Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Cinéaste

  • Nagisa Oshima

    oshima

    POS130.JPG

    POS143.JPG

    oshima

    oshima

    Se souvenir des Contes cruels de la jeunesse, des Plaisirs de la chair, de L'empire des sens, de L'empire de la passion, de Furyo, de Max mon amour et de Tabou

    et voir un jour, enfin, Nuit et brouillard du Japon, La pendaison, Le journal d'un voleur de Shinjuku, Le petit garçon, Il est mort après la guerre, La cérémonie...

     

    Source couvertures Positif et La Revue du Cinéma : Calindex

  • Top à Jean-Luc

    Pendant une semaine et pour quelques jours encore, l'ami Vincent, du blog Inisfree, organise le Corbucci-Godard Blogathon. Je vous invite chaleureusement à suivre chez lui cette singulière aventure qui, à ce jour, a déjà donné lieu à de belles publications, compilées au fur et à mesure par le maître de cérémonie.

    Par manque de temps, je ne pourrai apporter de contribution personnelle. Je me contente donc de poster ici mon Top JLG, lacunaire (rien entre 68 et 83) et déséquilibré vers les années 60 (choix caractéristique des "mauvais" godardiens ?).

    pierrotlefou.jpg

    1. Pierrot le fou ****

    2. Le mépris ****

    3. La Chinoise ****

    4. A bout de souffle ****

    5. Vivre sa vie ***

    6. Le petit soldat ***

    7. Made in USA ***

    8. Alphaville ***

    9. Histoires du cinéma ***

    10. Allemagne année 90 neuf zéro ***

    11. Nouvelle vague **

    12. Je vous salue Marie **

    13. Masculin Féminin **

    14. Hélas pour moi **

    15. Une femme est une femme **

    16. Notre musique *

    17. JLG/JLG, autoportrait de décembre *

    18. Détective °

    19. Forever Mozart °

  • Êtes-vous Tavernophile ?

    coupdetorchon.jpgC'est calme en ce moment, non ? Tiens, si l'on parlait de Tavernier ?

    Celui qui, depuis des années, sert d'épouvantail à certains qui se plaisent à le renvoyer régulièrement vers l'ignoble "qualité française" de la même façon que Saint François étrillait Autant-Lara ou Clouzot (Tavernier ne manquât pas, d'ailleurs, de travailler plusieurs fois avec les scénaristes honnis par la Nouvelle Vague : Aurenche et Bost). Pour ceux-là, éventuellement prêts à reconnaître l'activisme de cinéphile du bonhomme et son rôle de passeur passionné, il n'y aurait rien à sauver de sa filmographie. Sauf peut-être dans les marges. Car une certaine unanimité critique est venu avec Dans la brume électrique, soit son film "américain", après s'être cristallisée presque uniquement autour de ses documentaires (surtout La guerre sans nom et De l'autre côté du périph), documentaires dont les détracteurs du cinéaste passent régulièrement sous silence les titres lorsqu'il s'agit pour eux de s'interroger sur le manque d'intervention de nos réalisateurs nationaux face aux problèmes de leur temps.

    Loin de moi l'idée de faire de Bertrand Tavernier le meilleur cinéaste français. Je continue toutefois à le placer parmi les plus intéressants et les plus solides. Aucun véritable chef d'oeuvre à son actif mais de nombreuses réussites et des ratages rarissimes. La permanence de l'oeuvre frappe : les succès publics sont réguliers, sans rien devoir au commerce, et surtout, le plaisir de la découverte pour des générations successives de spectateurs semble le même d'une époque à l'autre (L'horloger de Saint-Paul était aimé pour les mêmes raisons que, plus tard, Autour de minuit, L'appât ou Dans la brume électrique).

    Les qualités de Tavernier ne sont pas uniquement celles du technicien. Son amour des acteurs est toujours perceptible : Noiret, Rochefort, Mitchell, Galabru, Azéma, Torreton, Gamblin, Carré lui doivent de formidables rôles. Dans ses bons jours, il reste également l'un des rares, parmi les "classiques" français, à savoir filmer l'action et la guerre. Généralement, le passé lui réussit bien : il dépoussière le film historique (Que la fête commence), filme vigoureusement les batailles de Capitaine Conan, et se sort des chausses-trappes de la reconstitution biographique (Laissez-passer).

    Son volontarisme l'entraîne parfois vers des chemins trop didactiques (notamment dans les films consacrés à l'éducation). Personnellement, je prends ces quelques lourdeurs pour des excès, non comme un défaut rédhibitoire qui pousserait à déclasser l'ensemble de l'oeuvre.

    Mes préférences, bien groupées :

    **** : -

    *** : L'Horloger de Saint-Paul (1974), Que la fête commence (1975), Le Juge et l'Assassin (1976), Coup de torchon (1981), Autour de minuit (1986), La Vie et rien d'autre (1989), La Guerre sans nom (1992), L.627 (1992), L'Appât (1995), Capitaine Conan (1996), De l'autre côté du périph (1998), Histoires de vies brisées (2001), Laissez-passer (2002), Holy Lola (2004)

    ** : Des enfants gâtés (1977), La Mort en direct (1980), Mississippi Blues (1984), Un dimanche à la campagne (1984), La Passion Béatrice (1987), Ça commence aujourd'hui (1999), Dans la brume électrique (2009)

    * : Une semaine de vacances (1980), La Fille de d'Artagnan (1994)

    o : -

    Pas vu : Daddy nostalgie (1990)

    N'hésitez-pas à faire part des vôtres en commentaires...

  • Êtes-vous Eastwoodien(ne) ?

    milliondollarbaby.jpgPlutôt que de rallumer la mèche dans six mois, profitons de la polémique actuelle (annuelle) autour de Clint Eastwood et continuons à danser sur les braises.

    La volonté de l'ensemble de la presse cinéma d'accompagner coûte que coûte les grands cinéastes contemporains vers leur crépuscule tend à momifier prématurément ceux-ci et donne l'impression de les rendre intouchables (ce qui explique en partie la violence de certaines réactions récentes venant de la blogosphère cinéphile). Dans le cas d'Eastwood, on comprend que cette démarche puisse agacer dans la mesure où notre homme n'a cessé depuis des années (on peut assurément remonter jusqu'à Honkytonk man) de mettre en scène sa propre fin ou du moins son épuisement. Avec l'âge, le masochisme de l'acteur s'est transformé logiquement en une prise de conscience (christique ?) de sa déchéance physique. Elle prend, selon les films, une forme humoristique ou émouvante (le résultat final étant plus ou moins satisfaisant) et elle se double souvent d'une réflexion sur les valeurs, conservatrices essentiellement, auxquels tient Eastwood. L'affirmation de celles-ci passe plus ou moins bien d'un opus à l'autre, mais avec le temps, il semble qu'elles soient régulièrement mises à l'épreuve d'un "nouveau monde". C'est notamment l'évidence de cette interrogation qui me fait ainsi préférer Gran Torino à L'échange, plus retors dans son fonctionnement.

    Grand raconteur d'histoires, Eastwood se laisse parfois emporter et alourdit inutilement certains de ses récits. Il peut user d'une symbolique trop forte (dans L'homme des hautes plaines, Pale rider, Chasseur blanc...), tirer ses acteurs vers la pure performance, au risque de nous détourner du propos (les numéros de Tim Robbins et Sean Penn dans Mystic river, auxquels on préfère la tenue de Kevin Bacon) ou s'épuiser à bâtir une structure complexe tournant quelque peu à vide (Mémoires de nos pères). Pourtant, en d'autres endroits, c'est la simplicité des rapports, la subtilité dans le tissage des liens entre les personnages qui m'enthousiasme. L'échange se fait le plus souvent entre des générations distinctes (et jamais, ou rarement, comme beaucoup l'ont remarqué, à l'intérieur d'une même famille) : cela court de la nouvelle communauté de Josey Wales à la transmission verticale de Gran Torino.

    L'évolution qualitative, quoi qu'en disent la plupart des critiques, ne saute pas tant aux yeux que cela. Certes, la fluidité et l'assurance sont plus évidentes, la photographie flatte l'oeil, bouleverse parfois, mais Eastwood a toujours été un cinéaste intéressant. Son importance actuelle, il la doit plus à la constance d'une production qui était déjà de qualité il y a trente ans qu'à la fulgurance d'un style. On ne parlera donc pas de génie (mais à propos de combien de cinéastes contemporains le dirions-nous ?) mais bien de l'un des meilleurs réalisateurs américains en activité.

    Parenthèse pour finir. Le principe même de ce type de note rétrospective me fait sans doute basculer pour certains du côté de la critique dialectique (ainsi, dans l'activité cinéphile, plusieurs niveaux seraient à distinguer : la critique professionnelle institutionnelle, la critique professionnelle indépendante, la critique web dialectique et la critique web poétique, chacun, dans sa bulle, se flattant de son acuité et se trouvant au-dessus de lui un repoussoir pantouflard). Personnellement, mon rapport au cinéma ne change pas. Je cherche d'abord à juger un film sur ce qu'il est. Question de priorité, ce n'est que dans un deuxième temps que je peux l'inscrire dans le cadre plus général d'une oeuvre entière, éventuellement modifier légèrement mon regard si l'écran m'a renvoyé explicitement à un élément filmographique précis, mais jamais le renverser ou le forcer par respect du dogme auteuriste.

    En termes de préférences eastwoodiennes, cela donne ça :

    **** : Impitoyable (1992), Million Dollar Baby (2004)

    *** : Josey Wales hors-la-loi (1976), Honkytonk Man (1982), Bird (1988), Un monde parfait (1993), Sur la route de Madison (1995), Minuit dans le jardin du bien et du mal (1997), Jugé coupable (1999), Mystic River (2003), Lettres d'Iwo Jima (2007), Gran Torino (2009)

    ** : L'Homme des Hautes Plaines (1973), Breezy (1973), Pale Rider (1985), Chasseur blanc, cœur noir (1990), Les Pleins Pouvoirs (1995), Mémoires de nos pères (2006), L'Échange (2008)

    * : Le Retour de l'inspecteur Harry (1983)

    o : -

    Pas vu : Un frisson dans la nuit (1971), La Sanction (1975), L'Épreuve de force (1977), Bronco Billy (1980), Le Maître de guerre (1986), La Relève (1990), Space Cowboys (2000), Créance de sang (2002)

    Trop lointain : Firefox, l'arme absolue (1982)

    N'hésitez pas à apporter votre point de vue et préciser ainsi, en ces temps agités, votre rapport au cinéma de Clint Eastwood...

  • Êtes-vous Demyphile ?

    demoisellesrochefort.jpgComme promis il y a de cela quelques semaines, je profite d'une période de calme dans l'animation de ce blog et de la fin du marathon Demy effectué par mon généraliste favori (le Dr Orlof) pour poser la question rituelle : "Êtes-vous Demyphile ?". Si vous ne l'avez pas encore fait, je vous invite chaudement à lire les chroniques du praticien susnommé qui, profitant de la sortie d'une intégrale en dvd, a pu passer en revue tous les longs-métrages du cinéaste, du premier au dernier, et ainsi, soupeser les mérites de chacun, tout en mettant à jour la permanence de certains thèmes et figures chers à l'auteur.

    Pour ma part, me tournant vers la filmographie de Jacques Demy, je m'aperçois que d'une part, je n'en connais que les classiques des années 60 et deux titres méconnus et que d'autre part, mon jugement n'apporte guère de surprise. Hormis pour Peau d'Âne, revu récemment, et pour Les demoiselles de Rochefort, mes souvenirs sont assez vagues. Lola et Les parapluies de Cherbourg m'avaient beaucoup séduit, sans que j'y vois tout à fait de bouleversants chefs-d'oeuvres. Peut-être parce que moins aimé par les admirateurs de Demy que ces deux-là et par conséquent moins attendu de ma part lorsque je l'ai découvert, La Baie des Anges m'a plus marqué (notamment par la musicalité de sa mise en scène, alors que, comme chacun le sait, ce n'est nullement une comédie musicale). A partir de projets hybrides, Le joueur de flûte et Lady Oscar ont donné des films assez étranges, recélant quelques beautés. L'honnêteté me pousse cependant à dire qu'il ne m'en reste par grand chose en mémoire. Bref, comme beaucoup, je suppose, mon préféré est, de loin, Les demoiselles de Rochefort, rêve de musical à la française magnifiant son cadre géographique et ses interprètes (quelle joie d'avoir une telle trace sur l'écran de la réunion des deux soeurs Dorléac).

    Finalement, sans doute que pour trancher réellement et répondre définitivement à la question posée, il faut connaître Une chambre en ville. Sans l'avoir jamais vu, il me semble que c'est dans cette oeuvre que se trouve la quintessence du cinéma de Demy et que s'y effectue la séparation entre les défenseurs inconditionnels du réalisateur d'un côté et les sceptiques, les réticents ou les occasionnels de l'autre. Dîtes-moi si je me trompe...

    Mes préférences :

    **** : Les Demoiselles de Rochefort (1967)

    *** : Lola (1961), La Baie des Anges (1963), Les Parapluies de Cherbourg (1964), Peau d'Âne (1970)

    ** : Le Joueur de flûte (1972), Lady Oscar (1978)

    * :

    - :

    Pas vus : Model Shop (1968), L'événement le plus important depuis que l'homme a marché sur la Lune (1973), La naissance du jour (1980, téléfilm), Une chambre en ville (1982), Parking (1985), Trois places pour le 26 (1988)

    A vous d'apporter d'autres points de vue...

  • Êtes-vous Vardaphile ?

    cleode5a7.jpgDepuis la fin de l'année dernière, que ce soit au cinéma ou dans les lecteurs dvd, le couple Varda-Demy est à la fête. Saisissons donc l'occasion pour faire un bref survol de leur carrière respective, en commençant par Madame.

    Agnès Varda a le goût du coq-à-l'âne. Cela se ressent à l'intérieur de chaque film mais aussi d'une oeuvre à l'autre, avec les déceptions que cela peut induire. J'étais ainsi complètement passé à côté du Bonheur, incapable de comprendre les choix esthétiques de la cinéaste. Mais le premier que j'ai vu d'elle doit être Sans toit ni loi. J'ai le souvenir, peut-être faussé, d'un film froid et sec, à l'image du climat qui enserre ses dernières séquences.

    Ses fictions commémoratives (Les cent et une nuits), ses portraits (Jane B par Agnès V) et ses hommages à Demy (à l'exception du très beau et plus "reserré" Jacquot de Nantes) ont le charme et les limites du bricolage amusé. Mes réticences face aux récentes Plages d'Agnès viennent de là, accentuées par l'impression de redîte (il faut dire aussi qu'Agnès Varda est devenue, passé l'échec des Cent et une nuits, intouchable, le moindre de ses travaux prenant inévitablement, dans la presse, des allures de chef-d'oeuvre de sensibilité et d'invention).

    Les documentaires où elle part à la rencontre des autres, ne laissant passer sa propre biographie que par les interstices, sont en revanche bouleversants et donnent de passionnantes photographies de la société (Daguerréotypes, les deux Glaneurs, Noirmoutier).

    Reste Cléo, celle qui fait oublier tous les autres. Je pourrai refaire le trajet indéfiniment aux côtés de Corinne Marchand dans ce film à la musicalité extraordinaire, dans ce Paris si vivant, capté sur le vif ou balayé de merveilleux travellings. Oeuvre à la fois inquiète et joyeuse, Cléo de 5 à 7 est la plus belle ode à la déambulation et à la rencontre amoureuse que je connaisse.

    Mes préférences, donc :

    **** : Cléo de 5 à 7 (1961)

    *** : Daguerréotypes (1975), L'une chante l'autre pas (1977), Jacquot de Nantes (1991), Les glaneurs et la glaneuse (2000), Deux ans après (2002), Quelques veuves de Noirmoutier (2006)

    ** : Murs murs (1981), Sans toit ni loi (1985), Jane B par Agnès V (1987), Les demoiselles ont eu 25 ans (1993), Les cent et une nuits (1994), L'univers de Jacques Demy (1995) et quelques courts-métrages (Oncle Yanco, 1967, Lesdites Cariatides, 1984)

    * : Le bonheur (1964), Les plages d'Agnès (2008)

    o :

    Pas vu : La pointe courte (1956), Les créatures (1966), Lion's love (1970), Documenteur (1981), Kung-fu master (1987)

    N'hésitez-pas à faire partager les vôtres...

  • Êtes-vous Wellessien(ne) ?

    mrarkadin.jpgOn trouve ces jours-ci sur le toujours recommandé Inisfree, entre une merveilleuse note autobiographique sur La prisonnière du désertet une brève réjouissante à propos des Monty Pythons, une vive réaction de notre ami Vincent, suite à la publication récente d'une liste des "100 plus beaux films du monde" établie par la crème des critiques professionnels et mettant en première position, comme toujours, Citizen Kaned'Orson Welles. Cette perche ainsi tendue, l'occasion est trop belle pour ne pas jeter ici un regard rapide sur la carrière de l'Ogre.

    Commençons par le cas Kane. Comme tous les autres films-charnières de l'histoire du cinéma, Citizen Kanepeut aussi bien être considéré comme une révolution que comme un génial récapitulatif. Welles réalise là un condensé provocant et ludique de l'esthétique de l'époque. Il s'offre tout à la fois un documentaire, un film noir, une comédie, un mélodrame, un conte gothique, une pièce de théâtre... Il use de plans-séquences, de montage court, de plongées, de gros plans, de profondeur de champ, de jeux d'ombres et de lumières... Et, ironie du sort, le parcours de Welles se reflètera dans celui de Kane : aux brillantes années de jeunesse succédent les temps où, comme Xanadu, rien n'est jamais achevé.

    Mais s'il faut choisir, alors moi aussi je répondrai que non, Citizen Kane n'est pas le plus beau film du monde, puisque ce n'est pas le Welles que je préfère. Le saisissant drame d'Othello ou la poisseuse Soif du mal me touchent plus. Et mieux encore : Mr Akadin, oeuvre hallucinante, impénétrable, toute vouée à la vitesse et à la beauté plastique, véritable film-cerveau.

    La splendeur des Amberson récolte généralement beaucoup de suffrages. Je l'ai vu il y a fort longtemps, de même que la Dame de Shanghaï. Le procès n'est, dans mon souvenir, pas dépourvu de tunnels, mais des images fortes me restent en tête. Finalement, seuls Le criminel, le moins personnel de tous, et Vérités et mensonges me laissèrent sur ma faim. Et je cours désespérément après Falstaff...

    Mes préférences, donc :

    **** : Citizen Kane (1941), Othello (1952), Mr Arkadin (1955), La soif du mal (1958)

    *** : La splendeur des Amberson (1942), La dame de Shanghaï (1947), Macbeth (1948), Le procès (1962), Une histoire immortelle (1967)

    ** : Le criminel (1946), Vérités et mensonges (1973)

    * : -

    o : -

    Pas vus : Falstaff (1966), Filming Othello (1978)

    N'hésitez pas à faire part des vôtres...

  • Êtes-vous Rohmerien(ne) ?

    manda.jpgLe résultat n'était pas forcément attendu : le réalisateur le plus cité au terme de la récente consultation lancée par Ludovic Maubreuil sur son blog Cinématique, en rapport avec ce qu'il reste du cinéma français de ces vingt dernières années, est Eric Rohmer.

    Rohmerien, je le suis assez, pour ma part, même si il a fallu un peu de temps pour que je le devienne. Si l'on n'a pas fréquenté son cinéma depuis un moment, entrer dès le début dans un film de Rohmer est rarement chose aisée. Le plus souvent, il faut compter quelques minutes d'acclimatation face à ces parlés très travaillés et cette mise en scène transparente (ce qui ne veut bien sûr pas dire inexistante, loin de là).

    A l'échelle de l'oeuvre entière, le sentiment est similaire. Je crois me souvenir avoir découvert le cinéaste à la fin des années 80, avec La collectionneuse et n'avoir guère apprécié ce style dandy et bavard. Le plaisir fut à peine plus vif avec Le genou de Claire ou L'ami de mon amie mais, au fil des films abordés dans le plus complet désordre, l'homme finit par m'intéresser. Quatre étapes importantes pour expliquer cela : La Marquise d'O... est le premier Rohmer à m'avoir vraiment marqué, bien que le film soit plutôt atypique par rapport aux autres (ou plutôt, compte tenu de mon regard d'alors, grâce à ses différences). Quatre aventures de Reinette et Mirabelle m'étonna ensuite agréablement par sa légèreté et sa liberté. Puis, devant Ma nuit chez Maud, vu à l'occasion d'une reprise en salles, l'évidence s'imposait. Enfin, lorsque je vis en rediffusion à la télévision le formidable documentaire de la série Cinéastes de notre temps (ou Cinéma..., je ne sais plus) consacré à Rohmer, j'y découvris un cinéaste s'exprimer sur son travail de façon incroyablement précise, comme jamais je n'avais entendu quelqu'un le faire à ce point.

    Parmi les titres remarquables de ces dernières années, j'aime moins que certains l'expérience osée de L'Anglaise et le Duc mais je place toujours au plus haut le Conte d'été, frémissant encore en pensant à ces retrouvailles avec la délicieuse Amanda Langlet, 13 ans après Pauline à la plage.

    **** : Ma nuit chez Maud (1969), Conte d'été (1996)

    *** : La Marquise d'O... (1976), Pauline à la plage (1983), Les nuits de la pleine lune (1984), Quatre aventures de Reinette et Mirabelle (1987), Conte d'hiver (1992), Conte d'automne (1998), L'arbre, le maire et la médiathèque (1993), Triple agent (2004)

    ** : Le genou de Claire (1970), Le beau mariage (1983), L'ami de mon amie (1987), Conte de printemps (1990), Les rendez-vous de Paris (1995), L'Anglaise et le Duc (2001)

    * : La collectionneuse (1967)

    o : -

    Pas vus : Le signe du lion (1959), La boulangère de Monceau (1962), La carrière de Suzanne (1963), L'amour l'après-midi (1972), Perceval le Gallois (1978), La femme de l'aviateur (1981), Le rayon vert (1986), Les amours d'Astrée et de Céladon (2007)

    A vos commentaires...

  • Êtes-vous Tatiphile

    tati.jpgPour clôturer une semaine qui fut, la faute à Mike Leigh et à Christophe Honoré, particulièrement sinistre, cherchons un sujet qui redonnera le sourire. Cela fait plusieurs semaines que je me dis qu'il serait temps de faire découvrir au fiston l'oeuvre de Jacques Tati. Mais moi qui pensait trouver facilement les DVD, je me suis retrouvé le bec dans l'eau en parcourant tous les supermarchés culturels de la région. Pas un seul titre en rayon. Anciennes éditions épuisées, manque de demande ou politique du tout nouveauté ? Un peu des trois, je suppose. Il faudra donc que je passe par internet...

    Mes sentiments envers les films de Tati ne s'éloignent guère de l'opinion générale (en attendant vos avis éventuellement contraires) : quatre films extraordinaires et des réserves sur Trafic. Je me rappelle, à propos de ce dernier, d'un film agréable mais par moments ennuyeux. Toutefois, je dois avouer ne l'avoir vu qu'une fois, contrairement aux autres, et il y a bien longtemps de cela.

    Même si je pinaillerai un poil sur Mon oncle, à la poésie un peu gentillette, les trois films qui bornent les années 50, sont, à la découverte, assez stupéfiants. Il est rare de ressentir à ce point un sentiment de nouveauté, qui plus est dans le genre de la comédie française. Playtimeest bien sûr encore à part. Le rire y est sans doute moins direct (quoique la longue séquence de la party égale sur ce plan-là les nombreux équivalents, souvent à hurler de rire, que l'on trouve chez Blake Edwards), Tati plaçant quantité de gags "dans les coins" en faisant une confiance sans limite au spectateur.

    L'usage abusif par la critique de l'adjectif "tatiesque" à propos du moindre nouveau film à l'humour un brin décalé démontre bien le caractère unique de ce cinéma. Pour information, la comédie tatiesque du moment s'appelle apparemment Rumba.

    **** : Jour de fête (1949), Les vacances de Monsieur Hulot (1952), Playtime (1967)

    *** : Mon oncle (1958)

    ** : Trafic (1971)

    * : -

    o : -

    Pas vu : Parade (1974), le court-métrage Forza Bastia (1978).

    A vous de donner votre point de vue...