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Revue - Page 6

  • Cahiers du Cinéma vs Positif (1970)

    Suite du flashback.

     

    cahiers222.JPGpositif113.JPG1970 : Avis de tempête. Positif n'aime pas Othon, film-phare pour les Cahiers. Les esprits s'échauffent d'un numéro à l'autre : tandis que l'on trouve une attaque de 25 pages dans Positif contre les marxistes-léninistes-tendance-PCF des Cahiers, ces derniers rédigent, en compagnie de Tel Quel et de Cinéthique, un manifeste contre les gauchistes positivistes. La querelle, sans doute la plus violente de l'histoire des deux revues, se clôt sur des menaces juridiques. La politique n'adoucit pas les moeurs.
    Les Cahiers, suite à leur nouvelle orientation idéologique, subissent de nombreuses secousses internes (rupture avec Delahaye et Truffaut, rencontre difficile avec Rohmer). Du point de vue du cinéma, une large place est laissée à Mikhaïl Romm, Miklos Jancso, Luis Buñuel, Robert Kramer et, donc, Jean-Marie Straub et Danièle Huillet. Paraissent aussi un dossier sur le cinéma japonais et un numéro spécial consacré au cinéma russe des années vingt, coordonné par Bernard Eisenschitz.
    Positif consacre un numéro entier au cinéma politique et propose des entretiens avec Kirk Douglas (Les sentiers de la gloire ne sont toujours pas distribués en France), Claude Sautet, Claude Chabrol, John Huston, Franklin Schaffner, John Frankenheimer. Hubert Niogret analyse Woodstock, Michel Ciment rencontre Billy Wilder et Frédéric Vitoux place ses espoirs en Coppola.


    Janvier : ---/vs/ Les sentiers de la gloire (Stanley Kubrick, Positif n°112)

    Février : ---/vs/ "La politique" (Les maquis de Guinée Portugaise, P113)

    Mars : Le petit garçon (Nagisa Oshima, Cahiers du Cinéma n°218) /vs/ Willie Boy (Abraham Polonsky, P114)

    Avril : Espoir (André Malraux, C219) /vs/ Les choses de la vie (Claude Sautet, P115)

    Mai : ---/vs/ Alice's restaurant (Arthur Penn, P116, )

    Juin : "Cinéma russe des années 20" (L'homme à la caméra, Dziga Vertov, C220-221) /vs/ L'arrangement (Elia Kazan, P117)

    Juillet : Tristana (Luis Buñuel, C222) /vs/ Promenade avec l'amour et la mort (John Huston, P118)

    Août : Othon (Jean-Marie Straub et Danièle Huillet, C223) /vs/---

    Septembre : ---/vs/ Les gens de la pluie (Francis Ford Coppola, P119)

    Octobre : Eros + Massacre (Yoshishige Yoshida, C224) /vs/ La vie privée de Sherlock Holmes (Billy Wilder, P120)

    Novembre : Morocco (Joseph von Sternberg, C225) /vs/ Le conformiste (Bernardo Bertolucci, P121)

    Décembre : ---/vs/ Le pays de la violence (John Frankenheimer, P122)

     

    cahiers223.jpgpositif120.JPGQuitte à choisir : A priori pas grand chose à regretter des deux côtés  (un Arthur Penn un peu bancal, peut-être). Ces Buñuel, Vertov, Sternberg, Kubrick, Sautet, Kazan, Wilder et Bertolucci me plaisent et ces Oshima, Straub, Yoshida, Huston, Coppola et Frankenheimer m'attirent. La différence ne se fait donc que sur le nombre de numéros parus dans l'année. Allez, pour 1970 : Avantage Positif.

     

    A suivre...

    Sources : Calindex & Cahiers du Cinéma

  • Cahiers du Cinéma vs Positif (1969)

    Suite du flashback.

     

    cahiers208.jpgpositif102.JPG1969 : Un regain de tension se fait sentir mais de nombreux ponts subsistent entre les deux revues, qui consacrent chacune des dossiers à Roman Polanski et Miklos Jancso, soutiennent Glauber Rocha, Jacques Rivette, Marco Ferreri ou Nagisa Oshima et fustigent L'armée des ombres de Melville.
    Pour Positif, Bertrand Tavernier réalise une série d'entretiens avec des scénaristes américains. Le Buñuel de 69 est l'occasion d'un reportage sur le tournage mais, chose rare, déçoit les positivistes quelques semaines plus tard. Pour la première fois, le film d'un rédacteur de la revue est en couverture, celui de Benayoun. L'année, qui aura vu publier les premiers textes pour Positif de Petr Kral et Hubert Niogret, se termine par le choc Tarkovsky.
    Aux Cahiers, c'est la signature de Bonitzer qui apparaît. La revue propose en février le premier d'une longue série de textes d'Eisenstein. Après de multiples accrocs, le divorce entre les Cahiers et son éditeur propriétaire, Filipacchi, est acté, ce qui provoque une suspension de trois mois de la publication.


    Janvier : One + One (Jean-Luc Godard, Cahiers du Cinéma n°208) /vs/---

    Février : Goto, l'île d'amour (Walerian Borowczyk, C209) /vs/ Rosemary's baby (Roman Polanski, Positif n°102)

    Mars : Ma nuit chez Maud (Eric Rohmer, C210) /vs/ La voie lactée (Luis Buñuel, P103)

    Avril : More (Barbet Schroeder, C211) /vs/ Cérémonie secrète (Joseph Losey, P104)

    Mai : La sirène du Mississippi (François Truffaut, C212) /vs/ Paris n'existe pas (Robert Benayoun, P105)

    Juin : Capricci (Carmelo Bene, C213) /vs/ Charlie Bubbles (Albert Finney, P106)

    Été : Antonio das Mortes (Glauber Rocha, C214) /vs/ Esclaves (Herbert Biberman, P107)

    Septembre : Journal du voleur de Shinjuku (Nagisa Oshima, C215) /vs/ Break up (Marco Ferreri, P108)

    Octobre : La semence de l'homme (Marco Ferreri, C216) /vs/ Andrei Roublev (Andrei Tarkovsky, P109)

    Novembre : La vie est à nous (Jean Renoir, C217) /vs/ Qui tire le premier ? (Budd Boetticher, P110)

    Décembre : ---/vs/ Tendres chasseurs (Ruy Guerra, P111)

     

    cahiers211.JPGpositif109.JPGQuitte à choisir : Intérêt soutenu pour Maud, réel pour More mais mesuré pour La sirène, Antonio et le film de propagande de Renoir. Les titres de Godard, Borowczyk et Oshima sont certes alléchants mais Break up et le Guerra le sont tout autant et les choix de Polanski, Losey, Tarkovsky et Finney sont des plus pertinents. Allez, pour 1969 : Avantage Positif.

     

    A suivre...

    Sources : Calindex & Cahiers du Cinéma

  • Cahiers du Cinéma vs Positif (1968)

    Suite du flashback.

     

    cahiers200.jpgpositif94.JPG1968 : En début d'année, c'est "l'affaire Langlois" qui agite le monde du cinéma et dès leurs numéros de mars, les Cahiers et Positif affichent leur soutien au directeur de la Cinémathèque. Dans la foulée surviennent les événements de mai dont les deux revues rendent abondamment compte en juin et juillet, des Etats Généraux du Cinéma au Festival de Cannes en passant par la recension des nombreux films et reportages nés des mouvements de révolte printaniers.
    Les Cahiers, qui, contrairement à Positif, avaient pendant quinze ans revendiqué un certain désengagement, prennent alors un virage vers une lecture politique des films les conduisant notamment à rejeter le cinéma "officiel". En cette année où Jean-Louis Comolli et Jean Narboni se partagent le fauteuil de rédacteur en chef, la revue publie des numéros consacrés à Jerry Lewis ou Carl Dreyer mais défend surtout un certain cinéma français, celui de Philippe Garrel, de Jean-Daniel Pollet et bien sûr de Jacques Rivette.
    Positif oscille également entre l'ancien et le nouveau, proposant un retour sur Edmond T. Gréville, des entretiens avec Anthony Mann et Fritz Lang, une présentation de Bernardo Bertolucci et de Fernando Solanas. Deux oeuvres phares sont analysées en profondeur : De sang froid et 2001 (avec un long texte de Michel Ciment en octobre puis, en fin d'année, un entretien avec Stanley Kubrick). En 68 est lancée la première "Semaine Positif" (les cinéastes dont les films sont présentés se retrouvent au sommaire du numéro de février). Enfin, le n°96 voit un cahier rose relatant les événements de mai voisiner avec un riche "lexique de l'érotisme au cinéma".


    Janvier : Trois sur un sofa (Jerry Lewis, Cahiers du Cinéma n°197) /vs/ Terre en transes (Glauber Rocha, Positif n°91)

    Février : La veuve joyeuse (Ernst Lubitsch, C198) /vs/ Trio (Gianfranco Mingozzi, P92)

    Mars : La mariée était en noir (François Truffaut, C199) /vs/ Guêpier pour trois abeilles (Joseph L. Mankiewicz, P93)

    Avril : Henri Langlois (C200-201) /vs/ Metropolis (Fritz Lang, P94)

    Mai : ---/vs/ De sang froid (Richard Brooks, P95, )

    Juin : L'amour fou (Jacques Rivette, C202) /vs/ "L'érotisme" (Raquel Welch, P96)

    Été : Premier amour, version infernale (Susumu Hani, C203) /vs/ Boom (Joseph Losey, P97)

    Septembre : L'amour c'est gai, l'amour c'est triste (Jean-Daniel Pollet, C204) /vs/---

    Octobre : Model Shop (Jacques Demy, C205) /vs/ 2001, l'odyssée de l'espace (Stanley Kubrick, P98)

    Novembre : La voie lactée (Luis Buñuel, C206) /vs/ Half a sixpence (George Sidney, P99)

    Décembre : Vampyr (Carl Th. Dreyer, C207) /vs/ Un soir, un train (André Delvaux, P100-101, )

     

    cahiers207.jpgpositif98.JPGQuitte à choisir : Les choix de Metropolis et Vampyr s'annulent (comme ceux des couvertures de l'été, consacrées à deux oeuvres audacieuses mais bancales) mais ensuite les films de Delvaux, Mankiewicz, Brooks et Kubrick surplombent ces Truffaut, Lubitsch et Buñuel-là. Ceux de Lewis, Rivette, Pollet et Demy suffiraient-ils à rétablir la balance, même sans parler du Rocha et du Mingozzi ? Allez, pour 1968 : Avantage Positif.

     

    A suivre...

    Sources : Calindex & Cahiers du Cinéma

  • Cahiers du Cinéma vs Positif (1967)

    Suite du flashback.

     

    cahiers187.jpgpositif82.JPG1967 : L'évènement c'est, quinze ans après sa naissance, la parution réellement mensuelle de Positif, acquise pour de bon en février. Pour la revue, l'année s'ouvre sous les auspices de Richard Brooks mais l'évantail géographique se fait de plus en plus large : on trouve au fil des numéros des entretiens avec Miklos Jancso ou Ruy Guerra et les couvertures consacrent Nico Papatakis, Jan Nemec et Dusan Makavejev (avec la une la plus déshabillée de l'histoire de la revue jusque-là). Frédéric Vitoux et Patrick Rambaud écrivent quelques textes. Von Sternberg, Welles et Ford se croisent dans l'impressionnant sommaire du numéro de mars. On bataille ardemment pour Belle de jour alors que Blow-up divise la rédaction...
    ...comme Mouchette tiraille celle des Cahiers. Dans les pages de ces derniers commencent à apparaître les noms de Sylvie Pierre, Pascal Kané et Noël Burch. Sirk, Demy, Buñuel, Skolimowski font l'objet de dossiers. Truffaut et Godard font toujours partie de la famille (un entretien chacun) alors que, chose difficile à concevoir quelques années plus tôt, Narboni et Delahaye vont rencontrer Claude-Autant Lara. La liste des couvertures ne le laisse pas paraître mais le "cinéma du tiers-monde" est toujours soutenu, à travers notamment Glauber Rocha. Enfin, Renoir revient sur le devant de la scène avec la reprise de La Marseillaise. Les Cahiers, comme Positif un peu plus tard, s'entretiennent avec le cinéaste à cette occasion.


    Janvier : La Comtesse de Hong-Kong (Charles Chaplin, Cahiers du Cinéma n°186) /vs/---

    Février : Les demoiselles de Rochefort (Jacques Demy, C187) /vs/ Les professionnels (Richard Brooks, Positif n°81)

    Mars : Persona (Ingmar Bergman, C188) /vs/ Cul-de-sac (Roman Polanski, P82)

    Avril : Belle de Jour (Luis Buñuel, C189) /vs/ Rosalie (Walerian Borowczyk, P83)

    Mai : La Chinoise (Jean-Luc Godard, C190, ) /vs/ Blow-up (Michelangelo Antonioni, P84)

    Juin : El Dorado (Howard Hawks, C191) /vs/ Une affaire de coeur (Dusan Makavejev, P85)

    Juillet : La grande combine (Billy Wilder, C192) /vs/ Belle de Jour (Luis Buñuel, P86)

    Septembre : Jerry la grande gueule (Jerry Lewis, C193) /vs/ Toto (P87)

    Octobre : Voyage à deux (Stanley Donen, C194) /vs/ Les martyrs de l'amour (Jan Nemec, P88)

    Novembre : L'horizon (Jacques Rouffio, C195) /vs/ Bonnie and Clyde (Arthur Penn, P89)

    Décembre : Bonnie and Clyde (Arthur Penn, C196) /vs/ Les pâtres du désordre (Nico Papatakis, P90)

     

    cahiers196.jpgpositif85.JPGQuitte à choisir : L'équilibre numérique étant enfin atteint, c'est l'ouverture au monde qui pénalise cette fois-ci Positif. En effet, qui a vu à la fois le court-métrage de Borowczyk, Rosalie, Une affaire de coeur, Les martyrs de l'amour et Les pâtres du désordre ? Pas votre serviteur en tout cas. En revanche, du côté des Cahiers, l'ensemble des titres est bien connu. Donc, comme l'on retrouve Buñuel et Penn des deux côtés, il reste à jouer Polanski et Antonioni contre Demy, Bergman, Godard et Hawks. Allez, pour 1967 : Avantage Cahiers.

     

    A suivre...

    Sources : Calindex & Cahiers du Cinéma

  • Cahiers du Cinéma vs Positif (1966)

    Suite du flashback.

     

    cahiers-175.jpgpositif73.JPG1966 : Dans la deuxième moitié des années 60, le soutien apporté au "Nouveau Cinéma" venant des quatre coins du monde tend à faire converger les lignes des deux revues. Elles se retrouvent notamment dans la présentation et la défense de Milos Forman, de Marco Bellocchio, de Vera Chytilova, de Dusan Makavejev, d'Andreï Kontchalovski ou de Glauber Rocha (ces cinéastes entraînant progressivement les rédacteurs des Cahiers vers la politique). Le combat contre la censure dont est victime Rivette et sa Religieuse est également commun (Positif, plus aguerri sur ce terrain-là, réagissant plus rapidement). Le temps est donc à la détente.
    Les Cahiers se voient imposer, par la direction de Filipacchi, Chappaqua en couverture, un western dont ils font, à l'intérieur, une critique négative. Des dossiers sont consacrés à Welles et Kazan et un entretien avec Bresson, par Michel Delahaye et Jean-Luc Godard, est publié en mai. Le numéro de fin d'année se penche, lui, sur les "problèmes du récit cinématographique et romanesque", convoquant certains écrivains du nouveau roman.
    En avril est lancée la "Semaine des Cahiers", consistant à montrer, à Paris et en province, des films défendus par la revue et peu ou pas diffusés par ailleurs (signés Bertolucci, Skolimowski, Straub, Eustache...). La formule sera renouvelée plusieurs fois et l'idée reprise par d'autres, dont Positif.
    En 66, du côté de chez ceux-là, on fête Richard Lester, Busby Berkeley, Wajda, Marlene (et Sternberg) et on soutient La bataille d'Alger de Pontecorvo. Un nouveau point est fait sur le cinéma italien, de Bellocchio aux westerns. Le numéro d'été est consacré aux comiques (de Mack Sennett à Pierre Etaix), alors que le suivant offre pour la première fois la couverture à un film de Resnais.


    Janvier : Quoi de neuf Pussycat ? (Clive Donner, Cahiers du Cinéma n°174) /vs/---

    Février : Répulsion (Roman Polanski, C175) /vs/ Le dieu noir et le diable blond (Glauber Rocha, Positif n°73)

    Mars : Fahrenheit 451 (François Truffaut, C176) /vs/ Les cendres (Andrzej Wajda, P74)

    Avril : La religieuse (Jacques Rivette, C177) /vs/---

    Mai : Guêpier pour trois abeilles (Jospeh L. Mankiewicz, C178) /vs/ Marlene Dietrich (P75)

    Juin : Falstaff (Orson Welles, C179) /vs/ Les poings dans les poches (Marco Bellocchio, P76)

    Juillet : Ligne rouge 7000 (Howard Hawks, C180) /vs/ Buster Keaton (P77-78)

    Août : La poursuite impitoyable (Arthur Penn, C181) /vs/---

    Septembre : Made in USA (Jean-Luc Godard, C182) /vs/---

    Octobre : Chappaqua (Conrad Rooks, C183) /vs/ La guerre est finie (Alain Resnais, P79)

    Novembre : Le rideau déchiré (Alfred Hitchcock, C184) /vs/---

    Décembre : Mouchette (Robert Bresson, P185) /vs/ La bataille d'Alger (Gillo Pontecorvo, P80)

     

    cahiers177.jpgpositif76.JPGQuitte à choisir : Les films de Welles et de Hawks m'étant inconnus, je dirai qu'une bonne moitié des couvertures Cahiers est indiscutable (Polanski, Rivette, Mankiewicz, Godard, Hitchcock, Bresson),  à côté d'un intéressant Arthur Penn et d'un mauvais Truffaut. En face, je ne peux juger ni du Rocha, ni du Wajda. Le reste est impeccable mais insuffisant, le rythme de parution souffrant toujours de quelques "trous". L'année suivante, ça changera enfin. Allez, pour 1966 : Avantage Cahiers.

     

    A suivre...

    Sources : Calindex & Cahiers du Cinéma

  • Cahiers du Cinéma vs Positif (1965)

    Suite du flashback.

     

    cahiers168.jpgpositif69.JPG1965 : Positif, sur trois numéros, prolonge les réflexions autour du Désert rouge entamées fin 1964 par les Cahiers. Robert Benayoun poursuit ses rencontres hollywoodiennes avec Jerry Lewis, Frank Tashlin, Sam Peckinpah, John Huston et Don Siegel. En mai, la maquette change et un nouvel auteur, Franceso Rosi, est adoubé par la revue. Bernard Cohn et Freddy Buache entrent au comité de rédaction.
    De leur côté, les Cahiers commencent l'année en traitant de la crise du cinéma français et la terminent en mettant fin à la politique des auteurs. Entre-temps sont publiés des dossiers sur Leo McCarey et Josef von Sternberg, une table ronde avec les jeunes cinéastes japonais et un entretien avec Pasolini. Mais pour les Cahiers (dont Jean-Louis Comolli devient rédacteur en chef), l'année 65 est assurément celle de Pierrot le Fou, étudié sous toutes les coutures.
     
     
     
    Janvier : "Cinéma français" (Mata Hari, Jean-Louis Richard, Cahiers du Cinéma n°161-162) /vs/ Le désert rouge (Michelangelo Antonioni, Positif n°66)

    Février : Bacon grabbers (Lewis R. Foster et Leo McCarey, C163) /vs/ Hamlet (Grigori Kozintsev, P67-68)

    Mars : Juliette des Esprits (Federico Fellini, C164) /vs/---

    Avril : Falstaff (Orson Welles, C165) /vs/---

    Mai : Alphaville (Jean-Luc Godard, C166-167) /vs/ Le moment de la vérité (Francesco Rosi, P69)

    Juin : ---/vs/ La Bible (John Huston, P70)

    Juillet : Agent X27 (Josef von Sternberg, C168) /vs/---

    Août : Le testament du Dr Mabuse (Fritz Lang, C169) /vs/---

    Septembre : Ordet (Carl Th. Dreyer, C170) /vs/ A bout portant (Don Siegel, P71)

    Octobre : Pierrot le Fou (Jean-Luc Godard, C171) /vs/---

    Novembre : Modesty Blaise (Joseph Losey, C172) /vs/---

    Décembre : Sandra (Luchino Visconti, P173) /vs/ Sandra (Luchino Visconti, P72)

     

    cahiers171.jpgpositif72.JPGQuitte à choisir : Claudia Cardinale illumine le mois de décembre des deux côtés. Ce sont donc trois Italiens qui sont à l'origine des couvertures de Positif les plus remarquables : Antonioni, Rosi et Visconti. Mais Godard et les anciens (Sternberg, Lang), se chargent de placer les Cahiers en pole position. Allez, pour 1965 : Avantage Cahiers.

    Mise à jour novembre 2011 : Hamlet, ici.

     

    A suivre...

    Sources : Calindex & Cahiers du Cinéma

  • Cahiers du Cinéma vs Positif (1964)

    Suite du flashback.

     

    cahiers154.JPGpositif60.JPG1964 : Comme l'année précédente, les livraisons de Positif se font plutôt thématiques : comédie à l'italienne, cinéma américain (classique ou indépendant) et bien sûr l'irrésistible numéro spécial consacré à l'érotisme. Robert Benayoun parle avec Roger Corman et Buñuel est une nouvelle fois à la fête.
    Par ailleurs, ce dernier redevient en odeur de sainteté aux Cahiers, après une éclipse de quelques années (une table ronde est organisée à son sujet dans le numéro d'avril). Godard a droit à sa couverture annuelle et Les parapluies de Cherbourg sont défendus sur plusieurs numéros. Les nouvelles signatures affluent entre 63 et 64 : Narboni, Vecchiali, Skorecki, Daney, Biette, Téchiné... Surtout, voici arrivée la fin des "Cahiers jaunes". Avec le rachat par le groupe Filipacchi, la revue change de forme sinon de fond. Une double couverture sur Le désert rouge marque la transition.


    Janvier : ---/vs/---

    Février : David et Lisa (Frank Perry, Cahiers du Cinéma n°152) /vs/ Le journal d'une femme de chambre (Luis Buñuel, Positif n°58)

    Mars : Les parapluies de Cherbourg (Jacques Demy, C153) /vs/ Le masque de la mort rouge (Roger Corman, P59)

    Avril : Le silence (Ingmar Bergman, C154) /vs/---

    Mai : Bande à part (Jean-Luc Godard, C155) /vs/ Le fanfaron (Dino Risi, P60)

    Juin : La bataille de France (Jean Aurel, C156) /vs/ "L'érotisme" (Caroll Baker, P61-62-63)

    Juillet : La chevauchée de la vengeance (Budd Boetticher, C157) /vs/---

    Août : Les contes de la lune vague après la pluie (Kenji Mizoguchi, C158) /vs/---

    Septembre : ---/vs/---

    Octobre : Le désert rouge (Michelangelo Antonioni, C159) /vs/ Les Cheyennes (John Ford, P64-65)

    Novembre : Le désert rouge (Michelangelo Antonioni, C160) /vs/---

    Décembre : ---/vs/---

     

    cahiers160.jpgpositif61.JPGQuitte à choisir : Joker pour le Roger Corman, mais l'année de Positif ressemble à un sans-faute. Cependant, la faiblesse quantitative biaise une nouvelle fois la confrontation. Demy, Bergman, (Godard ?), Mizoguchi, Antonioni (partagé avec la concurrence qui l'affichera en janvier 65) : à part les interrogations sur David et Lisa et La bataille de France, en face, c'est aussi du solide. Allez, pour 1964 : Match nul.

     

    A suivre...

    Sources : Calindex & Cahiers du Cinéma

  • Cahiers du Cinéma vs Positif (1963)

    Suite du flashback.

     

    cahiers143.JPGpositif50.JPG1963 : Howard Hawks a enfin son dossier et sa couverture des Cahiers. Mais pour la revue, le bouleversement se réalise en interne : Rohmer est poussé vers la sortie et un comité de rédaction  (officieusement dirigé par Jacques Rivette) prend les commandes. Un éditorial présente la chose en juillet. La ligne tendra désormais vers le cinéma moderne (principalement européen) plutôt que vers les grands classiques (essentiellement hollywoodiens). Les pages des Cahiers s'ouvriront aussi à d'autres disciplines : ainsi, un entretien avec Roland Barthes parait dans le n°147.
    Documentaires d'un côté, films d'animation de l'autre : les deux revues ne se reposent pas seulement sur leurs auteurs maisons. L'année se termine avec un face-à-face (se limitant aux couvertures, pour une fois) sur le terrain américain.
    Le numéro spécial Hollywood que propose Positif consiste en fait en plusieurs écrits/reportages de Robert Benayoun. Plus tôt, la publication avait fêté son cinquantième numéro (soit 90 de retard sur les "adversaires" !) et profité de l'occasion pour dresser un premier bilan après 10 (+1) ans d'existence. Le renouvellement des plumes s'y fait plus souplement qu'aux Cahiers et en 1963, commencent à écrire Gérard Legrand et Michel Ciment.


    Janvier : Hatari ! (Howard Hawks, Cahiers du Cinéma n°139) /vs/---

    Février : 14-18 (Jean Aurel, C140) /vs/---

    Mars : Jean-Pierre Melville (C141) /vs/ Docteur Jerry et Mister Love (Jerry Lewis, Positif n°50-51-52)

    Avril : Les carabiniers (Jean-Luc Godard, C142) /vs/---

    Mai : Les oiseaux (Alfred Hitchcock, C143) /vs/---

    Juin : Pour la suite du monde (Pierre Perrault et Michel Brault, C144) /vs/ La solitude du coureur de fond (Tony Richardson, P53)

    Juillet : Le cardinal (Otto Preminger, C145) /vs/ The do-it-yourself cartoon kit (Robert Godfrey, P54-55)

    Août : Le feu follet (Louis Malle, C146) /vs/---

    Septembre : Muriel ou le temps d'un retour (Alain Resnais, C147) /vs/---

    Octobre : La taverne de l'Irlandais (John Ford, C148) /vs/---

    Novembre : Main basse sur la ville (Francesco Rosi, C149) /vs/ Judex (Georges Franju, P56)

    Décembre : "Cinéma américain" (Jane Fona, C150-151) /vs/ "Hollywood" (Caroll Baker, P57)

     

    cahiers150.JPGpositif57.JPGQuitte à choisir : Le déséquilibre toujours flagrant dans le nombre de numéros parus profite encore une fois aux Cahiers (en premier lieu : Les oiseaux, Le feu follet, Muriel, Main basse sur la ville), même si Positif ne démérite pas (Jerry Lewis et Tony Richardson). Allez, pour 1963 : Avantage Cahiers.

     

    A suivre...

    Sources : Calindex & Cahiers du Cinéma

  • Cahiers du Cinéma vs Positif (1962)

    Suite du flashback.


    cahiers130.jpgpositif44.JPG

    1962 : Cléo de 5 à 7 fait l'unanimité mais Varda est bien la seule. Les deux revues font chacune le point sur le nouveau cinéma français : Positif en juin (numéro sous titré "Feux sur le cinéma français") et les Cahiers en décembre. Ces derniers proposent des entretiens avec Godard, Truffaut et Chabrol, tandis que les premiers tirent sur à peu près tout ce qui bouge. Définitivement rejetée par Positif, la Nouvelle Vague est, sous la pression des anciens rédacteurs, plus vigoureusement défendue par les Cahiers de Rohmer (où débutent cette année-là Jean-André Fieschi et Jean-Louis Comolli). Un numéro spécial consacré au cinéma italien sort en mai (centré sur Rossellini, mais éclairant aussi sur les travaux de Pasolini, Cottafavi ou Rosi). A Positif, on loue plutôt le free cinema anglais et surtout, on rend, après sa mort au mois d'août, un juste hommage à Marilyn, dans un dossier digne des plus grands auteurs.


    Janvier : Le roi des rois (Nicholas Ray, Cahiers du Cinéma n°127) /vs/ Piel de verano (Leopoldo Torre Nilson, Positif n°43)

    Février : Les quatre cavaliers de l'Apocalypse (Vincente Minnelli, C128) /vs/---

    Mars : Léviathan (Léonard Keigel, C129) /vs/ Cléo de 5 à 7 (Agnès Varda, P44)

    Avril : Cléo de 5 à 7 (Agnès Varda, C130) /vs/---

    Mai : "Situation du cinéma italien" (Viva l'Italia !, Roberto Rossellini, C131) /vs/ Brigitte Bardot (P45)

    Juin : Le tombeur de ces dames (Jerry Lewis, C132) /vs/ "Cinéma français" (Le combat dans l'île, Alain Cavalier, P46)

    Juillet : Vivre sa vie (Jean-Luc Godard, C133) /vs/ L'ange exterminateur (Luis Bunuel, P47, )

    Août : La dénonciation (Jacques Doniol-Valcroze, C134) /vs/---

    Septembre : Thérèse Desqueyroux (Georges Franju, C135) /vs/ Marylin Monroe (P48)

    Octobre : L'homme qui tua Liberty Valance (John Ford, C136) /vs/---

    Novembre : Procès de Jeanne d'Arc (Robert Bresson, C137) /vs/ Un vent froid en été (Alexander Singer, P49)

    Décembre : "Nouvelle vague" (Adieu Philippine, Jacques Rozier, C138) /vs/---

     

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    Quitte à choisir : Les couvertures sur Cléo s'annulent. Idem pour le plus grand Bunuel qui se retrouve face à l'un des meilleurs Godard. La décision se fait donc grâce à BB et MM, car en face, seul le Ford me semble intouchable (désolé pour Messieurs Minnelli, Bresson et Rozier qui me touchent avec d'autres titres que ceux-là). Allez, pour 1962 : Avantage Positif.

     

    A suivre...

    Sources : Calindex & Cahiers du Cinéma

  • Cahiers du Cinéma vs Positif (1961)

    Suite du flashback.


    cahiers119.JPGpositif40.JPG1961 : La Nouvelle Vague s'étend jusqu'à ne plus avoir de limites précises et connaît ses premiers échecs. Huit des dix films mis en couverture des Cahiers cette année-là sont français. La revue a du mal a répondre aux accusations de copinage formulées par les anti-NV et paraît timorée dans sa défense du mouvement aux yeux des pro-NV. André S. Labarthe et Jacques Siclier dirigent le numéro spécial sur la télévision et Rohmer signe l'un de ses plus fameux article, "Le goût de la beauté". On s'interroge sur la critique (jusqu'à demander leur avis à certains "Positivistes"), on s'entretient avec Mizoguchi, on bataille autour de Shadows et on disserte sur L'année dernière à Marienbad et l'art moderne.
    Du côté de Positif, les Français à l'honneur se nomment Pierre Kast, Jacques Becker (éloge du Trou) et Truffaut (pour Tirez sur le pianiste). Claude Autant-Lara également (à l'occasion du Bois des amants), qui peut être encore considéré à l'époque par la revue "d'homme de gauche". Le Nazarin de Bunuel continue à faire couler de l'encre alors que Viridiana débarque. Idem pour Antonioni : L'avventura n'a pas fini de faire parler qu'arrive déjà La nuit.


    Janvier : Un couple (Jean-Pierre Mocky, Cahiers du Cinéma n°115) /vs/ La morte saison des amours (Pierre Kast, Positif n°37)

    Février : La proie pour l'ombre (Alexandre Astruc, C116) /vs/---

    Mars : Le coeur battant (Jacques Doniol-Valcroze, C117) /vs/ Un numéro du tonnerre (Vincente Minnelli, P38)

    Avril : "La télévision" (C118) /vs/---

    Mai : Shadows (John Cassavetes, C119) /vs/ La nuit (Michelangelo Antonioni, P39)

    Juin : Exodus (Otto Preminger, C120) /vs/---

    Juillet : Jules et Jim (François Truffaut, C121) /vs/ Le masque du démon (Mario Bava, P40)

    Août : Une femme est une femme (Jean-Luc Godard, C122, ) /vs/---

    Septembre : L'année dernière à Marienbad (Alain Resnais, C123) /vs/ Mère Jeanne des Anges (Jerzy Kawalerowicz, P41)

    Octobre : Léon Morin prêtre (Jean-Pierre Melville, C124) /vs/---

    Novembre : Adieu Philippine (Jacques Rozier, C125) /vs/ Viridiana (Luis Bunuel, P42)

    Décembre : "La critique" (C126) /vs/---

     

    cahiers123.JPGpositif42.JPGQuitte à choisir : Je ne saurai me prononcer sur les Mocky, Astruc, Kast et autres Doniol-Valcroze. En revanche, malgré le joli coup Shadows et les inévitables Jules et Jim (en cours de tournage) et Marienbad, les Cahiers me semblent se faire dépasser par le quatuor final proposé par Positif, d'autant plus que les Godard, Melville et Rozier mis dans la balance ne sont pas les meilleurs de leurs auteurs. Allez, pour 1961 : Avantage Positif.

     

    A suivre...

    Sources : Calindex & Cahiers du Cinéma