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Cahiers du Cinéma vs Positif (1973)

Suite du flashback.

 

cahiers244.JPGpositif149.JPG1973 : Les Cahiers du Cinéma s'appuient sur la "plate-forme politique" marxiste-léniniste établie par l'un de ses rédacteurs, Philippe Pakradouni, pour agir, à travers différents groupes de travail, sur le "front culturel révolutionnaire". Le point d'orgue des actions initiées devait être un stage au festival d'Avignon organisé par la revue mais celui-ci se soldera finalement par un échec. Fin 73, Serge Daney prône un retour aux films.
Le dernier tango à Paris est l'un des très rares titres évoqués (négativement) par les Cahiers au cours de l'année. A Positif, il divise la rédaction mais Michel Ciment et Gérard Legrand rencontrent Bertolucci. De nombreux autres entretiens sont publiés (avec Raoul Walsh, Robert Altman, Monte Hellman, Robert Mulligan, Jerry Schatzberg, Blake Edwards, Alain Jessua, Michel Deville). L'excellente forme des "anciens" (Buñuel, Huston, Mankiewicz, Cukor, Wilder) est saluée, les Polonais Zulawski et Zanussi sont présentés et, en été, un épais dossier est consacré à Chaplin.


Janvier : ---/vs/ Le charme discret de la bourgeoisie (Luis Buñuel, Positif n°146)

Février : Cahiers du Cinéma n°244 (groupes de travail sur le front culturel) /vs/ La grande évasion (Raoul Walsh, P147)

Mars : ---/vs/ Loving (Irvin Kershner, P148)

Avril : Cahiers du Cinéma n°245-246 (action culturelle, cinéma militant) /vs/ Le limier (Joseph L. Mankiewicz, P149)

Mai : ---/vs/ La troisième partie de la nuit (Andrzej Zulawski, P150)

Juin : ---/vs/ L'épouvantail (Jerry Schatzberg, P151)

Eté : Cahiers du Cinéma n°247 (action culturelle) /vs/ Le cirque (Charles Chaplin, P152-153)

Septembre : ---/vs/ Cris et chuchotements (Ingmar Bergman, P154)

Octobre : ---/vs/---

Novembre : ---/vs/---

Décembre : Cahiers du Cinéma n°248 (résistance palestinienne) /vs/---

 

cahiers245.jpgpositif154.JPGQuitte à choisir : Les Cahiers n'étant encore revenus ni à la photo en couverture ni au cinéma (autre que militant), il n'y a qu'à trier du côté de Positif. On se retrouve alors avec un film inégal mais bouillonnant (Zulawski), un autre méconnu (Loving) et six chef-d'oeuvres (ou peu s'en faut). Allez, pour 1973 : Avantage Positif.

 

A suivre...

Sources : Calindex & Cahiers du Cinéma

Commentaires

  • Cher ami, quand tu auras fini de ranger tes mags, envoie moi une bafouille pour m'annoncer que lorsque tu te rends sur ma bouse euh sur mon blougue tu te fais éjecter... J'essssplique : la mère Pascale essaie de m'entraîner dans votre secte d'haut et fort et grand et bête etc etc et me raconte que son ordi poils aux radis plante...
    J'aimerions comprendre le problème*...
    A te lire
    :D

    * ou alors c'est que cette chienne ne veut plus venir mais qu'elle est trop timide pour me l'annoncer car ma vengeance sera terrible. Signé : Tigrera

  • Impossible de nier la "suprématie" [quoique relative :-] des couves de ta revue préférée, en cette année (et les deux ou trois qui suivent). Toutefois, concernant le choix des "auteurs", nous qui avons un peu de recul, nous pouvons nous rendre compte que sur les six films qui font l'actualité de l'époque, il y en a vraiment deux qui s'imposent incontestablement. Je ne connais pas le Kirshner, ni le Schatzberg (qui est un "classique", dit-on), ni le Zulawski, mais, jamais ils n'ont confirmé (à mes yeux) leur "exceptionnel génie".

    Pas difficile de "dominer", surtout lorsque la partie adverse a délibérément choisi d'abandonner (un temps, et en bonne partie) le terrain de la cinéphilie ! Entre parenthèses, il est devenu clair pour les Cahiers que, dans l'expression "politique des auteurs", le terme le plus important, c'était "politique". Alors, si le rôle de la critique, ça revient à se questionner sur l' "action culturelle", le "cinéma militant", je dis pourquoi pas ? Le résultat est assurément "maladroit" - et c'est peu dire :-]

    Mais, il n'y a qu'à prendre cet intitulé "Résistance palestinienne" (CdC n°248), pour constater, aujourd'hui avec des situations similaires, tant au niveau des revues de cinéma que dans la presse généraliste, que ces questions "brûlantes" sont évacuées.

    Et si la critique (de cinéma), ce n'était pas juste le "guide de consommation culturelle" ?

  • Père Delauche : j'aime ces pinaillages :-)

    Sans même évoquer le problème de trouver chaque mois un film réalisé par un "exceptionnel génie", je ne vois guère de reproche à faire à ces choix positivistes. Le Schatzberg est effectivement un classique du cinéma américain des 70s et aux deux qui "s'imposent incontestablement", on peut sans souci ajouter "Le limier".

    En ce qui concerne le déséquilibre des forces, j'en étais conscient en démarrant ma série, mais il se trouve que, sur la longueur, la balance est largement rétablie puisque Positif a connu plusieurs années difficiles en termes de parution (et pénalisantes par rapport à l'optique que j'ai choisi) jusqu'au début des années 60.

    Nous sommes d'accord sur la relative évacuation des questions brûlantes, mais bon, ça ne date pas d'hier mais du tournant des années 80. En revanche, ce qui est aujourd'hui dur à avaler, c'est "l'exclusivité" dont a bénéficié la politique dans les Cahiers de ces années-là. En guise de comparaison, prenons le n°151 de... Positif (au hasard). Derrière la une consacrée au Schatzberg, en ouverture, nous avons huit pages sur "Le drame du cinéma égyptien" (production, économie, politique et censure) puis huit pages présentant Tewfik Salah et son film "Les dupes" traitant de la Palestine.
    Ainsi en 73, il semblerait qu'il ait été possible de parler de cinéma ET de politique, sans repousser l'un ou l'autre...

  • c'est énorme, je savais pas que les Cahiers avaient été aussi loin dans le dogmatisme.
    j'aimerais bien mettre la main sur un ou deux numéros de cette époque (j'en ai un de 70, c'est déja gratiné mais pas à ce point...)

  • Je confirme que le Schatzberg que j'ai découvert cette année et que j'ai trouvé superbe. J'ai hérité de mon côté d'un stock de la revue des ciné-clubs (cinéma 70/71...) et de "la revue du cinéma, images et sons", visiblement, ça correspond à ce que dit Ed de Positif. A l'époque on parlait étroitement de cinéma et de politique, mais aussi de tout un cinéma aujourd'hui négligé ou oublié (Afrique, Amérique du Sud...)

  • Christophe : je crois que ce sont les Cahiers les moins faciles à trouver, à cause de leur faible tirage de l'époque.

    Vincent : Et bien tu vas pouvoir nous gratifier d'un autre comparatif, en complément du mien... :-)

  • Bonjour Ed, je constate que 1973 fut une grande année rien que pour l'Epouvantail que j'ai eu la chance de voir sur grand écran lors d'une reprise d'été. Jerry Schatzberg est un réalisateur à (re)découvrir. Cris et chuchotements est le film culminant de la filmographie de Bergman. Le charme discret de la bourgeoisie: très grand Bunuel. Je ne connais pas les deux autres. Et décidément, Positif donne plus envie d'aller au cinéma que les Cahiers (même aujourd'hui).

  • Merci Dasola. Au-delà des préférences de chacun, l'idéal serait bien sûr de lire les deux revues... Quant à Schatzberg, j'ai également un bon souvenir de "Panique à Needle Park" (la révélation de Pacino). Il faudrait voir un jour "Portrait d'une enfant déchue", qui est, selon certains, l'un des meilleurs "premiers films" de l'époque.

  • Selon certains... selon certains... file les noms ! :D
    Bon, honnêtement, j'en garde un excellent souvenir (et c'était la révélation Dunaway) par contre, je me demande s'il n'a pas un poil vieilli contrairement à d'autres...
    A (re)voir donc !

  • Fredetc...: Certains critiques influents de la presse cinéma (je ne peux en dire plus :-), je dois garder ma réputation de grande objectivité, rapport à ma rubrique "les uns vs les autres"). Sinon, "Portrait", il paraît qu'il est plus "esthétisant" que les deux suivants, "Panique" et "L'épouvantail", plus portés vers le "documentaire". Ceci expliquerait ton doute sur son vieillissement.

  • Hum! Je me range derrière ton avis et je déclare la victoire de "Positif" même si je ne vois que 4 chefs-d'œuvre (Buñuel, Mankiewicz, Chaplin et Bergman)

  • Le Walsh et le Schatzberg se glissaient justement dans la parenthèse après "six chefs-d'œuvre" : "(ou peu s'en faut)".

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