchi, on bataille autour de Shadows et on disserte sur L'année dernière à Marienbad et l'art moderne.
    Du côté de Positif, les Français à l'honneur se nomment Pierre Kast, Jacques Becker (éloge du Trou) et Truffaut (pour Tirez sur le pianiste). Claude Autant-Lara également (à l'occasion du Bois des amants), qui peut être encore considéré à l'époque par la revue "d'homme de gauche". Le Nazarin de Bunuel continue à faire couler de l'encre alors que Viridiana débarque. Idem pour Antonioni : L'avventura n'a pas fini de faire parler qu'arrive déjà La nuit.


    Janvier : Un couple (Jean-Pierre Mocky, Cahiers du Cinéma n°115) /vs/ La morte saison des amours (Pierre Kast, Positif n°37)

    Février : La proie pour l'ombre (Alexandre Astruc, C116) /vs/---

    Mars : Le coeur battant (Jacques Doniol-Valcroze, C117) /vs/ Un numéro du tonnerre (Vincente Minnelli, P38)

    Avril : "La télévision" (C118) /vs/---

    Mai : Shadows (John Cassavetes, C119) /vs/ La nuit (Michelangelo Antonioni, P39)

    Juin : Exodus (Otto Preminger, C120) /vs/---

    Juillet : Jules et Jim (François Truffaut, C121) /vs/ Le masque du démon (Mario Bava, P40)

    Août : Une femme est une femme (Jean-Luc Godard, C122, ) /vs/---

    Septembre : L'année dernière à Marienbad (Alain Resnais, C123) /vs/ Mère Jeanne des Anges (Jerzy Kawalerowicz, P41)

    Octobre : Léon Morin prêtre (Jean-Pierre Melville, C124) /vs/---

    Novembre : Adieu Philippine (Jacques Rozier, C125) /vs/ Viridiana (Luis Bunuel, P42)

    Décembre : "La critique" (C126) /vs/---

     

    cahiers123.JPGpositif42.JPGQuitte à choisir : Je ne saurai me prononcer sur les Mocky, Astruc, Kast et autres Doniol-Valcroze. En revanche, malgré le joli coup Shadows et les inévitables Jules et Jim (en cours de tournage) et Marienbad, les Cahiers me semblent se faire dépasser par le quatuor final proposé par Positif, d'autant plus que les Godard, Melville et Rozier mis dans la balance ne sont pas les meilleurs de leurs auteurs. Allez, pour 1961 : Avantage Positif.

     

    A suivre...

    Sources : Calindex & Cahiers du Cinéma

  • Cahiers du Cinéma vs Positif (1960)

    Suite du flashback.


    cahiers103.JPGpositif33.JPG1960 : C'est l'année Godard pour les Cahiers (texte de Luc Moullet sur A bout de souffle). La Nouvelle Vague est à son zénith et la revue s'en félicite, même si la défense du mouvement est finalement moins véhémente que ne le laisse croire l'abondance des couvertures, comme si cela allait de soi. Un numéro rend hommage au disparu Jacques Becker, un autre est consacré à Joseph Losey (préparé par Pierre Rissient et l'école du Mac-Mahon). Cannes 1960 est l'édition du double scandale L'avventura / La dolce vita et l'on est alors sommé de choisir : Antonioni ou Fellini. Sous l'impulsion d'André S. Labarthe, les Cahiers penchent du côté du premier.
    Contrairement à ce que l'on pouvait attendre, pas de position aussi tranchée à Positif. Si L'avventura est bien le plus grand film moderne, La dolce vita n'est pas loin derrière. Autre surprise : le Nazarin de Bunuel divise la rédaction (pas moins de quatre textes tentent d'en faire le tour, et ce n'est pas fini...). Ado Kyrou parle de W.C. Fields et du burlesque américain, Roger Tailleur du western. Une jeune femme débarque, Michèle Firk, qui mèlera vigoureusement et jusqu'au bout, dans ses textes, cinéma et politique.


    Janvier : A bout de souffle (Jean-Luc Godard, Cahiers du Cinéma n°103) /vs/---

    Février : L'eau à la bouche (Jacques Doniol-Valcroze, C104) /vs/ W.C. Fields (Positif n°32)

    Mars : Le bel âge (Pierre Kast, C105) /vs/---

    Avril : Jacques Becker (C106) /vs/ Les yeux sans visage (Georges Franju, P33)

    Mai : Party girl (Nicholas Ray, C107) /vs/ Etoiles (Konrad Wolf, P34)

    Juin : L'Amérique insolite (François Reichenbach, C108) /vs/---

    Juillet : Le petit soldat (Jean-Luc Godard, C109) /vs/ L'avventura (Michelangelo Antonioni, P35)

    Août :  L'avventura (Michelangelo Antonioni, C110) /vs/---

    Septembre : Joseph Losey (C111) /vs/---

    Octobre : La pyramide humaine (Jean Rouch, C112) /vs/---

    Novembre : Psychose (Alfred Hitchcock, C113) /vs/ Les dauphins (Francesco Maselli, P36)

    Décembre : Bertholt Brecht (C114) /vs/---

     

    cahiers107.JPGpositif35.JPGQuitte à choisir : Antonioni en vedette des deux côtés, le merveilleux film de Franju également choisi à la fin de l'année précédente par les Cahiers... Il ne reste plus beaucoup de munitions pour Positif, qui peine toujours à paraître régulièrement. Becker, Godard, Losey, Ray et Hitchcock font la différence. Allez, pour 1960 : Avantage Cahiers.

     

    A suivre...

    Sources : Calindex & Cahiers du Cinéma

  • Cahiers du Cinéma vs Positif (1959)

    Suite du flashback.


    cahiers92.JPGpositif30.JPG1959 : Il se passe un truc, non ? Après quelques signes annonciateurs, vient donc la naissance "officielle" de la Nouvelle Vague : sortie du Beau Sergeet évènement cannois créé par Truffaut. Les Cahiers sont bien sûr en première ligne pour soutenir le mouvement : couvertures, comptes-rendus, entretiens, table ronde (autour d'Hiroshima mon amour)... On note le renouvellement (forcé par les passages à la mise en scène des cadors) des plumes (Moullet, Douchet, Domarchi) et l'arrivée des "Mac-Mahoniens" (et donc de leurs cinéastes : Lang, Losey, Walsh, Fuller...). Un numéro spécial est consacré à André Bazin et le centième paraît sous une couverture signée par Jean Cocteau.
    Du numéro 100, Positifen est bien loin. La revue de Kyrou, Tailleur et cie ne propose même en 59 que deux livraisons ! Le n°30 soutient Antonioni (le cinéma italien continuant, à cette époque, à donner le vertige). Quant à la Nouvelle Vague, une table ronde tente d'en faire le tour en novembre, savoureusement introduite par une citation de Fantômas ("Ils sont une douzaine, dîtes-vous ? C'est plutôt vague comme nouvelle !"). Au-delà du scepticisme général de la rédaction, les films de Resnais, de Kast et celui de Truffaut s'en sortent finalement sans trop d'égratignures, voire avec des louanges.


    Janvier : André Bazin (Cahiers du Cinéma n°91) /vs/---

    Février : Sueurs froides (Alfred Hitchcock, C92) /vs/---

    Mars : Le beau Serge (Claude Chabrol, C93) /vs/---

    Avril : Roberto Rossellini (C94) /vs/---

    Mai : Les fraises sauvages (Ingmar Bergman, C95) /vs/---

    Juin : Les 400 coups (François Truffaut, C96) /vs/---

    Juillet : Hiroshima mon amour (Alain Resnais, C97) /vs/ Le cri (Michelangelo Antonioni, Positif n°30)

    Août : L'impératrice Yang Kwei Fei (Kenji Mizoguchi, C98) /vs/---

    Septembre : Fritz Lang (C99) /vs/---

    Octobre : Numéro 100 (C100) /vs/---

    Novembre : Les yeux sans visage (Georges Franju, C101) /vs/ Cendres et diamants (Andrzej Wajda, P31)

    Décembre : Le déjeuner sur l'herbe (Jean Renoir, C102) /vs/---

     

    cahiers96.JPGpositif31.JPGQuitte à choisir : Même en faisant la fine bouche sur Le beau Serge, il est difficile de ne pas reconnaître que les Cahiersfont un sans faute, mêlant sans problème les valeurs sûres et les petits nouveaux pour donner, au final, une image parfaitement juste de l'époque. De l'autre côté, les choix d'Antonioni et Wajda sont tout aussi pertinents mais nous ne saurons jamais ce qu'il en aurait été réellement si la revue avait tenu un rythme normal cette année-là. Allez, pour 1959 : Avantage Cahiers.

     

    A suivre...

    Sources : Calindex & Cahiers du Cinéma

  • Cahiers du Cinéma vs Positif (1958)

    Suite du flashback.


    cahiers81.JPGpositif27.JPG1958 : Les tiraillements rédactionnels ont toujours été lisibles dans les Cahiers, des débuts à aujourd'hui. Beaucoup plus rarement à Positif. Paul-Louis Thirard en met un à jour à la faveur d'une défense de Fellini, par-delà la confusion idéologique et la dimension religieuse de son cinéma. Sur un autre sujet, les points de vue s'accordaient plus facilement, ainsi pour Positif, si 1955 fut l'année Aldrich, 1956 l'année Bergman, 1957 avait été l'année Tashlin. Un solide dossier en prend acte en septembre. Forcément plus réactifs, les Cahiers accompagnent la révélation de Louis Malle en lui consacrant leur couverture pour ses deux premiers films. Il y a comme une odeur de Nouvelle Vague... Toutefois, Truffaut et Godard écrivent encore, entre autres contre Positif pour le premier et sur Bergman pour le second. Pour les Cahiers, 1958 est surtout l'année Welles (longuement entretenu pour le n°87 qui lui est largement consacré) et celle de la mort d'André Bazin (en novembre).


    Janvier : Ascenseur pour l'échafaud (Louis Malle, Cahiers du Cinéma n°79) /vs/---

    Février : Bonjour tristesse (Otto Preminger, C80) /vs/ Louise Brooks (Positif n°27)

    Mars : La ronde de l'aube (Douglas Sirk, C81) /vs/---

    Avril : Mon oncle (Jacques Tati, C82, ) /vs/ Senso (Luchino Visconti, P28)

    Mai : L'eau vive (François Villiers, C83) /vs/---

    Juin : La soif du mal (Orson Welles, C84) /vs/---

    Juillet : Monika (Ingmar Bergman, C85) /vs/---

    Août : Le mécano de la General (Buster Keaton, C86) /vs/---

    Septembre : Orson Welles (C87) /vs/ Un vrai cinglé de cinéma (Frank Tashlin, P29)

    Octobre : Ava Gardner (C88) /vs/---

    Novembre : Les amants (Louis Malle, C89) /vs/---

    Décembre : Ivan le Terrible (2ème partie) (Sergeï M. Eisenstein, C90) /vs/---

     

    cahiers87.JPGpositif28.JPGQuitte à choisir : Trois numéros seulement pour Positif. Même Visconti et l'éternelle Louise Brooks ne peuvent donc rivaliser avec une pertinente série de couvertures des Cahiers, qu'ils se tournent vers l'ancien (Keaton, Eisenstein), vers le moderne (Welles, Malle, Bergman) ou vers l'entre-deux (Sirk). Allez, pour 1958 : Avantage Cahiers.

     

    A suivre...

    Sources : Calindex & Cahiers du Cinéma