Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Revue - Page 2

  • Cahiers du Cinéma vs Positif (2003)

    Suite du flashback 

     

    cahiers du cinéma,positifcahiers du cinéma,positif2003 : A la rentrée s'opèrent des bouleversements à la tête des Cahiers : Jean-Michel Frodon devient directeur de la rédaction et Emmanuel Burdeau rédacteur en chef. Mia Hansen Love, François Bégaudeau et Antoine Thirion entrent au comité de rédaction. Pour la revue, les principaux événements de l'année sont les sorties de Gangs of New York et d'Histoire de Marie et Julien, la palme d'or à Elephant, les nouvelles séries télévisées américaines, la ressortie des films de João César Monteiro. On peut lire au fil des numéros des entretiens avec Alain Resnais, Lucas Belvaux, Lars von Trier, Kiju Yoshida (Femmes en miroir), Mahamet-Saleh Haroun (Abouna), Arnaud et Jean-Marie Larrieu (Un homme un vrai), Lester James Peries (Le domaine), André Téchiné (Les égarés), Larry Clark (Ken Park) ou Woody Allen (Anything else). Une présentation est faite du cinéma de Daniele Cipri et Franco Maresco, comme de celui de Claire Doyon (Les lionceaux). Les rédacteurs reviennent sur Serge Daney, Numéro zéro de Jean Eustache, La nuit du chasseur de Charles Laughton, Wanda de Barbara Loden, Sans soleil de Chris Marker, sur le cinéma politique français des années 70, sur la RKO ou sur le cinéma chinois. Des disparus sont évoqués : Maurice Pialat, Stan Brackage, Leslie Cheung, Jean-Claude Biette, Ingmar Bergman (par Catherine Breillat et André Téchiné), Elia Kazan. Le cinéma américain est étudié à travers un spécial Hollywood (John McTiernan, Steven Soderbergh, Jonathan Mostow, Ed Lachman, Todd Haynes, Larry Clark, Gus Van Sant) et un dictionnaire de 100 nouveaux cinéastes. D'autres écrits portent sur l'explosion du DVD, une exposition Jean Cocteau, les rapports entre cinéma et art contemporain. Enfin, Blake Edwards, Claude Berri, France Gall (à propos de Godard), Jeanne Balibar, Eric Rohmer et Leonor Silveira sont successivement rencontrés.
    Pour rendre compte de l'actualité, Positif publie de son côté une pléthore d'entretiens : avec Belvaux, Scorsese, Soderbergh, Corneau, Haynes, Yoshida, Bruni Tedeschi, Rappeneau, Peries, Dumont, Clark, Eastwood, Lvovsky, Van Sant, Campion, Resnais, Kitano (Dolls puis Zatoichi), mais aussi Raymond Depardon (Un homme sans l'Occident), Jia Zhangke (Plaisirs inconnus), Peter Mullan (The Magdalene sisters), Claude Chabrol (La fleur du mal), Lynne Ramsay (Le voyage de Morvern Callar), Hong Sang-soo (ses trois premiers films), Carlos Sorin (Historias minimas), Emmanuelle Bercot (Clément), Marco Tullio Giordana (Nos meilleures années), Jacques Doillon (Raja), Patrice Chéreau (Son frère), Denys Arcand (Les invasions barbares), Bahman Ghobadi (Les chants du pays de ma mère), Lucian Pintilie (Niki et Flo), Adoor Gopalakrishnan (Le serviteur de Kali), Lee Chang-dong (Oasis), Andreï Zviaguintsev (Le retour) et Chirstopher Boe (Reconstruction). La parole est également donnée à Charlotte Rampling, Kristin Scott Thomas, Jean Rochefort et Claude Berri. Un dialogue Pasolini-Bellocchio, des contributions des frères Dardenne sur Krzysztof Kieslowski et de Bertrand Tavernier sur Jacques Deray sont publiés. Des textes portent sur George Clooney, sur le cinéma soviétique, sur les nouveaux cinémas thaïlandais, indonésiens, tchèques, et sur celui de Hong Kong. Des dossiers sont consacrés à Allan Dwan, Federico Fellini, la restauration, le documentaire (Nicolas Philibert, Karel Vachek, Jana Bokova, Ruth Beckermann, Sergueï Loznitsa, Harun Farocki, Peter Forgacs), l'animation (Sylvain Chomet, Jan Svankmajer, Michael Dudok de Wit, Caroline Leaf, Wendy Tilby, Isao Takahata), le cinéma espagnol, le western, les œuvres ultimes à Hollywood, le cinéma coréen. Des hommages sont rendus notamment à Pialat, Kazan, Alberto Sordi, Gregory Peck.

     

    Janvier : Gangs of New York (Martin Scorsese, Cahiers du Cinéma n°575) /vs/ Un couple épatant / Cavale / Après la vie (Lucas Belvaux, Positif n°503)

    Février : Maurice Pialat (C576) /vs/ Solaris (Steven Soderbergh, P504)

    Mars : Loin du Paradis (Todd Haynes) et Arrête-moi si tu peux (Steven Spielberg) (C577) /vs/ Stupeur et tremblements (Alain Corneau, P505)

    Avril : Il est plus facile pour un chameau... (Valeria Bruni Tedeschi, C578) /vs/ Dolls (Takeshi Kitano, P506)

    Mai : Nicole Kidman (Dogville, Lars von Trier, C579) /vs/ Bon voyage (Jean-Paul Rappeneau, P507)

    Juin : Les acteurs d'Elephant (Gus Van Sant, C580) /vs/ Les Triplettes de Belleville (Sylvain Chomet, P508)

    Eté : Séries télévisées (24 heures chrono, C581) /vs/ Le western (James Stewart, P509-510)

    Septembre : Jeanne Balibar (Saltimbank, Jean-Claude Biette, C582) /vs/ Twentynine Palms (Bruno Dumont, P511)

    Octobre : Elephant (Gus Van Sant, C583) /vs/ Mystic River (Clint Eastwood, P512)

    Novembre : Histoire de Marie et Julien (Jacques Rivette, C584) /vs/ Les sentiments (Noémie Lvovsky, P513)

    Décembre : Le DVD & Pas sur la bouche (Alain Resnais) (C585) /vs/ In the cut (Jane Campion, P514) 

     

    cahiers du cinéma,positifcahiers du cinéma,positifQuitte à choisir : Les films de Belvaux, Soderbergh, Corneau, Kitano, Rappeneau, Chomet, Eastwood et Campion me furent à l'époque agréables, au contraire de ceux de Dumont et Lvovsky, Les sentiments prenant de surcroît la place d'Elephant en couverture d'une revue qui, malheureusement, tergiverse toujours quand il est question de Gus Van Sant. Dans la maison d'en face, je retiens la présence des films de von Trier, Haynes, Resnais. J'aime un peu moins ceux de Scorsese, Spielberg et Bruni Tedeschi. Ce sont donc plutôt mes lacunes (les séries TV, le Biette, le Rivette) qui font pencher la balance. Allez, pour 2003 : Avantage Positif.

     

    A suivre...

    Sources : Calindex & Cahiers du Cinéma

  • Au grenier (3)

    En exclusivité, voici dévoilé le Panoptique du mois de janvier 1979 :

    (cliquez sur le tableau pour l'agrandir)

    pariscope

    Document tiré d'un vieux numéro de Pariscope, publication dont les colonnes de publicités imposaient alors, parfois, de surprenants voisinages.

    pariscope

  • Au grenier (1)

    Souvenir d'un avenir

    Dans L'armée des ombres, nous entendons Luc Jardie (Paul Meurisse), l'un des chefs de la Résistance, dire (à peu près) ces mots à son ami Philippe Gerbier (Lino Ventura), alors qu'ils sortent d'une projection londonienne d'Autant en emporte le vent : "Les Français en auront véritablement fini avec la guerre lorsqu'ils pourront voir ce film merveilleux."

    Pour cette séquence, Jean-Pierre Melville s'est-il souvenu de cette une de l'ancêtre de Paris Match, datée de janvier 1940 ?

    vivian.jpg

    (en légende : "VIVIAN LEIGH Quand vous verrez son dernier film, la guerre sera finie...")

  • Cahiers du Cinéma vs Positif (2002)

    Suite du flashback 

     

    cahiers du cinéma,positifcahiers du cinéma,positif2002 : Les Cahiers du Cinéma enquêtent sur la santé économique du cinéma français, sur sa place dans le monde, sur l'avenir des petites salles, sur la politique culturelle italienne, sur les rapports entre cinéma et jeux vidéo (entretien avec Christophe Gans), sur les studios Ghibli, sur la représentation du sexe à l'écran (de John B. Root à Jean-Claude Brisseau), sur le cinéma palestinien, sur le cinéma soviétique et sur le succès des documentaires Etre et avoir de Nicolas Philibert et Bowling for Columbine de Michael Moore. Des regards se tournent vers les œuvres de Jerzy Skolimowski, Josef von Sternberg, George Méliès, Douglas Sirk, Michael Snow, Seijun Suzuki, vers Le dictateur de Charlie Chaplin et L'Atalante de Jean Vigo, vers les mythes Elvis Presley et Marilyn Monroe et vers Raimu, à travers un texte d'Heny Miller. Les rencontres se font avec Danielle Darrieux, Marcel Ophuls, Jacques Rancière, Kirk Douglas, Jean-Louis Comolli et Raymond Depardon (sur le thème "filmer la politique"), Myriam Mézières et Ninetto Davoli, les chanteurs Christophe et Johnny Hallyday. Quant aux cinéastes à l'honneur, ils se nomment Hayao Miyazaki, Pedro Almodovar, David Cronenberg, Abbas Kiarostami, Elia Suleiman, Jean-Claude Brisseau, Marco Bellocchio, Lucrecia Martel (La Ciénaga), Jean-François Stévenin (Mischka), Amos Gitaï (Kedma), Catherine Breillat (Sex is comedy), Manoel de Oliveira (Le principe de l'incertitude), Werner Schroeter (Deux), Chantal Akerman (De l'autre côté).
    En 2002, Positif fête à la fois son 50ème anniversaire et son 500ème numéro : occasion de converser avec des actrices françaises (Nathalie Baye, Isabelle Huppert, Sandrine Bonnaire, Mathilde Seigner), puis de publier des documents inédits fournis par une trentaine de cinéastes, de Theo Angelopoulos à Wong Kar-wai, et de convoquer les souvenirs de 87 collaborateurs de la revue. Quant à l'actualité, c'est, là aussi, celle, traitée à travers critiques et entretiens, d'Ophuls, Miyazaki, Bellocchio, Cronenberg, Kiarostami, Suleiman, ainsi que celle d'Alejandro Amenabar, François Ozon, Robert Altman, Aki Kaurismäki, Ken Loach (The Navigators), Darejan Omirbaev (La route), Bertrand Tavernier (Laissez-passer), Otar Iosseliani (Lundi matin), Patrice Leconte (Rue des plaisirs), Michael Mann (Ali), Wang Chao (L'orphelin d'Anyang), Lee Chang-dong (Peppermint candy), Brian De Palma (Femme fatale), Barbet Schroeder (Calculs meurtriers), Atom Egoyan (Ararat), Nicole Garcia (L'adversaire), Paul Thomas Anderson (Punch-drunk love), Ulrich Seidl (Dog days), Mike Leigh (All or nothing), Im Kwon-taek (Ivre de femmes et de peinture), Marina De Van (Dans ma peau). A cela il convient d'ajouter un entretien avec les acteurs de Robert Guédiguian (Marie-Jo et ses deux amours), une défense du Hollywood ending de Woody Allen, un retour sur Millenium mambo d'Hou Hsiao-hisen, des hommages à Billy Wilder et Chuck Jones, ainsi que divers textes, ensembles ou dossiers sur : Skolimowski, Sternberg, Chaplin, Suzuki, Méliès, Jean Grémillon, Francesco Rosi, William Dieterle, Ingmar Bergman, Jodie Foster, Sergio Castellitto, Je t'aime je t'aime d'Alain Resnais, Playtime de Jacques Tati, Roberto Rossellini et la télévision, le cinéma muet, la musique de film (entretiens avec David Raskin, Jerry Goldsmith, Howard Shore). 

     

    Janvier : Cinéma français (Le fabuleux destin d'Amélie Poulain, Jean-Pierre Jeunet, Cahiers du Cinéma n°564) /vs/ Les autres (Alejandro Amenabar, Positif n°491)

    Février : Jean-François Stévenin (C565) /vs/ 8 femmes (François Ozon, P492)

    Mars : Danielle Darrieux (C566) /vs/ Gosford Park (Robert Altman, P493)

    Avril : Parle avec elle (Pedro Almodovar, C567) /vs/ Le voyage de Chihiro (Hayao Miyazaki, P494)

    Mai : Spider (David Cronenberg, C568) /vs/ Actrices françaises (Isabelle Huppert, P495)

    Juin : Spider-Man (Sam Raimi, C569) /vs/ Hollywood ending (Woody Allen, P496)

    Eté : Marilyn Monroe (C570) /vs/ Ingmar Bergman (P497-498)

    Septembre : Ten (Abbas Kiarostami, C571) /vs/ Ten (Abbas Kiarostami, P499)

    Octobre : Intervention divine (Elia Suleiman, C572) /vs/ Numéro 500 (P500)

    Novembre : L'homme sans passé (Aki Kaurismäki, C573) /vs/ L'homme sans passé (Aki Kaurismäki, P501)

    Décembre : Choses secrètes (Jean-Claude Brisseau, C574, ) /vs/ Le sourire de ma mère (Marco Bellocchio, P502) 

     

    cahiers du cinéma,positifcahiers du cinéma,positifQuitte à choisir : Les Cahiers ont démarré tout doucement leur année (la vraie-fausse couve sur Amélie Poulain, le retour, pas si fracassant que cela, de Stévenin...) pour passer dès mars-avril à la vitesse supérieure et ne plus se relâcher jusqu'à la fin. Je n'ai pas vu le Sam Raimi, mais le reste me convient parfaitement, en particulier le trio Almodovar / Kiarostami / Kaurismäki. Du côté de Positif, l'absence de l'Espagnol pourrait être compensée par la présence de Bellocchio. Amenabar et Altman sont, pour ces films-là, à leur place. Miyazaki aussi, sans doute, mais je ne connais toujours pas son Voyage de Chihiro. En revanche, les Ozon et Allen de l'année m'ont laissé totalement froid. Allez, pour 2002 : Avantage Cahiers.

     

    A suivre...

    Sources : Calindex & Cahiers du Cinéma

  • Cahiers du Cinéma vs Positif (2001)

    Suite du flashback 

     

    cahiers du cinéma,positifcahiers du cinéma,positif2001 : Les Cahiers du Cinéma fêtent leurs 50 ans (un numéro spécial propose notamment des témoignages de Bernardo Bertolucci, Youssef Chahine et Arnaud Desplechin) et accueillent dans leur rédaction Charlotte Garson, Jean-Philippe Tessé et Stéphane Delorme. Ils enquêtent sur la "Maison du Cinéma", sur la mondialisation (auprès de 50 cinéastes), sur la production et sur la restauration des films, ils défendent Loft Story et ils rencontrent Maggie Cheung, Charlotte Rampling, Jean-Christophe Averty, Jacques Derrida, Renato Berta, Sean Penn, René Vautier et Pierre Clément. Des hommages à Johan van der Keuken et Gérard Blain voisinent avec des textes sur Mikio Naruse, Raoul Walsh et George A. Romero, sur la restauration des Bonnes femmes de Claude Chabrol, sur Roberto Rossellini et la télévision, sur le cinéma et la guerre,  sur le cinéma indépendant new-yorkais des années 60 et sur Hitchcock et la peinture. Au fil des mois, les "événements" ne sont pas toujours liés à des films ou des cinéastes, même si l'on peut trouver dans les premières pages des entretiens avec Pascal Thomas (Mercredi, folle journée !), Philippe Faucon (Samia), Nanni Moretti (La chambre du fils), Jean-Luc Godard (Eloge de l'amour), Eric Rohmer, André Téchiné (Loin), Claude Lanzmann (Sobibor, 14 octobre 1943, 16 heures), Nobuhiro Suwa (H story), Philippe Garrel (Sauvage innocence), Francis Ford Coppola, Youssef Chahine (Silence... on tourne) et John Carpenter (Ghosts of Mars) ou une analyse croisée de Mulholland Drive et Millenium mambo (Hou Hsiao-hsien). Pour avoir une vision globale des goûts, il faut aller voir quels films ouvrent le "Cahier critique" de chaque numéro. Soit : Parole et utopie (Manoel de Oliveira), Après la réconciliation (Anne-Marie Miéville), Sous le sable, Seul au monde (Robert Zemeckis), Le pacte des loups (Christophe Gans), Toutes les nuits (Eugène Green), Profils paysans (Raymond Depardon), Kaïro (Kiyoshi Kurosawa), La traversée (Sébastien Lifshitz), Betelnut beauty (Lin Cheng-sheng) Liberté-Oléron (Bruno Podalydès), Trouble every day (Claire Denis), Shrek (Andrew Adamson et Vicky Jenson), Operai, contadini (Jean-Marie Straub et Danièle Huillet), La pianiste (Michael Haneke), Va savoir (Jacques Rivette), Highway (Sergueï Dvortsevoy), Ce vieux rêve qui bouge (Alain Guiraudie), Le souffle (Damien Odoul), Tosca (Benoît Jacquot), 17 rue bleue (Chad Chenouga), Time and tide (Tsui Hark), Christmas (Abel Ferrara)...
    ... ainsi que plusieurs films mis également à l'honneur par Positif, entretiens à l'appui : La ville est tranquille, Le cercle, Traffic, Les démons à ma porte (Jiang Wen), Intimité, Roberto Succo, Mundo grua (Pablo Trapero), The tailor of Panama, Je rentre à la maison (Manoel de Oliveira), Platform (Jia Zhangke), Et là-bas, quelle heure est-il ? (Tsai Ming-liang), Dans la chambre de Vanda (Pedro Costa), L'emploi du temps (Laurent Cantet), De l'eau tiède sous un pont rouge.
    Positif, qui publie de même des entretiens avec Moretti, Coppola, Hou Hsiao-hsien et Lynch et qui revient sur Walsh et Hitchcock, se distingue de sa concurrente par la place laissée à La jeune maîtresse (Chen Kaige), De l'histoire ancienne (Orso Miret), A ma sœur ! (Catherine Breillat), Nuages de mai (Nuri Bilge Ceylan), Quills (Philip Kaufman), Mes voisins les Yamada (Isao Takahata), Uttara (Buddhadeb Dasgupta), Carrément à l'ouest (Jacques Doillon), The mission (Johnnie To), La chambre des officiers (François Dupeyron), Betty Fisher et autres histoires (Claude Miller), The barber (Joel et Ethan Coen) et Le sortilège du scorpion de jade (Woody Allen). Il y est également question des inédits et des inachevés d'Orson Welles, du cinéma fantastique contemporain, de L'homme d'Aran de Robert Flaherty, de Solaris d'Andreï Tarkovski, d'Edgar G. Ulmer, de Jack Arnold, de William Wyler, de Max Ophuls américain, d'Hiroshi Teshigahara, de Louis Feuillade, de Dusan Makavejev, d'Im Kwon-taek, du cinéma soviétique (de Boris Barnet à Sergueï Paradjanov), du documentaire (entretiens avec Alain Cavalier et Denis Gheerbrant), des producteurs, du nouveau cinéma argentin et du livre de cinéma. Quant au numéro d'été, il s'agit d'un spécial Claude Sautet.

     

    Janvier : Maggie Cheung (Cahiers du Cinéma n°553) /vs/ La ville est tranquille (Robert Guédiguian, Positif n°479)

    Février : Charlotte Rampling (Sous le sable, François Ozon, C554) /vs/ Le cercle (Jafar Panahi, P480)

    Mars : Raoul Walsh (C555) /vs/ Traffic (Steven Soderbergh, P481)

    Avril : 50 ans (C556) /vs/ Intimité (Patrice Chéreau, P482)

    Mai : Jeanne Balibar (C557) /vs/ Roberto Succo (Cédric Kahn, P483)

    Juin : Apocalypse now redux (Francis Ford Coppola, C558) /vs/ The tailor of Panama (John Boorman, P484)

    Eté : L'Anglaise et le Duc (Eric Rohmer, C559) /vs/ Claude Sautet (P485-486)

    Septembre : Sean Penn (C560) /vs/ The mission (Johnnie To, P487)

    Octobre : World Trade Center, 11 septembre 2001 (C561) /vs/ La chambre des officiers (François Dupeyron, P488)

    Novembre : Mulholland Drive (David Lynch, C562) /vs/ The barber (Joel et Ethan Coen, P489)

    Décembre : Youssef Chahine (C563) /vs/ De l'eau tiède sous un pont rouge (Shohei Imamura, P490) 

     

    cahiers du cinéma,positifcahiers du cinéma,positifQuitte à choisir : Cette formule des Cahiers ne facilite décidément pas les choses. Oui, j'aime bien Maggie Cheung, Charlotte Rampling, Jeanne Balibar et Sean Penn. Mais que dire de plus ? Que je n'ai pas été véritablement bouleversé par la Révolution Rohmer ? En face, ne pas consacrer de couverture à Mulholland Drive pourrait valoir une pénalité si d'une part l'erreur n'avait pas été réparée quelques mois plus tard et surtout si le reste n'avait pas été au niveau. Or je vois dans cette liste les meilleurs Panahi, Chéreau, Kahn, Johnnie To, accompagnés par d'excellents Guédiguian, Soderbergh, Boorman, Coen, Imamura (du coup, "l'estimable" Dupeyron jure quelque peu). Allez, pour 2001 : Avantage Positif.

     

    A suivre...

    Sources : Calindex & Cahiers du Cinéma

  • Cahiers du Cinéma vs Positif (2000)

    Suite du flashback 

     

    cahiers du cinéma,positifcahiers du cinéma,positif2000 : Sous l'impulsion de Charles Tesson, devenu seul rédacteur en chef de la revue, les Cahiers changent de formule en octobre, faisant quelque peu "reculer" les films dans le corps des numéros. On y lit au fil des mois des propos de Tim Burton, Claire Denis, Olivier Assayas, Clint Eastwood, Im Kwon-taek, Laurent Cantet (Ressources humaines), Nobuhiro Suwa (M/Other), Jonathan Nossiter (Signs and wonders), Brian De Palma (Mission to Mars), Amos Gitaï (Kippour) et Liv Ullmann (Infidèle). Des analyses portent sur A tombeau ouvert, Yi Yi, Tabou  de Nagisa Oshima, U-571 de Jonathan Mostow, La captive de Chantal Akerman, Esther Kahn d'Arnaud Desplechin ou Eureka de Shinji Aoyama, tandis qu'Eyes wide shut est revisité. Des rétrospectives permettent de revenir sur John Stahl, Francis Ford Coppola, William Castle, Tod Browning, Jack Arnold et Otto Preminger, un dictionnaire subjectif de 100 acteurs américains est établi, un dossier est consacré à Luis Buñuel et un supplément-hommage à Robert Bresson. Philippe Sollers, Maurice Pialat, Howard Shore et Jacques Dutronc sont rencontrés par les rédacteurs. La décennie 90, l'animation (Toy story 2 de John Lasseter et les mangas), le cinéma français (rencontres avec Jean-Claude Brisseau, Dominique Cabrera, Laurence Ferreira Barbosa, François Ozon, Philippe Ramos...), le comique (Edouard Baer et Jim Carrey), le procès Barbie à la télévision, les caméras DV, la distribution et le cinéma à l'école font également partie des préoccupations de la revue cette année-là.
    Dans Positif la parole est à Burton, Scorsese, Edward Yang, Im Kwon-taek, Liv Ullmann, Oshima, Desplechin, ainsi qu'à Atom Egoyan, Paul Thomas Anderson, Patricia Mazuy, Dominik Moll, Wong Kar-wai, Lynne Ramsay (Ratcatcher), Woody Allen (Accords et désaccords), Lætitia Masson (Love me), Milos Forman (Man on the moon), Oliver Stone (L'enfer du dimanche), Dominique Cabrera (Nadia et les hippopotames), Claude Miller (La chambre des magiciennes), Alison Maclean (Jesus' son), Joel et Ethan Coen (O Brother), Roy Andersson (Chansons du deuxième étage), James Gray (The yards), Alejandro Gonzalez Iñarritu (Amours chiennes), Zhang Yang (Shower), Lou Ye (Suzhou River), Jean-Pierre Denis (Les blessures assassines) et Michael Haneke (Code inconnu). Révélations de Michael Mann et La Commune de Peter Watkins sont également défendus. Des textes ou des dossiers traitent de l'animation (d'Hayao Miyazaki à Jean-François Laguionie), de l'Antiquité à Hollywood, du cinéma britannique des années 40, des chefs opérateurs, des liens entre Arte et le cinéma et des cinéastes John Stahl, Pier Paolo Pasolini, Joseph L. Mankiewicz, Alfred Hitchcock, Luis Buñuel, Alexandre Dovjenko, Tod Browning, Agnès Varda et Chris Marker. Des hommages sont rendus à Gérard Legrand et à Vittorio Gassman. Un numéro spécial est consacré aux acteurs anglo-saxons (entretiens avec Faye Dunaway, Katrin Cartlidge, Gregory Peck, Albert Finney) et Maggie Cheung est rencontrée.

     

    Janvier : Les années 90 (Eyes wide shut, Stanley Kubrick, Van Gogh, Maurice Pialat, Edward aux mains d'argent, Tim Burton, Les fleurs de Shanghai, Hou Hsiao-hsien, Le vent nous emportera, Abbas Kiarostami, Sur la route de Madison, Clint Eastwood, Cahiers du Cinéma n°542) /vs/ Le voyage de Felicia (Atom Egoyan, Positif n°467)

    Février : Sleepy Hollow (Tim Burton, C543) /vs/ Sleepy Hollow (Tim Burton, P468)

    Mars : La vie moderne (Laurence Ferreira Barbosa, C544) /vs/ Magnolia (Paul Thomas Anderson, P469)

    Avril : Beau travail (Claire Denis, C545) /vs/ A tombeau ouvert (Martin Scorsese, P470)

    Mai : Luis Buñuel (C546) /vs/ Saint-Cyr (Patricia Mazuy, P471)

    Juin : Acteurs américains (C547) /vs/ Princesse Mononoke (Hayao Miyazaki, P472)

    Eté : Les destinées sentimentales (Olivier Assayas, C548) /vs/ Acteurs anglo-saxons (Faye Dunaway, P473-474)

    Septembre : Space cowboys (Clint Eastwood, C549) /vs/ Harry, un ami qui vous veut du bien (Dominik Moll, P475)

    Octobre : Maurice Pialat (C550) /vs/ Yi Yi (Edward Yang, P476)

    Novembre : Jacques Dutronc (Merci pour le chocolat, Claude Chabrol, C551) /vs/ In the mood for love (Wong Kar-wai, P477)

    Décembre : École et cinéma (Le village des damnés, John Carpenter, C552) /vs/ Le chant de la fidèle Chunhyang (Im Kwon-taek, P478) 

     

    cahiers du cinéma,positifcahiers du cinéma,positifQuitte à choisir : La couverture des Cahiers n'étant plus, pour quelques mois, strictement réservée à un film, la comparaison n'est pas très aisée. De plus, je ne connais ni le film de Ferreira Barbosa, ni celui d'Assayas, ni celui d'Eastwood (et je ne suis pas spécialement pressé de les découvrir). Comme mon enthousiasme n'est pas débordant pour ce Chabrol-là, ni pour le Carpenter, il me reste donc le florilège 90's, Burton, Denis, Buñuel, Pialat... Trop peu pour rivaliser avec la revue d'en face, Positif réalisant, à mon sens, un sans faute, que son regard se tourne vers l'Ouest, vers l'Est ou vers chez elle. Allez, pour 2000 : Avantage Positif.

     

    A suivre...

    Sources : Calindex & Cahiers du Cinéma

  • J'ai vu bouger deux lignes...

    (dois-je consulter un ophtalmo ?)

    cahiers du cinéma,positifLa critique "officielle" se voit assez régulièrement brocardée sur nos sites, blogs et autres forums cinéphiles (dès que l'on écrit un peu sur le cinéma, on a tôt fait de trouver plus "conformiste" et "institutionnel" que soi) pour ne pas passer sous silence ses efforts les plus méritoires. Le hasard a fait qu'en ce mois de juin deux éditoriaux à la teneur bien singulière ont été publiés respectivement dans les Cahiers du Cinéma et dans Positif.

    D'un côté, Stéphane Delorme défend The tree of life, derrière la couverture qui lui est dédiée, et tente d'expliquer pourquoi Terrence Malick a toujours été, dans le passé, négligé par les Cahiers. Quoi que l'on pense du film et sans perdre de vue le fait que ces "négligeances" ont été celles d'autres équipes (on sait que la revue a toujours évolué par soubresauts successifs), on peut apprécier la sincérité de la démarche, l'auteur précisant même que Positif fut l'une des rares publications au monde à proposer un entretien avec le cinéaste (en 1975). C'est à lire ici.

    De l'autre, Fabien Baumann a écrit pour l'ouverture du dernier Positif en date un texte à la progression diabolique, semblant sonner la traditionnelle charge contre les Cahiers pour mieux la retourner comme un gant et entamer une pertinente et nécessaire réflexion sur le rôle de la critique, réflexion qui se révèle être en tous points opposée à celle que son directeur de publication Michel Ciment s'évertue à échafauder mois après mois. L'été sera-t-il chaud aussi à la rédaction de Positif ? C'est à lire ici.

  • Cahiers du Cinéma vs Positif (1999)

    Suite du flashback 

     

    cahiers du cinéma,positifcahiers du cinéma,positif1999 : Derrière les couvertures des Cahiers consacrant leurs films respectifs, se lisent les propos de Jia Zhang ke, Philippe Garrel, Pedro Almodovar, Luc et Jean-Pierre Dardenne, Jim Jarmusch (Ghost dog), David Lynch et Abbas Kiarostami. L'année est d'ailleurs particulièrement riche en entretiens puisque l'on y trouve également ceux réalisés avec Paulo Rocha (Le fleuve d'or), Alexeï Guerman (Khroustaliov, ma voiture !), Thomas Vinterberg (Festen), Philippe Grandrieux (Sombre), Dario Argento (Le fantôme de l'Opéra), Vincent Gallo (Buffalo 66), Pascal Bonitzer (Rien sur Robert), Catherine Breillat (Romance), Aki Kaurismäki (Juha), David Cronenberg (eXistenZ), Raoul Ruiz (Le temps retrouvé), Noémie Lvovsky (La vie ne me fait pas peur), Hong Sang-soo (Le jour où le cochon est tombé dans le puits), Emmanuel Finkiel (Voyages), Danièle Huillet et Jean-Marie Straub (Sicilia !), Harold Ramis (Mafia blues), Kiyoshi Kurosawa (Charisma et Cure), Solveig Anspach (Haut les cœurs !), Hélène Angel (Peau d'homme, cœur de bête), João César Monteiro (Les noces de Dieu) et Frederick Wiseman (Public Housing). Par ailleurs, François Cluzet, Catherine Deneuve, Chiara Mastroianni, Terence Stamp, Paolo Branco et Agnès Godard sont de même rencontrés. Des analyses portent sur Fin août, début septembre, Psycho (Gus Van Sant), New Rose Hotel (Abel Ferrara), Buena Vista Social Club (Wim Wenders), La lettre (Manoel de Oliveira) et Le projet Blair Witch (Daniel Myrick et Eduardo Sanchez), des portraits d'Anna Thomson, Jacques Gamblin ou Asia Argento sont dressés, les vingt ans du festival des Trois continents de Nantes sont fêtés, un retour sur Hitchcock est effectué et un hommage à Robert Kramer est publié. Toutefois, 1999 est bien sûr l'année Kubrick, celle de sa disparition et de la sortie d'Eyes wide shut. Les Cahiers en rendent largement compte.
    Et Positif n'est évidemment pas en reste sur ce plan-là. Mais, pour la revue, deux autres événements marquent l'année : le premier entretien réalisé avec Jean-Luc Godard (autour d'Histoire(s) du cinéma), et la sortie de La ligne rouge. Les autres cinéastes à l'honneur se nomment Brian DePalma (Snake eyes), Woody Allen, Todd Solondz (Happiness), Gaspar Noé (Seul contre tous), Mario Martone (Teatro di guerra), Robert Altman (Cookie's fortune), Tsai Ming-liang, Goran Paskaljevic (Baril de poudre), Rolf de Heer (Dance me to my song), Larry Clark (Another day in Paradise), Arturo Ripstein (Pas de lettre pour le colonel), Steven Soderbergh (L'Anglais), Stephen Frears (The Hi-Lo Country), Samantha Lang (Le puits), Takeshi Kitano (Jugatsu et L'été de Kikujiro), Michel Deville (La maladie de Sachs), Bruno Dumont (L'humanité), Zhang Yimou (Pas un de moins), Shaji Karun (Vanaprastham), Jane Campion, Otar Iosseliani (Adieu, plancher des vaches !), Michel Blanc (Mauvaise passe), et, là aussi, Vinterberg, Grandrieux, Cronenberg, Eastwood, Almodovar, Ruiz, Oliveira, Finkiel, Lynch et Kiarostami. Lee Kang-sheng et Marisa Paredes sont également interrogés, tandis que sont abordés le cinéma de Hong Kong (de Fruit Chan à Leslie Cheung, en passant par Tsui Hark et John Woo), le péplum italien (entretien avec Vittorio Cottafavi), le cinéma muet, le cinéma australien, le remake, le film criminel, ainsi que la carrière de Clara Bow et les travaux de Stanley Cavell. En été, un numéro spécial Kurosawa est publié. On note enfin les arrivées au comité de rédaction de Yannick Dahan, Olivier De Bruyn et Franck Garbarz.

     

    Janvier : Xiao Wu, artisan pickpocket (Jia Zhang Ke, Cahiers du Cinéma n°531) /vs/ Festen (Thomas Vinterberg, Positif n°455)

    Février : Fin août, début septembre (Olivier Assayas, C532) /vs/ Celebrity (Woody Allen, P456)

    Mars : Le vent de la nuit (Philippe Garrel, C533) /vs/ La ligne rouge (Terrence Malick, P457)

    Avril : Stanley Kubrick (C534) /vs/ The hole (Tsai Ming-liang, P458)

    Mai : Tout sur ma mère (Pedro Almodovar, C535) /vs/ Jugé coupable (Clint Eastwood, P459)

    Juin : Rosetta (Luc et Jean-Pierre Dardenne, C536) /vs/ Tout sur ma mère (Pedro Almodovar, P460)

    Eté : Alfred Hitchcock (C537) /vs/ Rêves (Akira Kurosawa, P461-462)

    Septembre : Eyes wide shut (Stanley Kubrick, C538) /vs/ Eyes wide shut (Stanley Kubrick, P463)

    Octobre : Jim Jarmusch (C539) /vs/ Stanley Kubrick (P464)

    Novembre : Une histoire vraie (David Lynch, C540) /vs/ Une histoire vraie (David Lynch, P465)

    Décembre : Le vent nous emportera (Abbas Kiarostami, C541) /vs/ Holy smoke (Jane Campion, P466) 

     

    cahiers du cinéma,positifcahiers du cinéma,positifQuitte à choisir : Les deux se tiennent... Débutée sur les chapeaux de roue avec deux films également renversants de jeunes cinéastes, l'année, après un étrange passage à vide en février (deux titres très moyens), déroule de part et d'autre ses belles rencontres, souvent les mêmes, sans fausse note. Enfin presque : n'y avait-il pas moyen de choisir une autre photo et un autre titre que ce Rêves un peu pâteux pour honorer Kurosawa ? Si, sûrement... Allez, pour 1999 : Avantage Cahiers.

     

    A suivre...

    Sources : Calindex & Cahiers du Cinéma

  • Cahiers du Cinéma vs Positif (1998)

    Suite du flashback 

     

    cahiers du cinéma,positifcahiers du cinéma,positif1998 : Pour les deux revues, les temps forts sont souvent les mêmes au fil des mois de cette année-là. Ainsi Woody Allen, Clint Eastwood et Quentin Tarantino se retrouvent en couverture de chaque côté. Nanni Moretti, Eric Rohmer, Cédric Kahn, Brian De Palma, James Cameron (Titanic), Ingmar Bergman (En présence d'un clown), Robert Duvall (Le prédicateur), Hou Hsiao-hsien (Fleurs de Shanghai), Manoel de Oliveira (Inquiétude) et Shohei Imamura (Kanzo Sensei) n'en sont pas loin et, de part et d'autre, apparaissent des textes ou des entretiens autour de La vie est belle de Roberto Benigni, d'Il faut sauver le soldat Ryan de Steven Spielberg, du cinéma de Johan Van der Keuken et de Leo McCarey.
    Les Cahiers rencontrent les frères Podalydès, Alexandre Sokourov (Mère et fils), Barbet Schroeder (L'enjeu), Elia Suleiman (Chronique d'une disparition), Amos Gitaï (Devarim), Lars Von Trier (The Kingdom et Les idiots), Jacques Nolot (L'arrière-pays), Todd Haynes (Velvet goldmine) et John Carpenter. Ils parlent de Chris Marker, de Kenji Mizoguchi, d'Akira Kurosawa (pour un hommage), de Jean-Luc Godard (et de ses Histoires du cinéma), de la façon de filmer le football (à l'occasion d'une fameuse coupe du monde), des liens entre cinéma et art contemporain et de la nouvelle comédie américaine. Un numéro d'été l'indique, les voyages sont nombreux : Inde, Japon, Chine, Etats-Unis, Amérique latine. Au sein de la rédaction, on note les promotions de Cédric Anger, Emmanuel Burdeau et Charles Tesson. Enfin, une chronique bimensuelle est tenue par Jacques Rancière.
    En face, la revue de Michel Ciment publie des entretiens avec Oliver Stone, les frères Coen, Martin Scorsese, Lætitia Masson, Emir Kusturica, Théo Angelopoulos, John Boorman, Christian Vincent (Je ne vois pas ce qu'on me trouve), Barbara Kopple (Wild man blues), Paul Thomas Anderson (Boogie nights), Jacques Doillon (Trop (peu) d'amour), Claude Mouriéras (Dis-moi que je rêve), Erick Zonca (La vie rêvée des anges), Lucian Pintilie (Terminus Paradis), Peter Weir (The Truman Show), Lodge Kerrigan (Claire Dolan), Joe Dante (The second civil war) et Budd Boetticher. Et Positif propose des textes ou des dossiers consacrés à la Bosnie, au film d'action hollywoodien (entretiens avec Cameron, David Fincher, Jean-Pierre Jeunet et William Friedkin), au documentaire (entretiens avec Van der Keuken, Frederick Wiseman et Bertrand Tavernier), à la musique de film (entretiens avec Antoine Duhamel, Alexandre Desplat, Toru Takemitsu, Maurice Jarre et Thomas Newman), à l'animation, à Carl Dreyer, à Terrence Malick, à Orson Welles, à Otar Iosseliani, à Raoul Walsh et à Edmond T. Gréville (par Bertrand Tavernier).

     

    Janvier : Harry dans tous ses états (Woody Allen, Cahiers du Cinéma n°520) /vs/ U-turn (Oliver Stone, Positif n°443)

    Février : Alice et Martin (André Téchiné, C521) /vs/ Harry dans tous ses états (Woody Allen, P444)

    Mars : Clint Eastwood (C522) /vs/ Minuit dans le jardin du bien et du mal (Clint Eastwood, P445)

    Avril : Jackie Brown (Quentin Tarantino, C523) /vs/ Jackie Brown (Quentin Tarantino, P446)

    Mai : Aprile (Nanni Moretti, C524) /vs/ Kundun (Martin Scorsese) & The Big Lebowski (Ethan et Joel Coen) (P447)

    Juin : Dieu seul me voit (Bruno Podalydès, C525) /vs/ Elle et lui (Leo McCarey, P448)

    Eté : Coup de cœur (Francis Ford Coppola, C526) /vs/ Orson Welles (P449-450)

    Septembre : Conte d'automne (Eric Rohmer, C527) /vs/ A vendre (Lætitia Masson, P451)

    Octobre : Akira Kurosawa (C528) /vs/ Chat noir, chat blanc (Emir Kusturica, P452)

    Novembre : Snake eyes (Brian DePalma, C529) /vs/ L'éternité et un jour (Théo Angelopoulos, P453)

    Décembre : L'ennui (Cédric Kahn, C530) /vs/ Le Général (John Boorman, P454) 

     

    cahiers du cinéma,positifcahiers du cinéma,positifQuitte à choisir : Les trois "doublés" de l'année concernent des cinéastes en forme, les films de Stone, Moretti, Coen, Rohmer, Kusturica, De Palma et Boorman sont de bons crus et les hommages et autres retours vers le passé ne sont guère contestables. En revanche, je ne connais ni le Téchiné, ni le Podalydès, et, tout comme le Kahn, ces Scorsese, Masson et Angelopoulos-là me laissent plutôt froid. Je ne vois donc pas bien comment départager les deux publications. Allez, pour 1998 : Match nul.

     

    A suivre...

    Sources : Calindex & Cahiers du Cinéma