Suite du flashback.

Janvier : Que viva Mexico (Sergueï M. Eisenstein, Cahiers du Cinéma n°307) /vs/ Le voyage en douce (Michel Deville, Positif n°226)
Mars : Simone Barbès ou la vertu (Marie-Claude Treilhou, C309) /vs/ Le testament du Docteur Mabuse (Fritz Lang, P228)
Avril : France Tour Détour Deux Enfants (Jean-Luc Godard et Anne-Marie Miéville, C310) /vs/ Le cavalier électrique (Sydney Pollack, P229)
Mai : Au-delà de la gloire (Samuel Fuller, C311) /vs/ La cité des femmes (Federico Fellini, P230)
Juin : Les yeux verts (Marguerite Duras, C312-313) /vs/ Mon oncle d'Amérique (Alain Resnais, P231)
Eté : Mon oncle d'Amérique (Alain Resnais, C314) /vs/ Lettre d'une inconnue (Max Ophuls, P232-233)
Septembre : Le dernier métro (François Truffaut, C315) /vs/ Shining (Stanley Kubrick, P234)
Octobre : Sauve qui peut (la vie) (Jean-Luc Godard, C316) /vs/ Loulou (Maurice Pialat, P235)
Novembre : Shining (Stanley Kubrick, C317) /vs/ Nick's movie (Wim Wenders et Nicholas Ray, P236)
Décembre : Marguerite Duras et Elia Kazan (C318) /vs/ L'impératrice Yang Kwei-fei (Kenji Mizoguchi, P237)

Quitte à choisir : Duras et le "locataire à vie" Godard ont donc droit à quatre couvertures à eux deux (et pour des films dont il n'est pas facile de croiser la route). Le film de Treilhou est singulier mais quelque peu chétif. Et Fuller, y compris avec son dernier "classique", m'a souvent intéressé mais rarement passionné. Côté Cahiers, il manque donc des renforts à Eisenstein, Fassbinder et Truffaut (Kubrick et Resnais se trouvant entre les deux feux) pour pouvoir profiter du léger tâtonnement de début d'année de Positif (et encore... autour du chef d'œuvre de Lang, il n'est pas certain que le Deville et le Pollack soient négligeables). Car pour ce qui est de la suite, à partir de mai, de Fellini à Mizoguchi, ça file sur les chapeaux de roues... Allez, pour 1980 : Avantage Positif.
A suivre...
Sources : Calindex & Cahiers du Cinéma



1978 : Les Cahiers réduisant progressivement la part des écrits théoriques, on note plusieurs points de rencontre avec la revue rivale. Dans l'année, nous trouvons en effet de part et d'autre des ensembles sur Ozu, un soutien apporté aux nouvelles œuvres de Marker, Ferreri, Oshima, Cassavetes et Schrader et la redécouverte de Tod Browning. Les entretiens avec Jean Eustache, Raoul Ruiz ou Johan van der Keuken ne dépareilleraient pas non plus dans le Positif de l'époque.
Quitte à choisir : Je n'ai pas une passion débordante pour ce Ferreri-là et j'ai beaucoup de réticences devant le Truffaut. Je serai en revanche curieux de découvrir le Van der Keuken, le Handke, le Schrader, le Brocka et le Syberberg. De plus, je ne connais toujours pas le Rohmer ni le Boorman. Peu de munitions donc, mais il me reste à jouer les classiques entre eux (Chaplin, Mizoguchi et les deux Ozu), puis Oshima et Cassavetes contre Bergman et Wajda. Allez, pour 1978 : Match nul.
1977 : Les Cahiers publient des textes théoriques de Pascal Bonitzer (sur "la notion de plan") et de Christian Metz, continuent d'ausculter la fiction de gauche, consacrent un ensemble sur le cinéma portugais, s'intéressent aux rapports entre cinéma et histoire puis entre cinéma et peinture, soutient toujours un certain cinéma français (entretiens avec Benoît Jacquot, Jean-Claude Biette, André Téchiné, Luc Moullet) et placent les œuvres d'Akerman et de Straub et Huillet au plus haut. Par rapport aux années précédentes, le nombre de films recensés dans chaque numéro augmente sensiblement.
Quitte à choisir : Hormis les quelques classiques revisités (Hitchcock, Eisenstein, Renoir, Hawks), pas mal de lacunes concernant cette cuvée 77, surtout du côté des Cahiers. Le corpus positiviste, s'il m'est un peu plus familier, ne me laisse pas plus excité que cela. Seul le Resnais me semble incontournable. Et le Wenders, mais il est "partagé"... Allez, pour 1977 : Match nul.
1976 : L'événement, dans notre optique de confrontation, c'est le retour des Cahiers à la couverture illustrée (par le biais d'un Charlot menacé par la censure, dessiné par Willem). On trouve cette année-là dans la revue un dossier sur le cinéma algérien, de nombreux textes sur la photographie (numéro spécial en été) et surtout un certain cinéma français (ou francophone) qui se taille la part du lion, à travers les analyses des films de Godard, Ivens, Comolli (qui était alors toujours au comité de rédaction), Tanner, Benoît Jacquot (L'assassin musicien), André Téchiné (Souvenirs d'en France), René Féret (Histoire de Paul), René Allio (Moi, Pierre Rivière...), Chantal Akerman (Jeanne Dielman..., premier texte de Danièle Dubroux). Deux entretiens avec Michel Foucault sont publiés, ainsi que le premier volet d'une série sur la "fiction de gauche".
Quitte à choisir : Le retour des Cahiers n'est pas encore gagnant, malgré Ivens et Tanner (La ligne générale est un Eisenstein un peu encombré). La Cecilia, Nationalité : immigré et Six fois deux ne sont pas des plus faciles à voir. De toute manière, en 1976, la question est : que pourrait-on bien enlever en face ? Sans connaître le Monicelli, je ne vois que le Bergman (et encore... c'est l'un des films-opéras les plus intéressants). Les neuf autres titres sont indispensables. Allez, pour 1976 : Avantage Positif.





