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2020s - Page 2

  • Le Panache (Jennifer Devoldere, 2024)

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    Avec ses références faciles à Cyrano de Bergerac, son affiche "feel good" et sa bande-annonce accumulant les clichés sur l'acceptation des différences grâce à l'éducation, j'étais sûr de la nullité du truc et de ne tenir que quelques minutes devant, juste pour en dire deux mots à des élèves venant le voir en projection scolaire. Tout faux. C'est tout à fait honnête. Les marqueurs sociétaux sont assez nombreux mais bien disséminés, de façon simple et naturelle. La mise en scène est sobre, sans esbroufe, mais pas sans fluidité ni dynamisme, même si les imperfections du réel sont un peu trop gommées (dans les ping-pong verbaux par exemple, montés trop courts). Sans dramatisation à outrance, l'émotion est présente là où il faut, même pas gâchée par la scène d'adieu au professeur, tout à fait attendue. C'est bien interprété, de José Garcia aux intervenants secondaires plus typés, en passant par le jeune Joachim Arseguel dans le rôle principal-relai du spectateur. Un bon moment finalement.

  • Juré N°2 (Clint Eastwood, 2024)

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    Le cœur du procès m'a paru remarquable : le plaisir d'une exposition des "faits" à travers l'incomplétude des points de vue cinématographiques et surtout les extraordinaires contre-champs sur le visage subtilement changeant de Nicholas Hoult. La partie délibération m'a moins passionné, plus contrainte dans la caractérisation nécessaire des différents jurés.

  • Anora (Sean Baker, 2024)

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    Je ne sais pas si c'est la manière de Sean Baker (pas vu les précédents) mais cette construction en larges blocs qui se répondent forcément ça me paraît quand même une "assurance pour les grands festivals", genre "plus c'est long, plus on donne la sensation d'un film important". Pourtant, After Hours/Scorsese ça tenait en à peine plus d'1h30, et Good Time/Safdie idem... Là il faut s'enquiller 30 ou 40 premières minutes épuisantes avant d'être surpris et accroché, et encore, certaines séquences fortes de la suite n'auraient peut être pas perdu à être raccourcies. J'aime en tout cas qu'après la présentation de personnages si difficiles à supporter, Baker finisse par leur donner leur chance, que, dans l'ambiance assez violente, il n'en condamne aucun au gros retour de bâton. J'aime bien aussi la façon dont il filme Youri Borissov toujours à côté ou derrière Mikey Madison (même si, comme l'ont relevé certains je crois, cela laisse deviner l'issue).

  • Mercredi (Tim Burton, Gandja Monteiro & James Marshall, 2022)

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    Un tantinet longuette (ah oui, c'est vrai que c'est une série), peu embarrassée pour amener certains rebondissements, et baignant dans une ambiance harrypotterienne avec amourettes de pensionnat loin d'être palpitantes, "Wednesday" a quand même ses bons moments, les plus ironiques (même si cela manque de vraie méchanceté), les plus malins (Christina Ricci va forcément avoir un rôle déterminant dans l'histoire), les plus indécrottablement gothiques (les obsessions de l'héroïne, jusqu'à sa danse de désossée) et les plus amoureusement référentiels (dont l'amusante scène hommage à "Carrie").