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Cannes, revu et corrigé (6/6)

(partie 1 - partie 2 - partie 3 - partie 4 - partie 5)

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2000

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In the mood for love de Wong Kar-wai

Au palmarès aussi : Esther Kahn (Arnaud Desplechin), Tabou (Nagisa Oshima), Code inconnu (Michael Haneke), Eurêka (Shinji Aoyama), Kippour (Amos Gitai), Chansons du deuxième étage (Roy Andersson)

Fiabilité : 65  % [23 films en compétition, Palme d'or : Dancer in the dark (Lars Von Trier)]

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2001

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Mulholland Drive de David Lynch

Au palmarès aussi : The barber (Ethan et Joel Coen), La chambre du fils (Nanni Moretti), Roberto Succo (Cédric Kahn), Je rentre à la maison (Manoel de Oliveira), No man's land (Danis Tanovic), Kandahar (Mohsen Makhmalbaf)

Fiabilité : 69  % [23 films en compétition, Palme d'or : La chambre du fils (Nanni Moretti)]

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2002

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L'homme sans passé d'Aki Kaurismäki

ou bien Le sourire de ma mère (Marco Bellocchio)

Au palmarès aussi : Plaisirs inconnus (Jia Zhangke), All or nothing (Mike Leigh), Ten (Abbas Kiarostami), Le pianiste (Roman Polanski), Punch-drunk love (Paul Thomas Anderson), Intervention divine (Elia Suleiman)

Fiabilité : 86  % [22 films en compétition, Palme d'or : Le pianiste (Roman Polanski)]

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2003

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Elephant de Gus Van Sant

Au palmarès aussi : Dogville (Lars Von Trier), Les invasions barbares (Denys Arcand), Mystic river (Clint Eastwood), Uzak (Nuri Bilge Ceylan)

Fiabilité : 50  % [20 films en compétition, Palme d'or : Elephant (Gus Van Sant)]

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2004

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Old boy de Park Chan-wook

Au palmarès aussi : La femme est l'avenir de l'homme (Hong Sang-soo), 2046 (Wong Kar-wai), Carnets de voyage (Walter Salles), La vie est un miracle (Emir Kusturica)

Fiabilité : 47  % [19 films en compétition, Palme d'or : Fahrenheit 9/11 (Michael Moore)]

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2005

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Caché de Michael Haneke

Au palmarès aussi : Three times (Hou Hsiao-hsien), Election (Johnnie To), Bataille dans le ciel (Carlos Reygadas), Last days (Gus Van Sant), A history of violence (David Cronenberg), Trois enterrements (Tommy Lee Jones)

Fiabilité : 62  % [21 films en compétition, Palme d'or : L'enfant (Jean-Pierre et Luc Dardenne)]

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2006

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Volver de Pedro Almodovar

ou bien Les lumières du faubourg (Aki Kaurismäki)

Au palmarès aussi : Le vent se lève (Ken Loach), Flandres (Bruno Dumont), Le labyrinthe de Pan (Guillermo Del Toro), La raison du plus faible (Lucas Belvaux)

Fiabilité : 60  % [20 films en compétition, Palme d'or : Le vent se lève (Ken Loach)]

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2007

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Paranoid Park de Gus Van Sant

Au palmarès aussi : Import Export (Ulrich Seidl), 4 mois, 3 semaines et 2 jours (Cristian Mungiu), No country for old men (Ethan et Joel Coen), Zodiac (David Fincher), Boulevard de la mort (Quentin Tarantino), Une vieille maîtresse (Catherine Breillat)

Fiabilité : 64  % [22 films en compétition, Palme d'or : 4 mois, 3 semaines et 2 jours (Cristian Mungiu)]

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2008

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Valse avec Bachir d'Ari Folman

Au palmarès aussi : Entre les murs (Laurent Cantet), Gomorra (Matteo Garrone), Un conte de Noël (Arnaud Desplechin)

Fiabilité : 50  % [22 films en compétition, Palme d'or : Entre les murs (Laurent Cantet)]

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2009

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Bright star de Jane Campion

ou bien Les herbes folles (Alain Resnais)

Au palmarès aussi : Thirst, ceci est mon sang (Park Chan-wook), Le temps qu'il reste (Elia Suleiman), Un prophète (Jacques Audiard)

Fiabilité : 55  % [20 films en compétition, Palme d'or : Le ruban blanc (Michael Haneke)]

Commentaires

  • Eh bien dis-moi, tes quatre premières palmes sont aussi les miennes : si ça continue, je n'aurais plus besoin de commenter ici :) Heureusement que tu distingues le tapageur "Old boy" que je n'aime pas beaucoup ("2046" est tellement supérieur!) pour voir affleurer quelques divergences car par la suite, je ne vois rien de scandaleux dans tes distinctions (même si je préfère largement le Resnais au Campion ou le Coen au Gus van Sant!)

  • oh mon Dieu foutre Bright Star et Volver (pas si mal) en palme d'or quand on voit les sélections ces années là... :/ tu veux faire pleuvoir ou quoi.
    Perso, l'an dernier, UN Prophète, Inglorious, Le ruban blanc c'est du lourd.
    L'année de Volver, je préfère le labyrinthe de Pan, Le vent se lève et Flandres (!!)
    en 2007, tu oublies juste de parler de la nuit nous appartient et de Persepolis. Mais sinon je te rejoins.
    pour 2008, d'accord pour valse avec Bashir, et un grand prix à Two lovers (car je suis un homme avec un p'tit cœur tout fragile )

  • Doc : "Old boy", je craignais justement de n'y trouver que du tapage or j'y ai vu bien plus que cela, un grand plaisir de cinéma (prolongé plus tard avec "Thirst"). Tandis que je fais partie de ceux qui pensent que "2046", malgré ses indéniables qualités plastiques, pâtit un peu de son statut de "remix de In the mood for love".

    Alexandre : "Volver" faisait, avec les titres que tu cites, partie selon moi d'un groupe de films de grande qualité et très homogène, duquel aucun ne se détachait vraiment. J'avoue que je ne le défendrai pas jusqu'à la mort, mais il m'était apparu très accompli. "Bright star", en revanche, est magnifique, l'un des plus beaux films d'amour (et l'un des plus adultes) qui soient et n'avait que le Resnais comme concurrent (le Audiard est "sérieux" mais pas meilleur que son précédent, le Tarantino est beaucoup trop inégal et le Haneke trop plombé).
    En 2007, je n'ai pas vu Persépolis. Et je ne suis pas un grand fanatique de James Gray.

  • Je crois que nous en avons huit en commun. Je me demande si nous sommes compatibles cinématographiquement.

  • Bonjour,

    Pour 2004 (et toute la décennie d'ailleurs), ce serait pour moi "2046" et "Three Times" pour 2005. Sinon, je suis globalement - il y aurait bien quelques exceptions mais bon - d'accord pour les deux dernières décennies. De toute façon tant qu'on ne laisse pas trainer Michael Moore dans les palmarès, je considère que la discussion est possible.

  • Pascale : il se pourrait bien. Je vais aller vérifier en prenant la route du cinéma...

    Ran : A mon sens, Moore n'a jamais mérité la Palme (et surtout pas pour Farhenheit !) mais il ne mérite pas non plus qu'on le pende haut et court...
    Je serai curieux de lire une proposition de palmarès équivalente sur "De son coeur...".

  • Etant contre la peine de mort, je ne suis donc pas pour l'appliquer à Michael Moore mais c'est bien la seule raison...
    Quant à faire mon propre palmarès des sélections cannoises, c'est une bonne idée ; je vais essayer de m'y mettre quand j'aurai un peu de temps.

    PS : je n'ai pas bien compris l'histoire du taux de fiabilité...

  • Sorry, j'avais mal lu l'introduction du premier article; maintenant, j'ai compris.

  • Nous attendrons donc ça (et vous n'êtes pas obligé de calculer des pourcentages...).

  • Que 3 palmes en commun ? Je te laisse à Pascale :D
    Accessoirement, je préfère la première partie de la carrière de Wong Kar Wai, dans Bright star les papillons jouent très bien, Paranoiad park OUI, Elephant NON. Me demande pas pourquoi c'est comme ça, je n'ai absolument pas accroché. Ce doit être la couleur du tee-shirt ^^

  • Mais moi aussi je préfère la 1ère partie de la carrière de WKW, seulement, je la prolonge jusqu'à "In the mood for love"...
    Sur "Bright star", je ne relève pas... et sur Van Sant je ne demande rien, même si je m'interroge (d'autant plus que d'habitude, les moins VanSantiens des cinéphiles ont la préférence inverse de la tienne).

  • Cinéphile ? cinéphile ? est-ce que j'ai une tête de ? ^^

  • pour 2009 : Le temps qu'il reste en Palme d'or, et Visage en Grand prix - le reste n'aurait rien, je partagerais mise en scène, scénario, meilleur acteur (Suleiman) et meilleure actrice (Casta, donc), entre ces deux seuls films.

    pour 2008 : Palme à 24 city, Grand Prix à Two Lovers, mise en scène au Che et à Serbis - beaucoup de choses que j'aime dans cette sélection, mais peu se détachent

    pour 2007 : Palme à Boulevard de la mort, Grand Prix à La nuit nous appartient, mise en scène à Kawase et Gus Van Sant (là encore, beaucoup de choses que j'aime)

    pour 2006 : Palme à En avant jeunesse, Grand Prix aux Lumières du Faubourg, scénario à La raison du plus faible, Mise en scène à Costa, prix d'interprétations pour ses acteurs Ventura et Vanda

    pour 2005 : Palme et scénario à Manderlay, Grand prix à Shanghai dreams, Mise en scène et interprétation à L'enfant

    pour 2004 : pas de prix - les films que j'aime parmi cette sélection ne sont pas les meilleurs de leurs auteurs - je donnerais la Palme, de façon détournée, à Marseille, de Angela Schanelec, qui fait partie de la sélection Un certain regard

    pour 2003 : Palme à Shara, Grand Prix au Brown Bunny, mise en scène à Tiresia, scénario à Uzak

    pour 2002 : Palme à Ten, Grand Prix à Plaisirs inconnus, mise en scène à Suleiman

    pour 2001 : Palme à Mulholland drive, Grand Prix à Pau et son frère, Mise en scène à Lynch, et scénario à Godard pour l'emmerder

    pour 2000 : Palme à Eureka, Grand Prix à Yi yi, Mise en scène à Wong Kar Wai

  • Merci pour ces propositions, qui en disent long (c'est aussi le but de la chose)...
    "Visage", je regrette de ne pas avoir eu l'occasion (malgré tout le mal qui en a été dit), admirant généralement le travail de Tsai. "24 City" m'a ennuyé, je crois que je suis en train de me détacher de Jia Zhangke ("Plaisirs inconnus" c'était quand même, selon moi, autre chose que ses derniers vrais-faux documentaires). Je ne connais ni Kawase (je n'entends parler qu'en bien de "Shara" depuis quelques temps) ni Gallo ni Schanelec. Quant à Costa... "Ossos" m'avait laissé perplexe à l'époque et je n'ai pas tenu jusqu'au bout de "En avant jeunesse". Et pourtant, "Dans la chambre de Vanda" m'a fasciné... Enfin, le "Yi Yi" d'Edward Yang est un très beau film mais, comment dire, j'aurai aimé l'aimer plus (pas revu depuis sa sortie d'ailleurs).

  • Moi non plus je n'ai pas revu le Yi yi mais justement la Cinémathèque propose en décembre une rétro des films de Edward Yang. Ce sera l'occasion.
    Costa parle lui-même de son travail avant Vanda comme d'une chose sans intérêt, une erreur. Il s'est rendu compte qu'il ne pouvait pas aller filmer à Fontainhas avec toute une équipe technique, des éclairagistes, le bruit des camions, etcetera. Pour lui, son vrai travail commence à partir de Vanda. Je comprends que En avant jeunesse puisse lasser, mais si vous avez tenu bon à Vanda, à mon avis, une deuxième vision d'En avant jeunesse s'impose !
    Jia Zhang Ke, je l'aime toujours, mais je n'imagine pas trop ce qu'il peut faire d'autre. J'ai l'impression qu'avec Platform il avait déjà tout dit, et que depuis il décline la même petite mélodie. C'est le travers des grands auteurs (Kiarostami y compris, d'ailleurs).

  • De Edward Yang, je me souviens de la découverte, fort lointaine maintenant, du formidable "Terreurs", un soir sur Arte.
    Pour Costa, il me semble que ma position ambivalente est liée à la distinction (pas toujours très franche, certes) fiction/documentaire. J'accepte mieux l'attente, le creux et le vide dans un cadre documentaire. Je n'aime pas sentir que cela m'est imposé par un cinéaste bâtissant une fiction, si "réaliste" qu'elle soit. J'y vois trop l'intention de l'artiste radical. Dans le documentaire, on peut toujours se dire que c'est le réel qui est là, tel quel...
    Bon, bien sûr, tout cela devrait être creusé et nuancé...
    Jia Zhang-ke, ses trois premiers longs m'ont impressionné (par paliers, de Xiao Wu à Unknown pleasures en passant par Platform). Mais je n'ai ensuite jamais retrouvé la flamme. J'aime tout de même beaucoup The World et assez Still life.

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