(Cédric Kahn / France / 2009)
□□□□
Si vous n'aimez pas la campagne et ses rustauds...
Si vous n'aimez pas la ville et ses architectes...
Si vous n'aimez pas le cinéma français psychologique...
Si vous n'aimez pas les histoires de couples et d'adultères...
Si vous n'aimez pas les clichés sur la crise de la quarantaine...
Si vous n'aimez pas les dialogues du quotidien...
Si vous n'aimez pas les conversations en voiture...
Si vous n'aimez pas l'esthétique naturaliste...
Si vous n'aimez pas les zooms qui révèlent, les cadres tremblés qui urgent et la musique qui romantise...
Si vous n'aimez pas les films où les gens ne donnent jamais l'impression de travailler réellement...
Si vous n'aimez pas les films où les gens prennent leur après-midi pour aller baiser au relai château d'à-côté...
Si vous n'aimez pas les films où les gens changent d'avis toutes les cinq minutes...
Si vous n'aimez pas voir Valeria Bruni-Tedeschi faire sa crise de larmes...
Si vous n'aimez pas voir Yvan Attal faire sa crise de nerfs...
Si vous n'aimez pas (re)voir François Négret le temps d'une mauvaise scène...
Si vous n'aimez pas voir Philippe Katerine avec la moustache...
Si vous n'aimez pas ne pas savoir s'il faut en rire ou en pleurer...
Si vous n'aimez pas les histoires qui n'en finissent pas...
Si vous n'aimez pas le déjà-vu...
Si vous n'aimez pas avoir l'impression de déjà connaître la fin de la séquence au moment même où elle débute...
Si vous n'aimez pas l'emploi banalisé d'une chanson déjà génialement utilisée ailleurs (Sinnerman par Nina Simone)...
... allez vous faire... un autre film que Les regrets, qui nous donnent presque envie de dire, après avoir été indulgents la dernière fois : "Bye bye Cédric".